Chapitre 42 - Après le sexe, les ennuis

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Lorsque je me réveille vers dix heures, mon homme dort encore probablement épuisé par sa soirée. J’aimerais tant savoir comment son premier jour s’est passé mais je ne veux pas troubler son sommeil.

Je me lève pour prendre les affaires de rechange qui se trouve dans mon sac puis je me dirige vers la salle de bain sans faire de bruit. Je n’entends aucun bruit d’ustensile dans la cuisine signe qu’Alma est partie au travail.

Je retire le t-shirt parfumé de mon homme que j’ai utilisé comme chemise de nuit puis je me glisse sous la douche. Je me savonne tout en profitant de la lumière du soleil qui commence à devenir de plus en plus chaude au fur et à mesure que celui-ci grimpe dans le ciel.

Lorsque je sors de la douche, la porte s’ouvre doucement dans un léger grincement. Je vois la tête de mon amoureux apparaitre dans l’entrebâillement avec un grand sourire. Sans que je ne l’invite à entrer, il pénètre dans la salle de bain puis referme la porte.

- Comment vas-tu mon amour ? demande-t-il avant de venir m’embrasser dans le cou.

- La soirée était super gênante mais j’ai tout de même réussi à trouver le sommeil, je lui indique. Et toi comment s’est déroulé ton premier jour ?

- Assez bien, l’équipe est très sympa et le patron est content de mon travail, répond-t-il en commençant à se déshabiller.

- Je viens de finir ma douche, je lui indique en serrant ma serviette contre moi.

- Trésor, qui a dit que j’allais QUE prendre ma douche ? m’interroge-t-il en me gratifiant d’un regard coquin.

À peine a-t-il fini de retirer son short de pyjama qu’il m’entraine hors de la pièce. Je ne sais pas du tout où il veut m’amener mais nous descendons les escaliers pour aller dans une pièce à moitié vide. Je reconnais immédiatement le bureau de son père.

- Tu veux voir un tour de magie ? questionne-t-il amusé.

Je ne comprends pas où il veut en venir mais je hoche la tête pour lui affirmer que je suis prête. Il cherche quelque chose sous le bureau totalement vide puis l’unique armoire à livre se déplace lentement.

- Un passage secret ! je m’exclame euphorique.

Même si je ne comprends pas pourquoi Matéo souhaite me montrer ça alors qu’il est nu, je ne peux me retenir de me pencher vers la nouvelle pièce. Mon homme passe devant moi pour allumer la lumière et je découvre ce qui doit être l’ancienne pièce détente de son père.

La salle est à la fois chaleureuse et austère dans des tons pourpre et vert. Il y a une grosse cheminée électrique dominant deux épais vieux fauteuils. Au centre trône un billard tandis que les murs sont couverts d’étagères de livres. Un petit bar a été aménagé dans un coin avec quelques bouteilles d’alcool abandonnées.

- Pourquoi veux-tu me montrer cet endroit ?

- Parce que je trouve qu’il est idéal pour s’envoyer en l’air, chuchote-t-il en se matérialisant près de moi.

- Je sais que tu aimes bien le faire dans des endroits insolites, je le provoque avant de lui mordiller un bout d’oreille.

Mon homme agrippe le haut de ma serviette puis la fait tomber à terre. Il m’attrape par les fesses puis me soulève pour me faire asseoir sur la table de billard. Je l’embrasse comme une sauvage animée par l’excitation que procure ce lieu secret et légèrement poussiéreux. Quant à lui, il colle son corps musclé contre le mien puis enroule ses bras puissants autour de moi.

Je prends l’initiative de caresser ses abdos ainsi que son sexe qui me faisait tant peur au début de notre relation. Je sens son regard bruler contre ma peau et incendier toutes les parties de mon corps. Il ne retient pas ses grognements virils et agrippe fermement la table de billard. Mon homme écarte mes jambes avec ses hanches pour se frayer un passage vers mon intimité.

- J’aime tellement ton corps, susurre-t-il contre mon oreille.

- Et moi j’aime tellement quand tu me dis ce genre de choses

Matéo me mordille sauvagement le cou puis me pénètre sans ménagement, m’arrachant un cri de surprise mêlé de désir. Je sens ses coups de bassin forts et réguliers qui provoquent en moi des vagues de plaisir. Dans ce simple mouvement, je peux sentir tout l’amour qu’il a pour moi.

Sentir son sexe à l’intérieur de moi est vraiment jouissif. Ses abdos glissent contre ma poitrine au rythme de nos ébats me donnant l’impression que nos corps ne font qu’un. Sa poigne ferme sur le billard m’empêche de faire le moindre mouvement mais je ne me sens pas prisonnière contre lui. Au contraire, j’ai l’impression d’être protégée entourée de ses bras.

Mon homme ne tarde pas à s’affaler contre moi en éjaculant. Nous sommes tous les deux épuisés mais à la fois rassasier l’un de l’autre. Je pense que pour nous, la journée va bien commencer.

- Je crois que je vais reprendre une douche, je souffle lorsque je me mets debout.

- Quelle coïncidence, moi aussi ! s’exclame Matéo avant de rire.

Sans crier gare, celui-ci me prend dans ses bras pour nous amener à l’étage. J’ai l’impression d’être très légère contre son torse, c’est assez marrant. Il me dépose dans la douche avant de rejoindre.

Le jet d’eau coule sur nous et je recommence à me frotter avec le savon que sa mère me prête quand je viens ici.

- Comment se fait-il que j’aie encore envie de toi ? je m’interroge à voix haute en le regardant amoureusement.

- Peut-être parce que je suis l’incarnation d’Apollon sur Terre et que je t’ai séduite avec mes pouvoirs, propose-t-il avant de rire.

- Certainement pas ! Ne te crois pas irrésistible juste parce que tu as un corps de dieu, je le contre en riant à mon tour.

- Donc tu avoue que j’ai un corps de dieu ! s’écrit-il triomphant. Cela confirme ce que je viens de dire.

- Ne commence pas !

Je le pousse de la douche mais il revient à la charge en me couvrant de baisers. J’aime beaucoup ces petits jeux entre nous. Je dois dire que ça donne du piment à notre relation.

- Je t’aime Matéo, je murmure en lui donnant un baiser sur la bouche.

Mon homme me rend la pareille en prononçant des mots d’amour. Je finis par couper l’eau puis je récupère ma serviette pour me sécher. Il s’exécute à son tour tandis ce que je m’habille. Ensuite, je suis un Matéo toujours nu jusqu’à sa chambre. Je range mes affaires dans mon sac avant d’observer les vêtements que choisit de porter mon homme. Il opte pour un jean simple ainsi qu’un t-shirt u bleu.

Lorsque nous sommes prêts nous décidons d’aller voir mon oncle et ma tante qui ne vont pas tarder à partir. Nous sortons dans le jardin pour être assaillis pas un spectacle déroutant et incompréhensible. Plusieurs voitures de police sont garées dans l’allée et ils sont bientôt rejoint par deux voitures, identique à celles qui nous suivaient. Je ne comprends pas ce qui se passe mais je sais que cela nous concerne.

Je me précipite vers des policiers qui sont en train d’emmener les Rochefort ainsi que mon oncle et mon père vers des voitures. Je suis immédiatement interpelée par l’homme qui sort de la voiture noire. Il se dirige vers nous donc je peux facilement l’analyser : l’inconnu a une quarantaine d’années et malgré son costard noir je peux voir qu’il possède une carrure athlétique. Ma mère et ma tante qui ne doivent sans doute pas comprendre la situation ne tarde pas à nous rejoindre au portail de ma maison.

- Bonjour mesdames, je suis Alain Lemaitre, je travaille à la DGSI et je conviens que cette situation doit vous paraitre très étrange, entame-t-il d’un ton assuré.

- Mais vous êtes là pour nous expliquer pourquoi vous nous suiviez depuis plusieurs jours, j’interviens pour lui montrer qu’il n’est pas très discret pour un mec des services secrets.

- Grâce à monsieur Di Angelo que j’ai contacté récemment, j’ai pu obtenir des informations au sujet d’une affaire sur laquelle je travaille depuis plusieurs années, explique-t-il. Je suis désolé de l’inconfort qu’à pu provoquer mon action mademoiselle de Folona mais il fallait que j’assure votre sécurité en cas de problèmes.

- De quel genre de problèmes on parle ? intervient ma mère affolée.

- Je crains que monsieur Di Angelo, Rochechort et les frères Folona soient impliqués dans une affaire de détournement de fonds de leurs entreprises animant des réseaux de vente de drogue dont ils touchent un gros pourcentage, continue-t-il toujours avec calme. Nous les avons interpellés sur le fait en train de signer un contrat compromettant aux yeux de la loi.

J’ai du mal à emmagasiner cette information mais je dois me rendre à l’évidence, cet homme ne fait que me dire la vérité. Je commençais à me douter que quelque chose clochait mais je ne savais pas quoi. Mais ce qui ne fait qu’accroitre ma rage, c’est mon père qui faisait comme si tout était parfait.

Je n’écoute plus les détails que donne Alain Lemaitre à ma mère et à ma tante car les rouages de mon cerveau sont en ébullition. Il y a dix ans, Matéo est parti quand il a découvert ce que trafiquait mon père avec le mien. Je ne lui en veux pas de ne pas m’avoir dit la vérité sur cette affaire qu’il connaissait depuis le début. Non. Je suis détruite parce qu’il m’avait promis de ne plus jamais me mentir et qu’il n’a pas hésité à le faire sur une affaire aussi importante. Cette promesse était importante pour moi.

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