Huitième chapitre

3 minutes de lecture

 J’ai l’impression que ce tourbillon ne finira jamais. Cela doit faire au moins une dizaine de minutes et je suis toujours en train de tourner. Bizarrement, je n’ai pas de maux de tête.

 Je commence à rayonner, puis mes habits se modifient. Un corset se glisse autour de ma taille, me donnant une impression d’étouffement. Une longue robe apparaît, elle ressemble fort à un bliaut. Des chaussures médiévales en cuir remplacent mes baskets et mes cheveux se tressent.

 Je crois savoir où j’atterrirai… Je suis habillée avec une tenue moyenâgeuse. Super ! J'ai toujours rêvé de vivre au Moyen-Age !

 D’un coup, le tourbillon cesse. Mes pieds s'écrasent brutalement au sol. Je ne vois pas où je suis, en raison du manque crucial de lumière. Où ai-je donc atterri ?

 Tremblante, j’essaye de me déplacer prudemment afin de repérer mon environnement. Je m’avance puis touche des barreaux. Je ne réussis à tâtonner que des murs à mes côtés et à mes arrières. Je commence à avoir froid, je frissonne. J'ignore si je frémis à cause de la fraîcheur ou bien de l'angoisse.

 J’entends des pas.

  • Il y a quelqu’un ? Où suis-je ? » demande-je.
  • Les prisonniers n’ont pas l’autorisation de parler ! Et encore moins les sorcières.

 Je suis en prison ? Mais, qu’ai-je donc fait ? Pourquoi la personne parle-t-elle de sorcières ?

 Je m'assois et attends niaisement quelqu'un qui pourrait m'aider. Cela fait une bonne dizaine de minutes, mais toujours rien.

 Soudain, j'entends quelqu’un m’appeler.

  • Emy, venez, j’ai ouvert votre prison, échappez vous avec moi !

 Je ne vois toujours rien, mais je fais confiance à la voix masculine qui me parle. Je m’avance donc, et ne sens plus la présence des barreaux. Je sens une main chaude et rassurante me tirer puis de la lumière éblouit mes yeux.

  • Venez. Moi, je vous crois, vous ne pratiquez pas de sorcellerie, n’est-ce pas ?

 La personne me tient fortement la main et se met à courir.

  • De la sorcellerie ? Bien ... évidemment ... que non ! Pourquoi me demandez-vous ... cela ? assurai-je essoufflée.
  • Haha, cessez de vous payer ma tête. me répondit-il, On vous a emprisonné car vous êtes accusée de sorcellerie.

 De sorcellerie ? Mais, qu'ai-je donc fait pour que l'on m'accuse de la sorte ? Fatiguée, je questionne l'inconnu.

  • Où m’accompagnez-vous ?
  • Dans un endroit sécurisé, où personne ne pourra vous voir.

 Le grand homme aux courts cheveux grisés m’emmène dans une petite maisonnette en bois. J'observe sur l'annulaire de sa main droite une jolie bague. Son chaton était formé par une améthyste entourée de magnifiques diamants.

 J'entre dans la demeure. Il y a à l'intérieur une table avec une petite chaise à ses côtés. Une haute armoire marron est située au ras du mur et un lit est installé près de cette dernière.

« Je viendrai chaque jour pour vous ramener à manger. »

 Voici les dernières paroles que l'inconnu m'adresse. Il quitte le petit foyer.

 J'ai toujours rêvé de vivre dans le passé alors, c'est l'occasion ! Puisque le temps a arrêté de s'écouler dans le présent, je peux rester au Moyen-Age aussi longtemps que je veux.

 Je passerai la nuit ici et regagnerai la bibliothèque demain, après avoir réellement découvert le monde médiéval.

 Je me dirige vers le lit afin de le toucher. Peuh ! Je n'arriverai jamais à me coucher sur un endroit aussi dur que celui-ci ! On dirait une plaque de bois. Bon, ce n'est qu'une nuit, demain, je m'en irai !

 Je dois avouer que j'ai très faim ... Je me retourne et j'aperçois sur la table une assiette de panais et un morceau de pain. Super, je déteste le panais ! Je me force tout de même pour remplir mon estomac et tenter de faire une bonne nuit. Mon nez se plisse, tout comme mon menton et le goût hideux du légume me répugne. Je termine mon assiette avec un affreux arrière-goût en bouche.

 J'enlève mes souliers et m'allonge sur le lit. Malgré la dureté de celui-ci, je parviens à tomber dans les bras de Morphée.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 5 versions.

Vous aimez lire jojoouax ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0