Je suis de retour chez mes parents en compagnie de Matéo et d’Alma après le coup de fil de ma mère. Mes parents sont assis dans le salon et discutent d’un air grave. Quand ils nous aperçoivent, ils nous indiquent de venir près d’eux.

- J’ai passé des heures avec tout le groupe, soupire-t-il le visage fatigué. C’est plus grave que ce que je ne croyais.

Quand j’entend ses mots, je suis bien contente d’avoir profité de bronzer sur la terrasse de mon homme toute l’après-midi.

- Plusieurs journaux parlent d’Alex et de son accusation, explique-t-il. Malheureusement, il y a des déchainements sur les réseaux sociaux. Monsieur Damas a tenté d’endiguer les informations publiées dans les médias mais sans grand succès. Les gens pensent en grande majorité que nous sommes des débauchés et que nous profitons de notre argent pour faire d’horrible choses. Cela ne fait que confirmer les scandales précédents sur les hommes d’affaires.

- Ils vont vite se calmer après quelques semaines, affirme Matéo sûr de lui. Les personnes fortunées sont toujours critiquées donc ne prenez pas cela personnellement.

- Les Damas remuent ciel et terre pour que le procès soit fait le plus rapidement possible, enchaine ma mère. Alexandre est en détention provisoire pour le moment mais il risque d’être en liberté conditionnelle au bout de quelques jours. Vous savez à quel point l’argent peut être un bon moyen de pression

- Malheureusement, marmonne mon homme le regard dur.

J’ai l’impression qu’il me cache encore des choses sur les disputes avec son père. Je sais qu’il y avait une histoire sur la gestion financière de l’entreprise mais il n’est jamais entré dans les détails.

- Comment les autres ont-ils pris ça ? je demande.

- La plupart d’entre eux était paniqués à l’idée d’affronter toutes ces critiques, poursuis mon père. Personne ne souhaite que le groupe soit déstabilisé et divisé à cause de l’affaire Damas.

- Comme je l’ai dit, intervient mon amoureux, il n’y a pas à s’en faire. Continuez vos activités de riches et laissez faire les choses. Après le procès, personne ne parlera plus de cette histoire.

- Je ne comprends pas pourquoi tu nous méprises Matéo, avoue mon père.

- Vous savez très bien pourquoi, gronde-t-il en sondant mon père du regard.

Les deux hommes se toisent quelques secondes comme s’ils partageaient un secret commun.

- Tu appartiens toi aussi à ce milieu, souligne mon géniteur.

- Vous savez très bien que c’est faux, le contre Matéo. Ma mère et moi gagnons quatre fois moins d’argent que mon père. Les gens comme vous méprises cette décadence sociale.

Cette conversation était censée être centré sur Alex. Pourquoi y a-t-il un affrontement avec mon père ?

- Tu sais très bien que tous les membres t’acceptent maintenant, continue mon père en fronçant les sourcils.

- Après avoir joué les héros avec votre fille ! s’exclame-t-il en haussant le ton.

- C’est bon Matéo, je m’interpose avant que mon amoureux aille trop loin.

Je ne comprends vraiment pas ce qui lui prend, il s’entend bien avec mon père d’habitude. Ce n’est pas comparable à de l’amitié mais je n’ai jamais entendu de disputes entre eux.

- Qu’est ce qui ne va pas mon chéri ? s’inquiète sa mère. Depuis ce matin tu n’arrêtas pas d’être de mauvaise humeur.

- Ce n’est rien, grogne l’intéressé. Le soleil a dû me taper trop fort sur la tête.

Je vois très bien que mon amoureux est tracassé par quelque chose. Je vais attendre avant lui poser des questions car je ne veux pas qu’il s’énerve à nouveau.

- Je vais amener les jeunes au restaurant ce soir, ça va leur faire du bien après ce qu’il s’est passé la veille, intervient Alma.

- Tu as raison, je n’ai pas pensé à proposer des activités qui permettraient de les détendre, renchérit ma mère.

J’observe Matéo du coin de l’œil : il semble réfléchir à quelque chose. Nous avions prévu d’avouer notre relation à mes parents mais je crois que ce n’est pas vraiment le bon moment.

- Tina et moi, nous sommes en couple, admet mon homme de but en blanc.

Un silence pesant s’installe et mes parents nous observent tous les deux sans rien laisser paraitre dans le regard. C’est ma mère qui parle la première :

- Cela ne m’étonne pas vraiment, assure-t-elle. À l’époque vous étiez jeune mais maintenant vous êtes deux adultes, c’est normal que vos sentiments soient différents.

- Donc vous n’êtes pas contre ? je demande à la fois étonnée et soulagée d’avoir leur consentement.

- Fais ce que tu veux ma fille, déclare mon géniteur en haussant les épaules.

- J’avais peur que vous vouliez un gars qui soit le contraire de Matéo, je fais part.

- Ce choix t’appartient Valentina, exprime ma génitrice. Nous n’avons pas fait un bon assortiment avec Alexandre, je l’ai compris après votre rupture.

J’embrasse mes parents sur la joue avant de me précipiter vers mon amoureux. Mon père semble tout de même sur la réserve. Il change à nouveau de visage : je pense qu’il n’a pas apprécié que Matéo lui tienne tête.

- Il est temps de retourner à nos affaires habituelles, clame mon père pour dissoudre tout le monde.

Il s’éclipse en premier dans son bureau pour faire je ne sais quoi. À l’inverse, ma mère invite Alma à s’asseoir près d’elle pour discuter.

- Ton père a raison, chuchote Matéo. Retournons à nos occupations favorites.

Mon homme lance un grand sourire coquin à mon intention pour que je comprenne le fond de sa pensée. Il m’entraine discrètement à l’étage tandis que nos mères sont déjà en grande conversation.

Nous atterrissons dans mon repère intime près de mon lit. Matéo allume une petite lampe pour donner une ambiance tamisée à la pièce. Il ne manque jamais une occasion pour faire monter la température celui-là.

- Tu es vraiment incorrigible sur le sujet, je m’exclame en riant.

- J’aime tellement partager des moments avec toi mon amour, se justifie-t-il en souriant. Je veux rattraper le temps perdu.

- Tu sais très bien que c’est impossible, je soupire un soupçon de tristesse dans la voix.

- Ne sois pas triste mon amour, la vie est encore longue, nous n’avons pas encore fais la moitié duc chemin, me rassure-t-il en relevant mon menton.

Mon amoureux me fait rouler sur le lit pour se placer au-dessus de moi. Il relève mon t-shirt pour me donner des baisers sur le ventre.

- J’aime tellement ton corps, surtout quand il réagit à mes caresses, susurre-t-il les yeux brillants de désir.

Matéo retire mon bas avec souplesse puis s’exécute du côté de ses propres vêtements. Il ne garde que son caleçon tandis que je conserve mon t-shirt. Sa bouche explore chaque partie de ma peau nue, ce qui me provoque quelques gémissements.

Mon homme glisse ensuite sa main sous ma culotte pour avoir accès à mon intimité. Dès que je sens ses doigts à l’intérieur de mon corps, mon plaisir se décuple et je me sens à nouveau partir dans une autre dimension.

En quelques minutes, ma respiration s’accélère au même rythme que celle de mon amoureux. Sa bouche embrasse la mienne avec ferveur tandis que ses doigts continuent leur travail. En peu de temps, je parviens à mon point culminant, accompagnée par les caresses de mon homme. Il s’effondre près de moi puis soutient sa tête avec son bras pour pouvoir observer mon visage.

- Je crois que c’est cramé même si tu n’as pas fait trop de bruit, rit mon amoureux.

- En effet, c’est assez suspect deux jeunes qui s’isolent discrètement dans une chambre, je plaisante en riant à mon tour.

Quelqu’un vient toquer à la porte la minute qui suit. Je me relève en sursaut puis me rhabille en vitesse à l’inverse de Matéo qui reste sur le lit à m’observer en riant.

- Nous allons bientôt y aller, s’exclame Alma derrière la porte.

- On arrive ! je m’écris.

- Tu es vraiment trop drôle, se moque mon amoureux avant de s’extirper lentement du lit pour s’habiller à son tour.

- Je n’ai pas envie que quelqu’un rentre et nous vois comme ça, je me justifie.

Mon amant lâche un sourire énigmatique accompagné d’un haussement d’épaules. Il ouvre la porte puis m’invite à rejoindre Alma dans le salon.

- Nous allons manger dans le restaurant spécial évènement, explique sa mère joyeuse. J’avais l’habitude d’y amener Matéo quand il était plus jeune.

- Tu as fait le bon choix, approuve ce dernier. Il est vraiment très bon mais très cher, seulement on ne peut pas tout avoir.

- C’est une belle occasion, je justifie-t-elle. Je te rappelle que la première et dernière fille que tu m’aies présentée c’était durant tes années lycée.

Nous arrivons au parking du restaurant et quelques minutes plus tard le serveur nous installe à une table. Nous commençons à choisir nos plats lorsqu’un couple entre dans le restaurant.

Je me fige quelques secondes quand j’aperçoit le père de Matéo, plus âgé que dans mes derniers souvenirs. Il est accompagné d’une femme un peu plus jeune que lui et d’un enfant qui doit avoir sept ans.

Mon amoureux ne peut pas le voir car il est dos à son père. Malheureusement pour moi, je suis en face de lui et mon regard insistant derrière sa chaise, l’incite à se retourner. Je ne veux même pas imaginer ce qui va se passer maintenant mais je prie pour ne pas qu’il y ait de désastre.