Petit coup de moins bien

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Abattu, Ed alluma son téléphone et chercha un peu de réconfort en envoyant un message à sa belle.

Comme à son habitude Marianne fut réactive. Elle l’invita à venir se joindre au cours de salsa dans la soirée. Piètre danseur, Ed accepta. Néanmoins, il avait les bases en salsa, suffisamment pour guider une partenaire. Ça lui changera les idées.

Après une journée de labeur, Edward alla la retrouver à Lyon. Il s’empara de la pierre et ferma les yeux. Le ciel était clair et la nuit fraîche, il s’approcha de plusieurs bâtiments. Où avait lieu la séance ? Il se dirigea en direction d’un pré fabriqué éclairé. Les percussions résonnaient, aucun doute, le cours se tenait derrière cette porte, il inspira profondément et s’engouffra à l’intérieur.

Chaleur intense, rythme envoûtant, sensualité des corps, Marianne dansait avec le professeur qui la guidait avec aisance. Elle avait progressé, c’était indéniable. Concentrée, ses gestes étaient fluides bien qu’incertains par moments. Edward admirait le spectacle, quel déhanché exquis, et son regard s’attarda sur les fesses virevoltantes de sa bien-aimée. Une fois la musique terminée, elle se jeta dans ses bras.

Après une courte pause, la musique fut relancée et Ed invita Marianne à danser avec lui. Pas oubliés, enchaînements saccadés, il n’était pas vraiment dans le tempo, mais sa danseuse le corrigea, puis la séance continua dans la sueur, l’effort et la concentration.

Marianne chuchota à l’oreille d’Ed :

— Tu dors chez moi ce soir ?

Il acquiesça d’un geste de la tête et raconta :

— Oui, je peux rester, je suis venu en voiture. Pas de contraintes horaires.

Il n’aimait pas mentir, mais il ne pouvait pas dire la stricte vérité : « Je me téléporte avec la pierre que tu as jetée à travers ma chambre ».

Fourbus mais satisfaits, ils s’éclipsèrent du cours quelques minutes avant la fin. En métro et à pied, ils arrivèrent en bas de l’immeuble.

Elle pointa du doigt le troisième étage et déclara :

— La lumière est éteinte ! Ça veut dire ma colocataire doit dormir. 

En rigolant elle poursuivit :

— Amanda dort beaucoup ! 

Marianne entraîna Ed par la main et dans l’ascenseur, ils s’embrassèrent longuement. Leur étreinte fut passionnée. La porte coulissa, personne à l’horizon, ils filèrent dans les couloirs. Marianne fouilla dans son sac et s’empara de la clé. Vivement, elle ouvrit la porte et agrippa Ed pour le traîner jusqu’à sa chambre et le pousser. Déstabilisé, il bascula sur le lit, Marianne lui sauta dessus et l’embrassa tendrement.

Ed l’empoigna pour lui rendre ses baisers, puis il laissa sa belle mener le jeu. Les sous-vêtements virevoltèrent à travers la pièce. Amour, complicité infinie, plaisir intense.

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