Chapitre 25 - Mauvais jour, plaisir ardent

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Impossible de profiter de la journée, il pleut depuis des heures. Je suis déçue de ne pas pouvoir jouir de mon dernier jour à Cannes. Nous allons la passer enfermer dans la villa au lieu de bronzer sur la plage. Je regarde par la fenêtre depuis plusieurs minutes dans l’attente de voir un éclaircie.

- Il a fait très chaud depuis plusieurs semaines, c’est normal que la pluie prenne le relai, m’indique mon père depuis le canapé du salon. Il devrait faire beau la semaine prochaine, le mauvais temps ne va pas rester.

Je soupire d’agacement avant de me détourner du paysage pluvieux. Cannes dans cet état, ça perd tout son charme.

- Je te préviens que nous avons changé les billets à cause du temps, explique mon père, nous partirons deux heures plus tôt que prévu.

Mon géniteur est en train de lire tandis que Alma et ma mère jouent au scrabble : le cliché des jours de mauvais temps.

- Je t’en prie, souffle ma mère, arrête de tourner en rond et fait quelque chose ! Les jeunes sont toujours sur leur téléphone et toi tu ne sais pas quoi faire.

- J’espérais aller à la plage et je n’apprécie pas que mes plans soient contredits, je grogne en montant à l’étage pour éviter de nouvelles manifestations.

Je m’apprête à ouvrir la porte de ma chambre lorsque Matéo pointe le bout de son nez. Il retire son casque puis sort de la pièce pour me rejoindre.

- J’ai la sensation depuis ma chambre que tu t’ennuies, constate-t-il. Je regardais un film qui n’est vraiment pas terrible, tu ne veux pas venir me tenir compagnie ? Ce sera plus agréable avec une jolie fille.

Matéo me donne son plus beau sourire et je ne peux que me délaisser de cet air morne que je garde depuis le début de la journée.

- De toute façon, j’ai déjà terminé mes valises pour tout à l’heure.

Je le suis dans ma chambre et la porte se ferme avec un claquement sourd puis j’entends la clé tourner dans la serrure.

- Piégée ! s’exclame mon amoureux.

Je me retourne vers lui sans comprendre son petit manège.

- Tu ne pensais quand même pas que j’allais te laisser t’en sortir si facilement depuis la dernière fois, triomphe-t-il en jetant son casque sur son sac.

Matéo s’avance vers moi tandis que je suis figée comme un animal pris au dépourvu. Lorsque sa main me caresse la joue, mon corps reprend du service.

- J’ai vraiment envie de toi, susurre-t-il avec sensualité. Laisse-moi être celui qui te fait découvrir tous les plaisirs. Crois-moi, il y a un monde merveilleux que tu n’as jamais touché du doigt.

Je décide de jouer avec lui quelques minutes, amusée par la situation.

- Et toi, tu connais bien ce monde merveilleux que tu veux me faire découvrir ? je le sonde en posant une main sur son bras.

- Oui, seulement, ce monde sera encore plus beau avec toi, me satisfait-il.

Soudain, il me pousse sur son lit et sans que je ne puisse comprendre quoi que se soit, Matéo se retrouve sur moi. Je ne sais pas pourquoi, mais je perds mon assurance. Je commence à penser à toutes les aventures qu’il a pu avoir et immédiatement, il voit que quelque chose ne va pas.

- Est-ce que ça va ? demande-t-il en fronçant les sourcils d’inquiétude.

- C’est juste que… Je pense à toutes les aventures que tu as eues, j’explique en bredouillant.

- Je t’ai dit qu’elles n’ont jamais compté Tina, soupire-t-il.

- Combien il y en a eu ? Peut-être que ça va m’aider à ne plus y penser.

- Ne gâche pas ce moment Tina.

- S’il te plait, tu m’as promis de me dire la vérité sur ton passé, j’insiste. Je veux savoir qui étaient ces filles.

Matéo s’assoit sur le lit tandis que je me redresse pour être à sa hauteur. Il ne me regarde pas et tiens sa tête entre ses mains.

- La première, c’était quand j’avais quinze ans, au collège, elle était au lycée mais je ne me rappelle pas de son nom, se confit-il d’un air grave. Ensuite, il y a eu Charlotte au lycée puis quelques filles du temps de l’armée. Après, il y a eu celles de l’époque où j’étais acteur, environ une soixantaine. Toutes mes aventures avaient de l’expérience mais je n’en ai aimé aucune comme je t’aime toi. Je ne voulais pas que te choquer en te parlant de ça.

Je suis effectivement rebutée par ces révélations mais je ne vais pas me plaindre parce que c’est moi qui ai demandé des explications. Matéo est mal à l’aise et je comprends tout à fait qu’il voulait conserver ces informations sous silence. Je commence à me demander si j’ai bien fait de poser cette question, je ne voulais pas que Matéo soit en mauvaise posture.

- Ne t’inquiète pas, je murmure presque pour moi-même. Tu n’as pas à avoir honte de ton passé.

Il se retourne vers moi puis me prend dans ses bras.

- Je t’aime plus que tout Tina, murmure-t-il.

Je prends l’initiative de l’embrasser sur la bouche et de me coller encore plus contre lui. J’aime tellement être dans ses bras et sentir son corps.

Matéo se rallonge sur moi mais continue d’approfondir notre baiser déjà si intense. Il passe ses mains sous mon t-shirt pour venir prendre possession de ma poitrine. Moi aussi, je veux toucher son corps et je ne me prive pas pour lui retirer son haut moulant.

Ses muscles sont tendus sous mes mains mais je me concentre surtout sur ses doigts qui explore ma peau. Sa bouche se frotte contre mon cou puis descend vers mon épaule. De mon propre chef, je retire mes vêtements. Matéo semble vouloir dire quelque chose mais je capture ses lèvres pour le faire taire.

Sa main passe aussitôt sous le tissu de ma culotte et je pousse immédiatement des gémissements incontrôlables. Très vite, je me retrouve à divaguer vers une autre dimension où mon cerveau est en mode off et ne contrôle plus rien.

- Oh mon Dieu Matéo, je gémis en m’agrippant à son dos musclé.

Ses yeux scintillent d’un désir inassouvi et d’une satisfaction non dissimulée. J’attrape le pantalon de Matéo pour lui retirer le bout de tissu mais celui-ci me retient, un éclair de panique dans le regard.

- Pas maintenant Tina, tu n’es pas prête, chuchote-t-il d’une voix grave tellement sexy.

Je n’ai jamais mentionné le fait que je voulais voir ce qu’il y a en dessus mais juste nous mettre sur un pied d’égalité en étant en dessous tous les deux.

Matéo ne me laisse pas le temps de répliquer qu’il m’enlève mes sous-vêtements d’une main experte. Je le soupçonne d’avoir souvent fait ça par le passé et que ça devient mécanique pour lui. Je repousse les idées qui commencent à venir me titiller l’esprit pour me concentrer sur mon amant.

Il m’embrasse la poitrine tout en posant une main puissante sur mes lèvres pour éviter que mes cris soient entendus. Lorsque sa bouche descend vers mon intimité, je ne cesse de gigoter et Matéo me tient fermement avec son second bras.

Je me laisse aller dans des contrées inexplorées dans lesquelles j’ai l’impression de décoller du lit où seule la bouche de Matéo compte. Dans un ultime moment, un courant non identifié se déverse en moi et tout mon corps semble retomber sur le matelas.

Matéo retire sa main lorsque je ne crie plus et seule ma respiration accélérée se fait entendre. Je prends le temps de me relever mais je n’ose pas regarder Matéo après un spectacle aussi inhabituel et même un peu gênant.

- Je ne pensais pas être capable de te donner si rapidement du plaisir, commente Matéo en se détachant de moi.

Aussitôt fait, je me rhabille en vitesse sous le regard médusé de mon homme.

- Que se passe-t-il ? Tu ne sembles pas à l’aise.

- Je n’ai pas l’habitude de ce genre de chose, c’est bizarre de ressentir quelque chose d’aussi énorme, je me confie sans croiser son regard.

Matéo se lève du lit pour venir me prendre dans ses bras.

- Je sais que c’est nouveau mais crois moi, tu vas vite t’y habituer et tu ne seras plus gênée de te montrer sous un autre jour, murmure-t-il d’un ton rassurant.

Je me retourne enfin pour lui donner un léger baiser avant de le serrer contre moi.

- Vous êtes là ? demande Alma en frappant à la porte.

Par surprise je saute en arrière et par réflexe militaire Matéo bondit en avant pour remettre son t-shirt et ouvrir immédiatement la porte à sa mère.

- Nous partons dans quelques minutes, explique-t-elle. Prenez vos bagages et installez-les à l’entrée.

Matéo me lance un petit sourire complice avant de s’exécuter à la tâche. Je quitte les lieux pour aller chercher mes valises. Je ne cesse de penser à ce qui vient de se passer avec Matéo : c’était vraiment magique.

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