Chapitre 15 : L'orage

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Lors d'une lourde nuit d'été, l'orage éclata réveillant Mécia dans un sursaut de panique. Instinctivement elle se recroquevilla sur elle-même, sa respiration s'accéléra et les larmes se mirent à couler toutes seules. Elle fit de petit mouvement de bascule pour essayer de se calmer face aux grondements grandissant.

Thomas se réveilla d'un coup et se redressa pour comprendre ce qu'il venait de se passer. Son cœur s'emballait fortement et il sentit des larmes couler abondement sur ses joues. Il ressentait une forte peur en lui, une peur qu'il avait pas ressenti depuis longtemps. Il finit par se lever et se dirigea vers sa porte inconsciemment, il avait besoin de quelqu'un. Il s'arrêta juste devant sa porte la main sur la poignet. Il venait de réaliser que c'était pas ses émotions, il n'avait aucune raison d'avoir aussi peur. Il souffla fortement et sortit furieux vers la porte de la nouvelle chambre de Mécia. Il ouvrit sa porte dans un fracas et râla :

- Il t'arrive quoi encore sérieux ? C'est chiant putain.

Mécia surprit par son entrée fracassante poussa un cri en se recroquevillant encore plus sur elle-même. Thomas s'impatienta et redemanda sèchement :

- Je t'ai posé une question, répond à ton maître.

Mécia était comme paralysée et n'arriva pas à sortir le moindre mot. Un grondement puissant retentit à nouveau, poussant Mécia à mettre ses mains sur ses oreilles. Thomas souffla et reprit, étonné :

- Sérieusement ! L'orage ! Un démon angoissé par l'orage on aura tout vu, se désespéra Thomas.

- C'est le bruit baka (idiot), s'écria finalement Mécia énervé.

Thomas fronça les sourcils face à la réaction de Mécia et claqua la porte en sortant provoquant des pleures à chaudes larmes de Mécia. Il retourna dans sa chambre agacé et pensa "Non mais elle est sérieuse, stupide démon avoir peur du bruit, inutile". Il se recoucha et prit Luna, qui dormait profondément, dans ses bras et continua ses pensées "Comment on peut avoir peur du bruit de toute façon ? C'est vraiment ça la reine des démons ? Une trouillarde ? Elle correspond pas du tout à l'image d'un démon. Est-elle réellement capable de les gouverner ?". Il fut coupé dans ses pensées par un petit toque contre sa porte. Il s’agaça :

- Quoi ?

- Gomen ! Ne sois pas fâché, répondit Mécia en ouvrant la porte entre deux sanglots.

Thomas regarda Mécia qui avait la tête baissé et souffla :

- Allez viens !

Elle commença à avancer quand le ciel craqua l'obligeant à se recroqueviller sur le sol. Thomas se leva et s'avança jusqu'à la démone terrorisée. Il s'accroupi devant elle et lui tendit la main. Mécia releva la tête et regarda Thomas dans les yeux surprit et finit par accepter de lui donner sa main. Ils se relevèrent et Thomas les conduits jusqu'au lit où ils se couchèrent. Thomas lui tourna le dos et prit Luna dans ses bras. Mais les larmes et les sanglots de Mécia ne s'arrêtait pas, alors il se retourna et s'assit pour la prendre sur ses genoux. Il mit une petite musique douce pour l'apaiser et l'enlaça pour la bercer. Mécia tenta de l'appeler mais il l'interrompu :

- Chut ! Sois reconnaissante que je t'ai pas virée.

Mécia se blotti contre son roi profitant de ce contact qui l'apaisait et l'endormait. Thomas la rassura :

- Tu es en sécurité ici, pas d'explosion, ni de coup de feu, ce n'est que le temps. Plus personne ne te fera de mal je te le promets.

Il finit par remarquer qu'elle s'était endormie et se recoucha en la gardant dans ses bras. Il coupa la musique est prononça avant de s'endormir à son tour :

- Le seul idiot qui pourrait te faire du mal, ça serai moi.

Le lendemain, Thomas se réveilla en premier et regarda l'endormi. Il était sur le dos et Mécia était posé sur le flan collé à lui avec son bras autour de lui et sa jambe sur les siennes. Il ne bougea pas pour ne pas la réveiller et parti dans ses pensées "J'avais jamais remarqué qu'elle sentait si bon, c'est doux, on dirai une fleur. Bordel Ryuji avait raison je la mérite tellement pas, elle est si parfaite et moi... Moi je suis qu'un gros con colérique. Non, non et non je dois pas donner raison à c't'enfoirer de chat de merde. Je vais lui fermer sa gueule en lui prouvant qu'il a tort et qu'elle a tout pour être heureuse. Tu verras pendant le voyage je vais te rendre minable devant tout le monde.". Mécia commença à gesticuler contre lui ce qui le sorti de ses plans quand il réalisa que cela lui provoquait de l'effet "Et merde, non ne t'excite pas, redescend, faut pas qu'elle voit ça sinon elle va croire des choses et après... Faut pas que je lui fasse peur. ». Thomas en sentant que Mécia se réveillait décida de retenir son visage pour ne pas qu'elle baisse le regard. Celle-ci ne comprenant pas trop ce qui se passait grommela contre Thomas pour qu'il libère sa tête. Elle remonta son genoux jusqu'à buter contre quelque chose de dur. Elle comprit rapidement ce qu'il se passait et se redressa pour regarder Thomas dans les yeux :

- Tu sais même le plus entraîné des guerriers ne résiste pas à se lever face à une jolie fille.

- Ferme là.

La réponse de Thomas fut sèche et il se leva pour parti vexé pendant que Mécia rigolait de bon cœur. Avant qu'il ne quitte définitivement la pièce Mécia ajouta avec un sourire pervers et un regard victorieux :

- Je suis flatter de voir que je te fais te l'effet.

Thomas s'arrêta net et marque une petite pause avant de se retourner vers Mécia assise au bord du lit. Il s'approcha rapidement d'elle et la renversa sur le lit sans crier gare. Il murmura à son oreille :

- Fais gaffe à toi, si tu joues à ce jeu-là je ne donne pas chère de ta peau.

Mécia rougit fortement face à ses mots et senti l'excitation monter en elle. Elle se mordit la lèvre inférieure en fermant les yeux. Elle attrapa un cousin pour cacher la tête de Thomas et l'éloigner. Thomas grogna contre le cousin et Mécia réalisa son action. Elle devait s'échapper et partir loin pour éviter les représailles du roi des démons. Elle réussit à se faufilait est couru en bas avec un rire et Thomas la suivit. En arrivant en bas des escaliers, Thomas reçut un cousin qu'il attrapa au vol et lança un regard de défi à Mécia qui partit se cacher comme elle pouvait. Les deux riaient de bon cœur et s'amusait vraiment. Il finit par la capturer et la souleva par la taille avant de la jeter sur le canapé victorieux. Il prônait un grand sourire fière et satisfait malgré son essoufflement dû à la course. Mécia rigola face à sa tête et déclara :

- Bravo ! Tu as gagné pour cette fois.

-Qu'est-ce que tu veux je suis trop fort pour toi.

- Ou pas, éclata de rire Mécia.

- Pfff, Thomas fit semblant d'être vexé mais garda un sourire. Il partit vers la cuisine et demanda, ça m’a donné faim tes conneries, une préférence ?

- Des crêpes ! Ah non c'est trop long à préparer, elle réfléchit un peu, du pain perdu ça fait longtemps que j'en ai pas mangé et tu m’en as encore jamais fait.

Depuis le canapé Mécia regarda avec désir Thomas qui s’exécutait dans la cuisine. Elle se retourna et alluma la télé pour penser à autre chose et se calmer. Après un long zapping, sans trouver bonheur, elle souffla et laissa les dessins-animé. Une fois terminé, Thomas l'appela pour manger et elle s'installa rapidement à la table pressé de goûter ce plat qui avait une délicieuse odeur. Mécia fut intrigué par une étrange pâte enroulée à côté du pain perdu. Elle en prit une bouché sous le regard de Thomas et s'émerveilla :

- Oishï (Délicieux) !!! On dirai une crêpe mais en mieux.

- Tu voulais des crêpes, non ? Bah voilà c'est la préparation du pain perdu avec de la farine de maïs.

Mécia le remercia de cette touchante attention et lui offrit un baiser sur la joue. Thomas surprit par ce geste ne put répondre que par un sourire satisfait. Ils mangèrent leur assiette tous les deux aux anges mais pas pour les mêmes raisons. Une fois fini, elle s'hâta d'aller sur le canapé pour reprendre ses dessins-animé et Thomas râla :

- Il y a pas autre chose que ces connerie ?

- Non rien d'intéressant et puis c'est marrant les dessins-animé.

Mécia lui fit un grand sourire et Thomas souffla mais s'installa quand-même sur le canapé, ce qui étonna grandement Mécia. Elle lui tendit la télécommande et déclara :

- Après si tu veux changer tu peux.

- Non c'est bon regarde ce que tu veux.

- Tout vas bien, s'inquiéta Mécia, es-tu vraiment Thomas ?

- Hein !? Qu'est-ce que tu racontes comme connerie ! S'agaça Thomas.

- T'es bizarre ! Non pas que c'est désagréable au contraire j'aime beaucoup mais c'est étrange.

- Ferme là ! Thomas rougi légèrement et continua gêner, j'essaie d'être normal.

Mécia lui fit un grand sourire réconfortant et tendre en guise de réponse. Ils passèrent la matinée, que deux les deux, sur la canapé à regarder et commenter les "conneries" de la télé.

Dans l'autre monde une femme s'approcha du jeune homme assit devant le lit et lui dit :

- C'est trop tard, ne force pas tu vas souffrir autant que tu vas la faire souffrir.

- Non ! Rien n'est perdu il reste encore une chance de la sauver.

Répondit l'homme déterminé avant de se lever pour quitter la pièce.

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