Crémaillère

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À vingt et une heures, des voitures arrivèrent en bord de Saône à Trévoux ! Appels de phares, fenêtres ouvertes, plaisanteries et bonne humeur étaient au rendez-vous. Tout ce petit monde semblait se connaître.

Des jeunes accoutrés à la mode sortirent des voitures. Le groupe se dirigea vers la passerelle, pour gravir la rue du port, et atteindre la place de l’horloge afin d’être au cœur de la grande rue. Même si beaucoup d’entre eux avaient rechigné dans la montée, ils trouvèrent la vieille ville séduisante. Des SMS échangés révélèrent que l’appartement n’était plus très loin. Ils ouvrirent une porte pour s’enfoncer dans un couloir étroit et obscur. Quand ils gagnèrent une cour intérieure, la lumière s’alluma, et le groupe monta des escaliers pour finir sur un palier. Une porte s’ouvrit, Edward était là pour les accueillir. Derrière lui, bruit, chahut, ambiance festive !

Le champagne coulait à flots et de la musique électronique résonnait. Tous les âges étaient représentés. Ce soir, le baby-foot était à l’honneur. Beaucoup d’invités défièrent Marianne, sans succès. Elle gagnait tous ses matchs avec une facilité déconcertante, le champagne la transcendait ! Edward faisait le tour de la pièce principale avec les différents plats à la main : morceaux de pizzas, chips, cake, quiche, saucisson, tomates cerises, gâteaux. C’était simple et ça plaisait, il en profitait pour discuter avec tout le monde.

Après quelques au revoir, la soirée prenait un nouveau tournant. Autour de la table, les jeunes commencèrent un jeu à boire.

Mélangé avec des sodas, de l’alcool était servi en abondance. Les sens de chacun s’émoussèrent et les rires devinrent excessifs. Leurs visions se troublaient et leurs gestes furent moins précis. Un bal de débauche commença, peu se souviendront de leur soirée en intégralité. Tout devint flou et embrouillé, la fête battait son plein.

La nuit fut longue et torride, le réveil douloureux et pénible. Edward avait mal au crâne et dans le lit, personne à ses côtés. Il resta allongé choqué par ce qu’il s’était passé.

Cette nuit, sans hésitation, il avait tué son frère avec un trois cent cinquante-sept magnum ! Il ne se souvenait pas de la raison qui l’avait poussé à commettre l’irréparable  ! D’ailleurs, comment justifier un tel geste ? Son père avait tenté de s’interposer sans succès. Rongé par la culpabilité, Edward se gifla puis il relativisa. Ce n’était pas aussi grave que ça, après tout ce n’était qu’un rêve.

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