Chapitre 5 : L'entraînement

5 minutes de lecture

Notre groupe se dirigea vers le grand gymnase à côté du lycée. Ils rentrèrent dans le bâtiment et se séparèrent pour aller dans leurs vestiaires respectifs. Mécia se sépara des filles et se changea seul loin des regards. Toute la classe se retrouva dans un grand espace à l'air libre, ils retrouvèrent également leur professeur principal et tous les autres élèves. C'était l'heure de l'entraînement spécial, le professeur s'approcha de Mécia et la questionna :

- Sais-tu ce qu’on fait ici ?

- Aye ! C'est ici qu'on s'entraîne pour le combat. Les règles n'ont pas changé depuis l'ancienne école.

- Très bien, alors laisse-moi tester tes aptitudes au combat.

- Aye ! Mais c'est possible de changer de vêtement ? Réclama Mécia un peu gênée les joues rouges.

C'est vrai que la tenue d'entraînement est composée d'un t-shirt juste au corps et d'un short, blanc avec une bande noire sur les côtés. Mécia reprit, sa main devant sa bouche et un peu rouge :

- Ça me gêne terriblement avec ma queue.

- À voir ce que tu me propose, répondit le professeur en tournant la tête.

Mécia s'excusa et partit vers les vestiaires en courant. Après quelques minutes, elle réapparaît avec une grande cape noire, fermé, avec la capuche sur la tête. Le professeur la regarda surprit de son choix :

- T'es sûr de vouloir te battre avec cette cape ?

- Bien-sûr, j'ai toujours fait comme ça.

- Très bien en garde !

Le professeur se mit en position et attaqua Mécia en premier. Celle-ci ne bougea pas et analysa les gestes de son adversaire. Elle esquiva au dernier moment le coup, ce comportement surprit le professeur qui sauta en arrière par reflexe. Mais il se mit vite à rire sans pour autant baisser sa garde. Mécia le regarda et lui dit avec un petit rire :

- Il semblerait que vous ayez compris.

- Ça fait longtemps que j'aie pas eu à faire à un mercenaire.

- Me ferrez-vous l'honneur de vous donner à fond ? S’inclina Mécia.

Il ne prit pas la peine de répondre et couru vers Mécia. Un combat impressionnant ce déroula sous l'étonnement des élèves, ils n'avaient encore jamais vus leur professeur vraiment sérieux. Ils étaient tous au courant que c'était un ancien tueur à gage, obligé de travailler ici pour se racheter et être enfin libre de la sombre organisation qui l'a élevé depuis ses dix ans. Il était le meilleur des assassins, aussi discret, souple et agile qu'un chat. On le surnommait le chat de la nuit dans son milieu.

De puissantes attaques furent échangés et esquivés sans grande difficulté. Mécia resta surtout sur la défensive, jaugeant les capacités de son adversaire. Elle remarqua surtout sa grande endurance à enchaîner des coups précis, sans jamais faiblir. Elle comprit qu'elle serait fatiguée avant lui et décida de changer de stratégie pour que le combat ne s'éternise pas. Elle ouvrit sa cape dans un saut de recul et sortit deux épées de son dos. Le chat s'arrêta net face à l'équipement de son adversaire. En effet, elle portait une petite robe noire attaché à la nuque avec une fine ceinture où reposaient deux poignards. De plus, elle avait sur chaque jambe un étui avec un grand éventail d'arme de jet. On pouvait apercevoir deux baguettes pointues qui servait d’attache pour ses cheveux. L'assassin sortit son arme automatiquement et la pointa vers Mécia prêt à tirer. Le temps semblait s'être figé pendant quelques secondes. Les deux adversaire se demandèrent si ça valait vraiment la peine d'aller si loin pour un combat amical. Finalement, le professeur questionna :

- On voit pas tout n'est-ce pas ?

- Exact, j'ai encore quelques armes bien dissimulés et aussi de la magie. Mais je dois bien admettre que c'est chiant de tout porté même si ça dissuade bien, répondit Mécia avec un grand sourire.

- Très bien, j'admets ma défaite ! Reprit le professeur en baissant son arme.

- Oh dommage ! Elle continua à voix basse, vous auriez gagné avec un coup.

Le professeur regarda Mécia perplexe essayant de comprendre cette dernière phrase. Alors que Mécia remettait sa cape correctement, le chat tira juste à côté d'elle. Celle-ci surprise, se recroquevilla instinctivement dans un petit cri les larmes aux yeux, affolée du bruit sourd du canon. Le professeur soupira et alla s'agenouiller devant elle pour être à sa hauteur. Il lui murmura à l'oreille en posant une main sur sa tête :

- Assassin par dépit, petite chose traumatisé à vie.

Mécia se contenta de hocher la tête pour affirmer ses dires. Il lui releva le menton pour lui essuyer ses larmes et continua :

- Crois moi par expérience, on ne peut pas oublier le passé comme on ne peut pas le changer. Par contre, toi, tu es désormais maître de ton avenir, à toi de le rendre le plus heureux possible. Et surtout ne te laisse plus jamais faire par les autres, tu n'es plus soumise sous peine de torture, rebelle toi et sois toi-même !

Mécia l'écouta attentivement, ses mots calma les battements rapides de son cœur. Elle eut soudain une pensée pour Thomas. Elle le chercha dans la foule et remarqua qu'il avait senti sa peur puisqu'il faisait une tête d'incompréhension. Elle se releva et l'interpella :

- Thomas ! Gomen (Désolé) !

- Pourquoi ? Demanda froidement celui-ci en reprenant son impassibilité.

- C'est mon cœur pas le tien, ne t'inquiète pas.

- C'est ce stupide lien ?

- Aye !

- À chaque fois ?

- Aye !

Mécia baissa la tête, elle savait très bien que Thomas ne supportera pas ce lien et se sentit très mal de lui infliger cela. Thomas déclara en la rejoignant :

- Alors ça sera notre entraînement !

À la tête surprise de Mécia, Thomas lui mit une pichenette sur le front et continua :

- Différencier nos cœurs, baka !

- Aïe ! Mais...

- C'est pour m'avoir fait douter, ne te plains pas.

Coupa Thomas en partant dans un endroit au calme et loin des autres. Mécia le suivit sans un mot en se frottant le front. Swan eu un grand sourire en voyant cette touchante scène et pensa "Finalement même lui ne peut pas rester impassible". Ils passèrent le reste de la journée ensemble.

La fin des cours retentit et tous les élèves partirent se changer. Mécia se remit à l'écart des filles qui se demandèrent pourquoi, mais qui décidèrent de la laisser tranquille pour l'instant. Notre trio nouvellement formé, se rejoignirent devant la porte du gymnase et prirent le chemin de la maison des garçons. Pendant le trajet, ils se posèrent la question "Où vas dormir Mécia ?", ils finirent par lui attribuer la chambre de leur "sœur" absente pour le moment. Enfin, les trois adolescents n’avaient aucun lien de sang entre eux. Ce sont les parents de Swan qui ont accepté que Thomas et Koneko, leur "sœur", dans la famille. Depuis ils se considèrent comme des frères et sœurs.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 2 versions.

Vous aimez lire Caroline MIROCHA ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0