Chapitre 1 : Un quotidien chamboulé

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"Vibration"

Une main encore endormie sortit de sous la couette pour prendre l'objet de la gêne. Elle saisit un portable blanc, posé sur la table de nuit à côté du lit. Elle l'emmena sous la couette dans un soupir. D'un coup, une jeune femme sauta du lit en criant :

- Sa maman en culotte de string kangourou !!!!

Cette jeune femme de seize ans n'était autre que Mécia Akuma. Elle avait de longs cheveux d'un rose très clair, ainsi que des yeux bleus à en faire pâlir d'envie les dieux, avec un charme irrésistible. Elle avait une mèche en dégradé sur le côté gauche et quelques mèches de ses longs cheveux tombaient devant ses épaules. Elle était habillée d'un haut rose pâle s'arrêtant au niveau du nombril avec des manches courtes tombant sous ses épaules, et une simple culotte noire pour le bas. On pouvait apercevoir une marque noire sur le bas de son ventre, représentant une chaîne en forme de cercle avec une grande faux qui la traversa, sa lame sur la chaîne. De chaque côté de celle-ci venaient s'ajouter un fouet et un poignard.

Mécia courait partout dans l'appartement en jurant. Sa chambre dans des tons violets était en contradiction avec son caractère énergétique. Sur son lit, sous la fenêtre, il y avait son portable allumé. On pouvait lire dessus « Bella <3 : Coucou ma chérie comment vas tu ? J'espère que tu n'es pas malade pour la rentrée ça fais un moment que je t'attends <3 : Reçu : 7h47 le 04/04/460 ». Et oui aujourd'hui , c'était la rentrée scolaire, et notre chère tête rose l'avait oublié. Elle rentra dans la chambre et se tourna vers la gauche. Elle ouvrit l'armoire et enfila son uniforme scolaire composé d'une jupe mi-cuisse à carreaux bleu ciel et d'une chemise blanche. Elle se dirigea ensuite vers l'aquarium en face du lit mais se cogna l'orteil contre le coin de son bureau juste à côté. Elle jura, mais n'avait pas de temps à perdre. Elle alluma l'aquarium et attrapa son sac au pied du lit, sans oublier son portable, puis elle sortit de son logement. Elle prit soin de fermer la porte à clef avant de repartir dans sa course effrénée jusqu'au lycée.

Arrivée devant la grille du bâtiment scolaire, elle s'arrêta et regarda tout autour d'elle, jusqu'à apercevoir une jeune femme de son âge assise sur un muret, qui n'était autre que la fameuse Bella. Elle avait de longs cheveux blonds cendré qui descendirent jusqu'en bas de son dos et des yeux vert foncé. Une mèche droite qui s'arrêta au-dessus de ses yeux et deux mèches plus longues, devant ses épaules, qui s'arrêtaient en dessous de ses seins. Mécia l'appela avec de grands gestes de main. L'interpellée leva la tête et fit un grand sourire en la voyant. Elle sauta du muret pour la rejoindre en lui demandant :

- Bah alors, tu voulais plus te réveiller ou quoi ?

- Ah gomen nasai (sincèrement désolé), répondit Mécia gênée, j'avais zappé que c'était la rentrée des classes aujourd'hui.

- Baka (idiote) ! Heureusement que je suis là pour penser à tout.

- Domo arigato gozaimasu (je t'en remercie grandement), répondit Mécia en s'inclinant.

- Bon, le plus important c'est que je suis allée voir les classes et on a quasiment la même que l'année dernière et nous sommes en première D.

- Hontou ni (vraiment) ! On est encore ensemble !! S'exclama Mécia très joyeuse. Allez dépêche-toi, on va être en retard et après on ne pourra pas être à côté.

- Et c'est toi qui oses dire ça, déclara Bella désespérée du comportement de son amie.

Mécia prit la main de Bella avec un grand sourire et commença à courir vers la salle de classe en entraînant son amie. Arrivée devant la porte de la salle de cour, Bella retint Mécia in extremis et la retourna vers elle. Elle râla tout en passant ses mains dans les cheveux de Mécia :

- Ce n'est pas possible ! Comment peux-tu autant te négliger ?

- Ça doit être parce que je m'en tamponne l'oreille avec une babouche, répondit Mécia avec son sourire habituel.

Bella soupira et ouvrit la porte. Elle laissa passer Mécia en première, celle-ci entra dans la classe et s'exclama avec un grand geste de bras :

- Ohayou mina (salut tout le monde) !

- Ohayou (bonjour), répondit la classe en chœur avec de grands sourires.

- Ah regarde Bella ! On a les mêmes places que l'année dernière, s'exclama Mécia en courant vers une table côté fenêtre au fond de la classe.

- On a fait exprès de vous la garder, répondit son meilleur ami, on sait tous à quel point tu adores cette place, n'est-ce pas Mécia ?

- Oh t'es trop kawaï (mignon), dit Mécia en prenant son camarade dans les bras.

- Et puis on voulait éviter l'incident diplomatique, avoua-t-il.

- Mécia n'est pas un État, intervenus Bella. Mais je veux bien admettre que les risques de combat sont grands et inévitables.

- Arrêtez ! Je me suis quand-même bien calmée sur mes folies meurtrières, répondit Mécia gênée en repensant à son passé.

Le professeur entra dans la salle de classe mettant fin à la discussion gênante au plus grand plaisir de Mécia.

- Veuillez prendre vos places pour le début de cour s’il vous plaît ! Ordonna leur professeure en s’installant à son bureau.

- Aye sieur ! S’exécutèrent les élèves en chœur.

Mécia s'assit suivie de Bella juste devant et de son meilleur ami à côté. La présentation de l'année se passa sans incident et dans le plus grand respect de la part des élèves. Comme chaque année, les cours de l'après-midi sont réservés aux entraînements magiques et physiques, le vendredi étant le jour des duels. C'est la particularité de cette école, les élèves sont entraînés pour la défense du pays en cas de problème.

Mais vers quatre heures de l'après-midi , le calme fut troublé par l'intervention de personnes armées dans l'enceinte de l'établissement. Toutes les personnes présentes dans le bâtiment sortirent faire face à cette intrusion, confiante. La proviseure s'avança et demanda calmement aux intrus :

- Ohayou (bonjour) ! Puis-je savoir quelle est la raison de votre venue dans ce lycée ?

Leur chef s'avança vers la proviseure et répondit :

- Ohayou à vous, commença celui-ci en s'inclinant, nous désirons avoir une de vos élèves du nom de Mécia Akuma.

A l'entente de son nom, Mécia ouvrit grand les yeux et regarda autour d'elle. Tous ses amis étaient sur la défensive, leurs visages n'exprimaient que de la colère. La proviseure garda un visage impassible et reprit :

- Et si nous refusons ? Reprit la proviseure, que se passera-t-il ?

- Vous m'en verrez désolé, mais vous mourez tous, expliqua le chef.

A ces mots, Mécia se crispa et courut pour se rendre. La proviseure l'immobilisa en un clin d'œil, sans même bouger le petit doigt, avant qu'elle ne sorte trop du rang et que les ennemis l'aperçoivent. La proviseure déclara avec un calme olympie :

- Alors nous mourrons !

Elle se retourna et fit un simple geste de la tête. Le ciel devint sombre et la pluie commença à tomber. Dès que la proviseure eut rejoint les rangs, les professeurs se mirent à courir et attaquèrent. Les élèves ne mirent pas longtemps à suivre, bien déterminés à ne pas laisser leurs camarades aux mains de ces malfrats. Le sortilège d'immobilisation de Mécia se brisa qu'après la cohue, elle n'eut d'autre choix que de suivre le mouvement et de foncer dans le tas. Plus les morts s'accumulaient, plus l'odeur du sang devenait forte, accentuée par la pluie battante. La démence gagna de plus en plus Mécia la plongeant dans une folie meurtrière et sanglante. Elle se mit à tuer tout ce qui bougeait sur son chemin qu'ils soient ses ennemis ou pas. Un grand sourire sadique et meurtrier fendait son beau visage d'ange. Ce fut une bataille destructrice en grande partie à cause de la magie. L'école prit feu malgré la forte pluie ainsi qu'une bonne partie de la forêt environnante. Alors que peu restaient encore debout, Mécia fut coupée dans sa folie, son meilleur ami venait de tomber lourdement au sol devant ses yeux. Il était recouvert de sang défiguré et mutilé. Elle resta plantée là, choquée, au milieu des combats restants. Elle regarda autour d'elle, la raison lui revenait et elle comprit ce qu'il se passait. Les cadavres recouvraient le sol boueux rougi par tout le sang versé. Il était devenu impossible de distinguer les alliés des ennemis. Elle fondit en larmes et voulut crier d'arrêter le massacre, elle voulait se rendre, elle ne pouvait en voir plus c'était trop douloureux. Mais elle ne put rien faire. Elle était terrorisée et paralysée se contentant de regarder la scène, impuissante. Elle ressentit une vive douleur la traverser. Elle baissa la tête et elle comprit, une lame venait de la transpercer. Elle regarda derrière elle et observa un homme le regard haineux qui tenait fermement et avec rage l'épée plantée entre ses omoplates. Il s'était vengé de la mort des siens, de ses amis morts au combat pour la protéger elle, elle qui avait tué les siens. Elle le regarda bouger les lèvres ne comprenant pas ses mots. Sans doute disait-il qu'elle le méritait, que c'était sa faute et il aurait bien raison. Elle ne ressentait plus rien, ni douleur, ni sentiment. Elle se contenta de baisser la tête regardant dans le vide et se laissa accueillir par la mort. Mais celle-ci ne l'accueillit pas à bras ouvert comme elle l'espérait, la mort lui refusa la paix et sa liberté. Mécia se retrouva enfermée dans un lieu sombre et froid sans pouvoir bouger. Attendant de pouvoir être ramenée parmi les vivants par l'élu de la prophétie. Celui qui lui montrera la voie loin du malheur, loin des meurtres, loin des tortures, loin de son passé sanglant.

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