10. Lucy

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Il me demande de l'attendre ? Pourquoi ? Pourquoi est-ce que je l'attendrais encore plus longtemps ? Je commence à en avoir assez de l'attendre. Je passe mon temps à ça. L'attendre. Mais lui que fait-il ? Je n'en sais rien. Mais je ne veux plus l'attendre, d'autant plus que je me suis rapprochée de Max. Peut-être est-ce par vengeance ? Non, je ne ferais pas ça ! Je ne suis pas comme cela. Du moins, je l'espère. Avec Max, nous sommes presque inséparables, on fait pratiquement tous ensemble. On rit, on s'amuse, on travaille ensemble. Souvent les filles se moquent de nous mais je m'en fiche un peu. J'aime être avec Max, il fait attention à moi. Beaucoup plus que Romain. Qui lui ne m'envoie un message que quand l'envie l'en prend. Enfin, je me demande quand même pourquoi son dernier message me disait de l'attendre. Il a dû lire ma lettre depuis le temps que je l'ai envoyé. Pourquoi, n'en a-t-il pas fait mention une seule fois depuis qu'il répond à mes messages ? Il faut vraiment que j'arrête de me prendre la tête avec Romain. Il ne viendra pas, un point c'est tout. Il a lu la lettre, et maintenant il répond aux messages. Un bon début mais ce n'est plus suffisant. Non. Je ne veux plus des messages. Je veux qu'il soit là avec moi. Même si je me rapproche d'un autre, j'ai envie qu'il fasse parti de ma vie. Tiens, quelqu'un vient de frapper à la porte, c'est bizarre Max est déjà là. Et normalement, les filles ne doivent pas venir. En tout cas pas que je sache. Sauf si, elles arrivent à l'improviste ce qui arrive souvent.

— Max ? Tu as proposé aux filles de passer ce soir ? Parce que je te signale que ce n'est pas prévu ! Je ne vais pas faire à manger pour tout le monde non plus ! Alors avoues, si tu les as invités

— Non, je leur ai juste dit que je ne serais pas chez moi ce soir. Enfin, j'ai quand même précisé que je serais chez toi. Et qu'on serait devant des films. Je ne pensais pas que je lançais une invitation. C'était juste pour les tenir au courant. On ne sait jamais peut-être qu'elles vont nous proposer de sortir en soirée. Puis, C'est peut-être ton Romain que tu attends tant. Je ne sais pas, peut-être qu'il a décidé de venir ici finalement.

— Tu dis n'importe quoi, il ne viendra plus maintenant. Il a pris la décision de répondre par message, alors je ne crois pas une seule seconde qu'il va se déplacer. Je pense que la flamme est bel-et-bien sur le point de s'éteindre. Bon, tu vas ouvrir ou il faut que je me déplace ? Parce que là, je suis occupée tu sais. Tu le veux ton popcorn ?

— Je le veux mais Je ne veux pas aller ouvrir. Tu n'as qu'à y aller toi, pousse-toi ! Je vais faire la vaisselle. En attendant, que tu reviennes pour me préparer des popcorns. Enfin, nous préparer des popcorns, je sens que je vais me faire incendier. Dépêche-toi, je crois que ça s'impatiente derrière la porte ! Tu ne vas pas faire attendre ton prince charmant !

— Arrête ! Je te dis que ce n'est pas Romain qui est derrière cette porte !

En lui disant, j'aimerais tellement avoir tort. Je garde encore espoir, j'ai foi en Romain. Mais jusqu'à quand exactement ? Il m'énerve. Il ne peut pas prendre une décision plus rapidement celui-là. Ou au moins me donner une explication. Parce que je sais, que cette lettre il la lut. Oui, sinon je n'aurais pas eu de nouvelles de lui. Il est si compliqué à comprendre. Et moi, alors je ne dois pas être mieux ! Enfin, j'arrive vers la porte encore perdu dans mes pensées. Quand je l'ouvre, je me trouve face à... A Anne qui a un grand sourire sur les lèvres. Elle l'a fait exprès ! J'en étais sûre ! Si Anne est là, les filles vont suivre. Bon, pour la soirée film, je pense que c'est mal parti.

— Oh la tête que tu fais ! Je dérange ? Si tu préfères, je repars.

— Entre Anne, je pense qu'elle s'attendait à voir Romain, comme à chaque fois que quelqu'un vient... Elle ne pense qu'à lui de toutes manières ! Eh oh, Lucy ? Tu vois, aucune réponse ! Cela me rend triste. Mais je peux rien n'y faire. Elle ne lâche pas prise.

— D'accord je comprends mieux. Mais cela fait trop longtemps qu'elle a envoyé la lettre. Lucy, il ne va pas venir tu sais. Et puis tu nous as nous et Max bien sûr, il faut surement que tu passes à autre chose. Ton Romain n'est qu'un pauvre type, s'il décide de ne pas venir.

— Je sais, c'est seulement que j'ai cette impression. Celle que j'ai et que j'ai toujours eu quand il fait quelque chose d'important. Alors j'ai cru que cette chose importante était qu'il avait choisi de venir finalement. Je dois me tromper encore une fois... Avec lui, je ne sais plus sur quel pied danser. Pourtant, j'aimerais tellement que ce soit lui. Qu'il soit là. Je suis certaine qu'il vous apprécierait. Peut-être pas Max, au début, mais vous vous ressemblez alors il ne pourra pas résister très longtemps.

— Oui, personne ne résiste à mon charme !

— Oh non. Lucy ! Pourquoi tu as dit ça ? Il va nous rabâcher les oreilles avec ça toute la soirée !

— Désolée. Qu'est-ce que tu es venue faire là ?

— Regarder un film avec vous voyons !

— Super deux filles pour moi.

— Max ! Tu es vraiment nul quand tu t'y mets !

— Au moins cela te fait sourire, petite tête !

Oui, c'est vrai. Max aime bien me taquiner. Tout ça parce qu'il veut voir mon sourire. Il ne s'arrête jamais. On a passé une bonne soirée, à regarder des films tout en les commentant, enfin ça c'est moi qui le faisais. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai pris cette habitude-là. En fait, si. Je sais d'où ça me vient. Comme Romain s'endort au générique de début d'un film, j'ai pris l'habitude de tout commenter. Ainsi, il restait éveillé pour le film. Moi, il m'engueulait parce que justement, d'après lui, je parle trop pendant les films. Il m'a même dit qu'il n'y comprend rien quand je parle. Mais c'est ça ou il dort. Vers deux heures du matin, nous avons décidé de nous coucher. Moi, dans ma chambre, Max dans celle d'amis et Anne sur le canapé. Je ne sais pas pourquoi mais elle n'a pas voulu dormir avec moi. Pourtant j'ai un lit deux places. Tant pis pour elle.

Puis bien sûr, vers huit quelqu'un vient frapper à ma porte. Huit heures, quoi ! Les gens ne dorment pas à cette heure-là, le weekend ? N'arrivant pas à dormir, j'ai rejoint Max dans la chambre d'amis vers trois heures. Je suppose que je me suis endormie à ce moment-là. Parce que quand j'ouvre les yeux, je tombe sur le dos de Max. La personne continue de frapper à la porte. Je râle, je n'ai pas envie de me lever. Pas maintenant ! Alors je pousse Max hors du lit pour qu'il aille ouvrir la porte de l'appartement. Je l'ai poussé tellement fort, qu'il en est tombé. Comme il n'en a pas vraiment eu le choix. C'est lui qui se retrouve devant la porte. Alors que la personne derrière celle-ci ne cesse de frapper. Ça me fait rire de le réveiller de cette manière. Même si, ce n'est pas vraiment sympas de ma part. En plus, Anne aurait pu aller ouvrir. Elle dort sur le canapé, non ?

— Lucy ! Tu ferais bien de venir ! Bouge tes fesses !

— Mais laisses-moi, je dors ! Si, c'est le facteur signe à ma place ! Je ne veux pas me lever !

— Lucy, lève-toi et viens !

Mais quoi encore ? Vous ne voulez vraiment pas me laisser dormir ? Sérieux ! Je suis fatiguée, moi. Et le voilà qu'il cri à nouveau. Quoi à la fin ? Ce n'est pas possible de crier autant. Tout ça parce qu'il y a un imbécile qui est devant ma porte. Qu'est-ce qui se passe encore ? Ce n'est pas possible ! Il m'appelle encore. Je vais devoir me lever. Mais je n'en ai pas envie. Je suis juste curieuse. Je veux savoir pourquoi il cri autant.

— Lucy ! Oh, Lucy ! Tu te bouges ! C'est important ! Aller, viens !

— Quoi ? C'est bon là. Il n'y a pas le feu !

— Beh... En fait... Viens ! Tu verras !

— Quoi ?

— Lucy, maintenant, tais-toi et viens !

Mais pourquoi il cri comme ça ? C'est bon. Qu'est-ce qu'il y a de si urgent. Surtout à huit heures du matin ! Je finis par pousser la couverture. Mais très lentement. Ce qui me vaut encore, plusieurs appels de vive voix. La voix de Max ne me plaît pas du tout. Pourquoi, est-ce qu'il est si pressé que je viens à la porte ? Pourquoi j'ai l'impression que dans sa voix, il y a un sentiment d'incertitude ? Il m'appelle une nouvelle fois. Je finis par me décider. Je dois aller voir ce qu'il y a. Je me lève, ça a intérêt d'être important sinon il ne sait pas ce qui l'attend. Non mais ! Qui ose me réveiller un samedi matin ? Même Romain ne me ferait pas une blague pareille ! Je suis une petite boule de nerf quand je franchis la porte de la chambre. Je traverse le petit couloir pour récupérer une veste dans ma chambre avant de me diriger vers le salon. Non, mais ? Il m'appelle encore ? J'arrive, j'arrive. Il n'y a pas le feu au lac !

En arrivant dans le salon, je suis presque amenée à regretter ce que je viens de penser. Quand je vois la tête que fait Anne, j'ai envie de repartie en courant dans mon lit. Ça sent mauvais. Qu'est-ce que j'ai fait ? Pourquoi est-ce qu'elle me regarde de cette façon ? J'ai quelque chose de bizarre sur le visage ? Surement, je viens de me lever ! Sans même avoir le temps de me passer un coup de brosse dans les cheveux. Apparemment, cela ne doit pas être ma tête. Je vois son regard faire des allers-retours entre la porte et moi. Mais qui est là ? Pourquoi elle et Max sont dans cet état-là ? Elle, elle me regarde bizarrement et lui, il m'appelle dans tout l'appartement comme s'il lui était arrivé quelque chose. C'est bon, tout va bien. Plus, je m'avance vers cette satanée porte et plus Anne me regarde de travers.

— Qu'est-ce que tu fais là ?

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