48. Bravo ! Formidable !

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Alken

Les applaudissements retentissent dans l’amphithéâtre où nous venons de terminer le spectacle proposé pour les fêtes de fin d’année. Joy est dans mes bras et nous saluons de concert la foule présente. Quelques flashs crépitent et on pourrait presque se croire sur une scène parisienne ou new yorkaise, à la fin d’une représentation à l’audience internationale. J’espère qu’on ne va pas se faire griller car Joy a l’air chaude comme la braise. Elle n’arrête pas de se frotter contre moi. Il faut dire que j’ai mis le paquet, là. Ma chemise est totalement ouverte sur mon torse et je crois qu’elle a adoré la surprise que je lui ai faite pendant notre chorégraphie. J’ai en effet profité de chaque éloignement de sa part pour ouvrir un bouton supplémentaire jusqu’à ce qu'elle se retrouve à faire un collé-serré à même ma peau nue. Cela a encore plus décuplé sa sensualité et elle a multiplié les mouvements de ses fesses contre mon érection afin de créer sur scène une atmosphère encore plus lascive que lorsque nous avons remporté le concours. Je pense que nous sommes tous les deux à deux doigts de faire l’amour à même la scène.

Elise monte alors sur scène accompagné d’un parent d’élève déguisé en Père Noël.

— Eh bien, pas étonnant qu’ils aient remporté le concours pour porter haut les couleurs de notre école ! On applaudit encore, s’il vous plaît, le couple de l’année, j’ai nommé Joy Santorini et Alken O’Brien !

J’ai toujours mes mains sur ses hanches et suis surpris quand la jolie brune qui m’excite tant se penche en avant pour saluer venant ainsi faire buter son si joli fessier contre mon sexe bandé. Encore une fois, je dois me faire violence pour ne pas venir la pénétrer devant tout le monde. Lorsqu’elle se redresse, je lis dans son regard tout son désir. Ses yeux sont remplis d’étincelles qui ne demandent qu’à venir allumer le feu qui va nous consumer. Pris dans un élan de folie, je lui prends la main et l’attire derrière moi vers les loges alors que le Père Noël est en train d’effectuer quelques pas de danse maladroits sur scène. Je vais kidnapper Joy et nous allons faire l’amour dans le premier coin tranquille que l’on va trouver.

— Bravo ! Formidable ! applaudit Elizabeth qui vient se mettre en travers de notre chemin, me forçant à lâcher la main de ma partenaire. Si tu savais l’état dans lequel tu me mets quand tu danses la salsa, Alki chéri, je suis sûre que tu réfléchirais à deux fois avant de signer les papiers du divorce !

Tout de suite, je sens que Joy se tend derrière moi et qu’elle est en train d’ériger à nouveau toutes ses défenses, mais je ne peux pas laisser ça. Ce soir, il faut que l’on jouisse ensemble. Et ce n’est pas mon ex-femme qui va m’en empêcher.

— Je peux te dire que ça ne fait que confirmer mon envie de tirer un trait sur notre relation, Elizabeth, lui rétorqué-je d’un ton acerbe. Comme ça, tu pourras rejoindre le groupe nombreux de mes groupies qui rêvent toutes de mon intimité et qui s’endorment chaque soir frustrées ou mal baisées. Je te prierais de ne pas l’oublier la prochaine fois que tu penses à moi. Plus jamais, tu ne m’auras à toi et c’est dans les bras d’une autre que je jouirai. Sur ce, je pense que Joy a eu un peu chaud pendant notre prestation, il faut que je l’aide à se désaltérer un peu et à se remettre de ce moment. Tu sais comment c’est quand les émotions nous submergent, après une danse.

Sans lui laisser le temps de répondre, j’attire Joy derrière moi devant le regard sidéré de mon ex-femme et nous arrivons dans la loge des professeurs, désertée à cette heure-ci. Je vais refermer la porte afin de profiter de ce petit moment de calme pour soulager notre désir mutuel quand une nouvelle voix m’en empêche.

— Bravo ! Formidable ! me lance un Kenzo qui se jette dans nos bras pour un remake du final de notre trio de danse, avec Joy entre nous deux.

— Content que ça t’ait plu, fiston. Tu vois, le travail, ça paye ! Même à mon âge, on peut finir la soirée dans les bras de la plus jolie fille de la fête et avoir fait rêver toutes les midinettes de la salle !

— C’est pas rêver que tu les as fait, tu les as toutes fait tremper leur culotte ! C’était juste trop beau ! Et toi, Joy ! Wow ! Encore mieux qu’à Paris ! Non seulement tu y as mis toute l’émotion, mais au niveau technique, c’était parfait !

— Merci, sourit ma partenaire, un peu à l’ouest et les joues rougies. Sans le stress du concours, c’était plus simple, je crois.

— Bon, Kenzo, tu vois qu’elle est encore sous le coup de l’émotion. On va la laisser se reposer un peu, tu ne crois pas ?

— Oui, tu as raison, mais je voulais juste te dire que c’est confirmé. Je passe la soirée avec Théo… Et tous ses amis, rajoute-t-il un peu après.

— Super ! Et surtout, préviens-moi si tu changes d’avis et que tu reviens à la maison. C’est possible que j’y invite mon rencard dans la soirée. Je ne voudrais pas que tu tombes sur un spectacle interdit aux moins de dix-huit ans !

— Ça marche ! Bonne soirée, Joy ! Peut-être à tout à l’heure. Préviens-nous aussi si tu rentres tard, qu’on ne s’inquiète pas !

— Je ne pense pas que je vais rentrer ce soir, j’ai d’autres projets bien plus intéressants que de m’endormir seule dans un lit froid, sourit Joy. Bar, boîte, je ne sais pas encore, mais j’ai besoin de me défouler… Et de trouver de quoi m’amuser. Ne m’attendez pas.

— Bravo ! Formidable ! nous apostrophe encore une voix derrière nous alors que mon fils ne demande pas son compte et va retrouver Théo qui l’attend avec un grand sourire.

Je ne sais pas ce que ces deux-là ont en tête mais je plains leurs conquêtes du soir car eux aussi, visiblement ont envie de se défouler. Je me penche vers Joy et lui glisse à l’oreille.

— Ici, on n’arrivera à rien. Je vais m’éclipser discrètement, retrouve-moi devant la boulangerie dès que tu peux. Je serai là dans ma voiture. Et je bande déjà, ajouté-je, coquin, avant de m’éloigner en lui souriant.

Je parviens à me sortir assez facilement des personnes qui me félicitent de la prestation de la soirée et récupère rapidement ma voiture. Je n’ai pas pris le temps de me changer pour en gagner, et je démarre avant qu’une nouvelle personne ne puisse m'interpeller. Je fais la centaine de mètres qui m’éloignent de l’école et m’arrête sur le lieu de notre rendez-vous. Après quelques minutes, c’est Joy qui arrive, presque en courant, elle aussi toujours vêtue de sa robe violette fendue dans laquelle elle a ravi le cœur de tous les spectateurs. Je démarre en trombe, comme dans les films d’action, et fais le chemin jusqu’à mon immeuble en un temps record. Nous n’échangeons pas un mot durant ce court trajet, mais nos mains ne sont pas sages du tout. Et c’est dans un état d’excitation impressionnant que je me gare chez moi.

J’ai à peine le temps de fermer ma portière que je la sens qui se colle dans mon dos et ses lèvres viennent goûter à mon cou. Je me retourne et la soulève dans mes bras musclés, un peu comme si j’allais commencer une danse avec elle. Je la porte ainsi jusqu’à l’ascenseur alors que nos lèvres se sont soudées et que ses mains se sont glissées dans ma chemise toujours pas refermée sous le manteau qu’elle est presque en train de m’arracher.

Je la plaque contre la paroi de l’ascenseur et commence à la déshabiller en dégrafant le haut de sa robe afin de libérer sa poitrine juste couverte d’une brassière. Notre frénésie est intense et notre étreinte est fiévreuse et impudique. Sans rompre le contact, nous pénétrons dans mon appartement et nos vêtements volent partout dans le salon. Enfin, je peux la caresser sans retenue. Enfin, je peux l’embrasser, la lécher, la masser sans risque de nous faire surprendre ou interrompre.

Je pense que son excitation est au moins au même niveau que la mienne car sa bouche me dévore littéralement, ses gémissements commencent à se faire entendre et lorsque j’enfonce un doigt dans son intimité, je constate avec plaisir qu’elle est déjà prête à me recevoir. Je m’allonge sur le lit et elle vient tout de suite me chevaucher. Rarement mon sexe a été aussi bandé. Elle le fait coulisser entre ses lèvres et rapidement, il est lubrifié et je suis obligé de la stopper alors qu’elle commence déjà à s’empaler sur moi.

— Joy. Attends. Je vais mettre un préservatif, essayé-je de lui dire alors qu’elle me couvre de baisers tous plus passionnés les uns que les autres.

— Merde, rit-elle en se penchant pour en récupérer un dans ma table de nuit. Tu me rends folle, j’étais bien loin de ça, là.

Et c’est elle qui me l’enfile fébrilement après m’avoir quand même bien pris en bouche l’espace de quelques secondes. Quand elle s’empale sur ma hampe dressée, je ne peux retenir un râle. Je ne sais pas comment elle fait, mais elle se retient et me laisse la pénétrer dans une exquise lenteur qui me permet de sentir chaque centimètre qui s’enfonce en elle. Elle pose ses mains sur mon torse pour s’en servir d’appui et commence alors à me chevaucher. Que c’est bon de la sentir bouger ainsi sur mon érection. Elle se penche ensuite en avant et m’offre ses seins dont je saisis les tétons entre mes lèvres gourmandes.

Nous commençons alors un autre type de danse, où mes mouvements de bassin répondent aux siens, où mes coups de reins lui arrachent des gémissements profonds. Une danse où nos corps unis viennent enfin répondre à nos désirs émotionnels. Une danse où je prends finalement le dessus, la dominant de toute ma carrure. Je me suis arrêté net dans mes mouvements alors que je sens sa frustration et son excitation encore franchir un palier. Je frôle de mon gland ses lèvres que l’excitation humidifie plus que jamais jusqu’à ce que ses mains viennent s’emparer de mes fesses et me presser au fond d’elle. Et là, c’est un rock endiablé que nous entreprenons. Nos gémissements de plus en plus forts accompagnent cette chorégraphie vieille comme le monde mais que nous sommes en train de réinventer. Nous sommes rapidement terrassés tous les deux par des orgasmes fulgurants et intenses qui nous laissent sans souffle, ébahis par la puissance de nos jouissances. Alors que nous essayons de redescendre un peu de l’extase que nous venons d’expérimenter, je l’embrasse à nouveau avant de chuchoter à son oreille :

— Bravo ! C’était vraiment formidable !

Elle éclate alors de rire et je sais que je ne me trompe pas. Avec elle, tout est vraiment extraordinaire. Formidable !

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