4.2

Une minute de lecture

 Le soleil à l’horizon modifia la couleur du ciel. Gabin attrapa une fusée différente et remplaça celle du lanceur : sur ce fond rouge-rosé, le vert se verrait mieux.

 À sa gauche, Tom était au volant. La plus grande difficulté de cette double traction était la coordination entre les deux pilotes. Si les deux transporteurs n’étaient pas synchronisés, ils pouvaient abîmer la remorque.

 La fenêtre conducteur fermée, il râlait :

  • Déjà qu’on se les caille, si en plus t’ouvres en grand ! Laisse fermé, s’il y a le moindre pépin, on le saura bien assez tôt.
  • Quelle idée d’aller dans le nord quand on est frileux.
  • J’ai pas sauvé de villages moi ! J’l’ai pas choisi mon affectation.
  • Tu verras, je vais te commander de beaux gants. Tu seras tout mignon avec.

 Arrivé au pied de la colline, les capsules de détections explosèrent. Le corps se trouvait un kilomètre au-dessus et les ondes étaient déjà perceptibles.

  • Il a dû crever il y a pas longtemps lui. ‘Manquerait plus que ce soit une embuscade et que t’aies raison.

 L’Intra avait été localisé il y a quelques heures. Même après leur mort, les corps diffusent encore pendant une demi-journée. Son manteau enfilé, Gabin ouvrit la portière, descendit et se dirigea vers le groupe d’infanterie le plus proche.

  • Chef, la porte. C’est de la torture à force !

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