George s'installa dans un fauteuil face à ses disciples, une choppe de glouglou rouge à la main. Il savais la grande vérité, mais comment la raconter correctement aux gamins ?Conscient qu'ils auraient du mal à l'encaisser, il commença par leur offrir à boire :

George : Tiendiez ça les jeunots ! Ça vous f'ra du bien.

Martine : Mais vieux maître ! Vous savez bien que ça va encore mal finir.

George : Diriez pu quand vous sauriez l'histoire des mourus-vivants.

Le vieux fossoyeur servit deux grands verres de glouglou rouge à ses apprentis. Puis, il commença à raconter les grands événements du passé ayant conduit aux retours des mourus parmi les vivants. Martine et Albert étaient concentrés sur le récit tout en sirotant leur boisson, mais le Bébert et la Ginette étaient également présent, ayant eux aussi un savoir sur les savoirs d’antan :

George : Tout qui commença en 2145. En France, ce fut le 43ème confinement, et la 113ème saison des "Glandus" à la télé. C'étié sous le règne du roi Boby IV.

Bebert : Moi j'ai toujours dis qu'il fallait arrêter de filmer des branleurs et de les montrer à la télé !

Ginette : M'enfin Bébert, tu chais bien que ch'était impossible. À cause de la lois d'abrutissement de 2089, ch'était obligatoire de montrer des cons à la télé depuis qu'ils étaient conshidérés comme une communauté, devant être cheprésentée chous peine d'égalité.

George : Dame Ginette, je pouvions reprendre le récit ?

Les revenus transparants séniles acceptèrent de se taire. Après trois choppes de plus pour le fossoyeur et la même dose aux gamins, la leçon d'histoirepouvait reprendre.

George : Comme j'disions, c'était une époque de chaos et d'abrutissement. C'est là que tout  y pastis en couilles, mes gamins. Les complotistes fanatiques de la Terre plate envoyriont une fusé pour essayer à nouveau de faire croire à leurs conneries. Mais après un centième foirage, ils s'écrasiont au pôle nord.

Albert : wesh vieux maître ! Y'a genre trop jamais personne d'important au quartier pole nord ! Trop que ça a pas pu partir en embrouille !

Georger : Que croiviez, les morveux ! S'étiont tous ramassés sur la question. Avec l'explosion, ne restiait que les os d'ces débiles. Le vieux Père Noel croya que l'odieu squellette cinglé vouliait de nouveau lui piquer sa fête à lui. Il envoya l'armée des lutins tabasser tous les gothiques et les émos qu'ils puriont trouver. C'ét-y qu'alors ce fut la guerre de qui seriait le plus gros con. D'un côté, des lutins assoiffés de sang menés par le père noël, de l'autre des métalleux beurrés avec un squelette nommé Jack à leur tête.

Martine et Albert restèrent stupéfaits de cette annonce, car ça ressemblait tellement plus au délire d'un alcoolique qu'à un cours d'histoire. En plus, les crevées flottant séniles confirmaient les dires du fossoyeurs, de quoi faire douter n'importe quelle personne saine d'esprit et de foie. La leçon n'était pas finie, et d'autres révélations semblaient encore à venir, mais avant, il fallait au gardien à mourus se resservir à boire. Lorsqu'il ouvrit un nouveau fût de glouglou rouge, les deux disciples se servirent d'eux-mêmes : les nouvelles semblaient trop dur à digérer pour eux.

george : Le roi Boby IV aviait alors l'idée d'envoyer les "Glandus d'la télé qui fait réalité" pour tenter de négocier un stop-le-feu, mais leurs débilités ne faisiat qu'empirer les choses. Jack le squelette et le Père Noël décidiont alors d'unir leurs forces, et y déclariont la guerre au reste du monde. Les complotistes croiviont que cela veniait d'un complot mondial concernant les antennes 30g, et commenciont à toutes les cramer : les armées du monde privées de communication perdiont la guerre. Devant l’afflux de crevé qui donniont trop de travail à la Mort, les mourus en aviont tellement marre des conneries de leur descendants, qu'ils reviendurent parmi les vivants pour ramener l'ordre.

Voilà comment les crevés devinrent des mourus-vivants et purent à nouveau fouler le sol, sans attendre le traditionnel 31 octobre, seul jour où ils disposaient de ce droit par le passé. Après plusieurs décennies où les défunts mirent des coup de pied aux culs des vivants, l'ordre fut rétabli dans le monde. C'est depuis cette sombre époque que les fossoyeurs, gardiens et berger des mourus-vivants, obtinrent leurs saintes pelles et leurs nécronomicons. La Mort en tutu leurs confia la garde des crevés qui ne l'étaient plus.