Allons–y crescendo

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Bon dieu !! Bon dieu !! Celle-là, je m’en rappellerai. Des douleurs horribles que même les cachets n’y font plus rien.

Ça fait deux jours que je suis dans cet état. Les journées et les nuits me paraissent interminables. Les effets ? Plus les jours passent, plus il y en a. Les mycoses dans la bouche, on avait oublié de me le préciser ! Celle-là, putain ! Vivement qu’elle se termine car, dans presque quinze jours, je remets la même A cette allure, je vais finir en pièces détachées.

Vous pourriez me dire que tout ce qui suit n’est que psychosomatique. Enfin vous savez, cette fameuse idée qui s’insinue dans notre esprit quand on commence un traitement, et que dans la foulée, on devient malade. Comme le vaccin contre la grippe. Avant de savoir que j’avais cette putain de maladie, j’allais très bien franchement.

Il faut dire que cette séance me fatigue énormément. Il est où le sommeil réparateur ? Ça me rend exécrable… Ça m’agace d’être comme ça. Ce n’est pas moi. Les douleurs sont tellement fortes que j’en pleure d’énervement. Malgré tout ce désarroi, j’ai suffisamment de mots pour vous dire qu’au bout du compte, j’ai vraiment une chance incroyable d’être tombée sur mon petit Rodriguez. Oui, franchement, il est toujours aux petits soins avec moi, même quand je l’envoie paitre.

Je sens que les semaines à venir vont être dures. Vous me direz, au bout de quatre chimio dans le corps, ça doit se ressentir. De toute façon, je suis repartie pour deux séances. Donc je continue à me battre, même s’il faut que j’y laisse des plumes, car ça vaut vraiment le coup de souffrir quelques temps pour continuer son chemin de vie et la rendre plus extraordinaire.

Une semaine après, le constat est mitigé Je commence à me sentir mieux, même si la fatigue ne me lâche pas. Mais ça, de toute façon, cela durera encore bien longtemps. J’ai appris à vivre avec depuis tout ce temps.

Les douleurs se sont intensifiées. Je ne vous raconte pas le cauchemar. Les effets que j’ai eus à cette chimio ont été différents de ce que l’on m’avait annoncé. Je suis littéralement passée à la moulinette. J’ai des douleurs dans tous les os, dues à l’injection dans la moelle osseuse. Pour me déplacer, c’est un vrai parcours de combattant. Ajoutez-y des coliques, un mal de chien aux reins, des diarrhées qui n’en finissent plus, des vomissements à répétition, d’effroyables frissons, d’écœurantes mycoses sur la langue, etc… Vous aimez ce tableau saisissant ?

Bref, elle est bien coriace celle-là Le moral durant ces jours en a pris un sacré coup. Je ne suis pas du genre à trainer ma mine des mauvais jours, à me plaindre sur mon sort. Mais parfois, il faut exprimer les ressentis tels qu’ils sont.

Je serai à peine remise que je remets le couvert dans neuf jours. Grr ! Mais, je suis prête : il me reste encore des forces pour les faire (pas le choix).

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