Jour 2

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Le lendemain matin, à huit heures précises, le commissaire Plantin reçut un nouveau coup de fil. Anonyme, bien évidemment. Il était logique qu’un premier meurtre aussi sophistiqué en amènerait d’autres, mais le fait que ce nouveau crime arrive si vite était troublant. Aucun doute, le meurtrier était pressé et fier de faire découvrir sa nouvelle œuvre.

« Commissaire, une nouvelle affaire vous attend, au 27 rue de la Pompe, à Chantilly. Demandez aux pompiers d’amener leur grande échelle, et enfilez votre combinaison de plongée. »

Avant de raccrocher, il avait ajouté en ricanant :

« L’eau est à l’origine de la vie. Elle peut être la cause de la mort, aussi. »

Plantin avait senti un frisson désagréable lui parcourir l'échine. Pourquoi fallait-il que cette affaire lui tombe dessus, à quelques jours de la retraite ? C'était bien sa veine... Durant toute sa carrière, il n'avait eu affaire qu'avec des conflits de voisinnage, des chiens écrasés, des suicides et des cambriolages. Manque d'ambition, de travail, et tout simplement de talent. Pantin était un petit fonctionnaire médiocre, et il le savait.

Plantin avait senti un frisson désagréable lui parcourir l'échine. Pourquoi fallait-il que cette affaire lui tombe dessus, à quelques jours de la retraite ? C'était bien sa veine... Durant toute sa carrière, il n'avait eu affaire qu'avec des conflits de voisinnage, des chiens écrasés, des suicides et des cambriolages. Manque d'ambition, de travail, et tout simplement de talent. Pantin était un petit fonctionnaire médiocre, et il le savait.


éant et qu’on ne pouvait défoncer la porte sans prendre le risque de se voir emporté par un flot continu de liquide et d’objets possiblement contondants. Il fallait installer une pompe pour la vider, et ça prendrait plus de trois heures. En attendant, les pompiers devaient s'introduire par le velux pour sauver les éventuelles personnes en danger. L’inconnu du téléphone avait évoqué une grande échelle, une tenue de plongée, et on ne pouvait pas se permettre d’attendre pendant que quelqu’un suffoquait peut-être à l’intérieur. Plantin demanda aux pompiers de s’introduire par le toit et de fouiller la maison à la recherche d’une ou plusieurs victimes.

La grande échelle fut déployée, et les pompiers pénétrèrent par le toit. Une fois dans le grenier, ils descendirent les escaliers et parvinrent à une large surface d’eau. Ils plongèrent, l’eau était glacée. Une fois dans cette piscine géante, ils constatèrent que toutes les fenêtres avaient été colmatées avec de la mousse expansée, empêchant toute fuite vers l’extérieur. L’étanchéité était parfaite, le travail avait été minutieux. Ils traversèrent différentes pièces, contournèrent toutes sortes d’objets flottants, télécommande, magazines, livres, notamment un dont la couverture était recouverte d’une peau de chamois. Enfin, ils parvinrent à localiser dans la salle de bain le corps d’une dame, entièrement nue, qui flottait entre deux eaux, juste au-dessus de la baignoire. Sa peau était fripée d’être restée dans l’eau trop longtemps, ses cheveux longs oscillaient en formant des volutes brunes et légères tout autour d’elle.

Ils la remontèrent au sec. Trop tard, évidemment, la pauvre victime était morte noyée.

Dehors, les curieux massés derrière le cordon de sécurité virent passer une civière recouverte d’un drap blanc, portée par deux ambulanciers. Encore une fois, le commissaire Plantin n’était pas parvenu à sauver la victime, et le tueur courait toujours.

Un corps coupé en deux et à moitié éclairé, une noyée dans une maison remplie d’eau. Mais que voulait dire ce tueur, et comment l’arrêter ? L'officier de police avait beau se creuser la tête, il n’en avait strictement aucune idée. Deux choses étaient certaines : le meurtrier avait le sens de la mise en scène et il prenait de l’assurance.

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