Petite fleur

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M’écouteriez-vous, mes chers spectateurs,
Si je vous contais l’histoire d’une Petite Fleur,
Une toute petite plante inconnue de la plupart,
Mais possédant une incroyable étincelle à voir.

Son récit vous semblera légendaire,
Mais les yeux de cet humble Trouvère,
Ont aperçu l’éclat de cette Petite Fleur,
Laissant ce pauvre rabougris tout rêveur.

Ainsi, ce conte pour nos demoiselles,
Commença dans une forêt sans pareil.
La vie régnait dans le plus grand désordre,
Prospérant sans nécessité d’aucun ordre.

Ces merveilleux bois tout entiers,
Étaient un endroit des plus admirés.
Les êtres qui y vivaient étaient enviés :
Ils avaient tout pour prospérer.

Nombre de visiteurs venaient séjournés,
Profitant de leurs venues pour se reposer.
Or, tous n’étaient pas bien disposés,
Et certains se nommaient Contrebandiers.

Ainsi, ses étrangers firent du bruit,
Cherchant des trophées pour autrui.
Ils pillaient les merveilles de cette forêt pourvue,
Pour pouvoir en tirer un beau prix goulu.

Pourtant, les habitants de l’endroit prisé,
Ne répliquèrent pas avec beaucoup de volonté.
Il fallut un incident plus radical,
Pour empêcher l’entrée de ce mal.

Donc, notre belle, sublime, incroyable Petite Fleur,
Né dans cet endroit, sans avoir de peur,
Ses habitants étaient des êtres paisibles,
S’entraidant de la meilleure manière possible.

Notre héroïne n’avait rien à craindre,
Même les étrangers n’étaient (d’abords) à plaindre,
Alors, grandissant dans le bonheur,
Elle acquit un éclat rêveur.

Sa lumière était impossible à égaler,
Personne ne pouvait sans détacher.
Tous les passants étaient admirateurs,
Tant sa lueur était la plus grande douceur.

Un simple regard, un simple coup d’œil,
Et vous vous retrouviez sur le seuil,
L’entrée pour devenir un drogué,
En manque de sa luminosité.

Cet éclat revigorait les âmes en deuil,
Toutes celles qui se sentaient seules.
La lueur donnait une douce énergie,
Apportant avec elle, une belle magie.

Que ce soit les arbres centenaires,
Où les jeunes pousses prospèrent,
Tous grandissaient avec beaucoup de force,
Sous sa revigorante et agréable lueur douce.

Pourtant! Pourtant! Il y eut hérésie!
Quand de laids démons, sans féerie,
Arrachèrent cette Petite Fleur de sa terre,
La kidnappant pour un autre univers.

Ainsi, un important lien fut brisé,
Et la forêt se décida à se fermer.
Elle n’en pouvait plus de toute cette méchanceté,
N’apportant à ses habitants que cruauté.

Sans le vouloir, cette si belle sylve,
De par sa volonté brûlante et excessive,
Abandonna son objet le plus chéri,
En espérant ne plus voir tant de cochonneries.

Donc, notre beauté à l’éclat indescriptible,
Fut amené dans des terres indigestes.
La mort régnait sur cet endroit délabré,
Rien ne semblait pouvoir vraiment prospérer.

Ses agresseurs, de gros ogres très laids,
L’avaient prise de son superbe « palais ».
En espérant que la lueur de la beauté,
Permettrait à cet endroit de se revigorer.

Or, son naïf petit cœur avait été brisé.
On lui avait absolument tout enlevé.
Son âme pleurait de toute cette cruauté.
Incapable de faire quelque chose pour les empêcher.

À la surprise de ces êtres sans cœur,
La lueur de cette triste Petite Fleur,
Perdu une grande partie de sa vigueur.
L’éclat était marqué de ses pauvres pleurs.

Espérant que le temps était nécessaire,
Les êtres égoïstes se décidèrent :
Ils attendraient un bon moment,
En essayant de combler l’objet du firmament.

Or, ce narrateur se doit de vous mentionner,
Qu’il y a un autre personnage qu’il doit parler!
Il s’agit du singulier Loup solitaire,
Un canidé refusant la présence de ses pairs.

C’était une bête différente et surprenante :
Elle pouvait avoir la grandeur des collines géantes,
Comme elle pouvait avoir la discrétion de la souris.
Ou la divine et puissante colère des furies.

Il voyageait partout à travers le monde,
Toujours comme une âme vagabonde.
Il était à la recherche d’un rêve mystérieux,
Une fantaisie pour lui enlever cet ordre impétueux.

Pour en revenir à cette chère Petite Fleur,
Qui n’avait toujours pas cessé ses pleurs,
Ses chers ogres la pourvoyaient de mille cadeaux,
Mais, surprise, rien n’arrivait à retenir les flots.

L’âme de cette douce plante était détruite,
Frustrant les ogres d’une victoire sans mérite.
Croyant qu’il n’y avait rien à y gagner,
Plus qu’impatients, ils se mirent à la tarabuster.

Le désespoir envahit notre Petite Fleur,
Qui ne pouvait rien faire, sauf avoir peur.
Elle n’était rien qu’une petite plante,
Elle n’avait pas les moyens de se défendre.

Or, alors que les ogres s’apprêtaient à frapper,
Prêts à lui enlever toute sa vitalité.
Le Loup solitaire, qui passait par là,
Décida de suivre son devoir et s’interposa.

(À ce moment) Immense comme une montagne sauvage,
À l’allure d’un incontrôlable orage,
Son corps était recouvert de cicatrices,
Et sa voix profonde était dévastatrice :

« Comment osez-vous, vils menteurs,
Oser s’en prendre à cette délicate fleur,
En espérant qu’elle répare vos torts,
Alors que vous avez mérité votre sort!

Vous avez détruit votre propre maison,
De par votre égoïsme et votre perversion,
Votre aversion pour le moindre effort,
Qui ne vous offrira pas un immédiat trésor!

Je ne vous permettrai pas de vous en prendre,
À cette fée des forêts sans possibilité de se défendre. »
S’arrêtant de parler, mais montrant les dents,
Le Loup solitaire défiait les belligérants.

Les ogres hésitèrent un instant,
Le monstre avait l’air bien puissant,
Mais dans leur orgueil mal placé,
Ils décidèrent de l’affronter.

La Petite Fleur craignait pour cet inconnu,
Son arrivée était des plus impromptue,
Mais il risquait de se faire blesser,
Alors qu’il n’avait aucune raison de rester.

Le combat fut assez court,
Et les ogres partirent sans détour,
Le Loup solitaire était terrifiant,
Dans son état enragé et brûlant.

Pourtant, il reçut des blessures dans le combat,
Et il se mit à marcher difficilement après cela.
La Petite Fleur s’en voulut de le voir abîmer,
Après tout, il l’avait, sans rien demander, protégé.

Elle se précipita vers son sauveur,
Lui offrant mille et une faveurs.
Son âme était des plus paniqués,
À l’idée qu’il serait à jamais marqué.

S’étendant difficilement près de la Fleur,
Il la regarda avec un amusement teinté de douleur.
« Tu ne me dois absolument rien, princesse,
Je suis intervenu de ma propre hardiesse.

Ne t’inquiète pas pour ma patte blessée,
J’ai subi bien pire dans d’autres épopées,
Tu peux t’en retourner vers ta maisonnée,
Ses ignobles ne devraient plus t’embêter. »

Pourtant, elle ne bougea pas d’un pouce,
Regardant avec inquiétude la grosse frimousse.
Elle n’avait absolument aucune idée,
De comment elle pourrait s’en retourner.

« Est-ce que tu sais où se trouve ta maison? »
Demanda le loup d’un grognement profond.
La Petite Fleur lui donna le nom,
Ce qui le laissa perplexe avec raison.

« Je me dois d’être un triste messager:
Ta maison a décidé de se fermer,
Refusant quiconque du monde extérieur,
Mêmes ses incroyables résidants antérieurs. »

Une profonde mélancolie envahit la Petite Fleur,
La laissant dans un profond état de stupeur.
Sa maison semblait être perdue pour toujours,
Elle n’avait plus aucun recours.

Voyant la détresse de sa protégée,
Le gros loup soupira sans se cacher.
Il n’avait pas un cœur méchant,
Et cela se révélait parfois pesant.

« J’ai peut-être une offre à faire,
Mais elle n’est pas tant pour me plaire.
Je ne puis remplacer une maison,
Mais je peux être un compagnon. »

Cette douce Petite Fleur princière,
Regarda son sauveur avec un étrange air.
Agissait-il avec pitié,
Ou était-ce par bonté?

« Je suis un vieux loup voyageur,
Avec la quête d’un idiot de rêveur.
Je suis un vieux loup solitaire,
Acceptant rarement d’avoir un partenaire.

Je voyage à la recherche d’un trésor inconnu,
Et mes décisions sont plus que saugrenues.
Par contre, je suis rempli de fierté,
Et je n’abandonne jamais une fée!

Alors, ensemble, nous pouvons voyager,
Le temps de te trouver un nouveau foyer,
Le temps de te lasser de ma présence,
Le temps d’avoir une nouvelle allégeance. »

Comprenant l’offre de son sauveur,
Soulagée et réconfortée, la Petite Fleur,
Elle se mit à produire une puissante lueur,
Éclairant tout autour d’un éclat rêveur.

Cette nouvelle lumière était puissante,
Rempli d’une énergie revigorante.
Elle était encore plus sublime qu’autrefois,
On entendait presque les voluptés d’une douce voix.

Le loup sourit intérieurement et mélancoliquement,
Il aurait pu être subjugué par cet éclat palpitant,
Mais il avait déjà trop vécu pour cette vieille magie.
Ces cicatrices étant ses vieux témoins amis.

Pourtant, cette belle Petite Fleur,
Eut un impact sur son sauveur :
Ses blessures se guérirent très vite,
Son cœur se soulagea de parasites.

Ainsi, ses deux voyageurs se retirèrent,
Quittant ses ignobles et sordides terres,
Voyageant dans les diverses régions,
Toujours à recherche d’une passion.

Ils étaient des plus incroyables à regarder,
Un duo qu’on aurait pu difficilement accepter :
Ce grognon de Loup toujours entêter,
Avec cette Fleur toujours en train de chantonner.

Pourtant, après de nombreuses épopées,
Leur histoire dut se terminer.
Le Loup solitaire ne pouvait s’empêcher,
Il fallait qu’il aide même si ce n’était demandé.

Par des moyens qu’il était le maitre seul,
Le Loup solitaire réussit à trouver le seuil,
Une porte pour entrer dans la forêt enchanteresse,
Et enfin, redonner un toit à cette fleurie princesse.

Tous les bois, qui avaient longuement pleuré
Pétillaient de joie à l’idée qu’elle était enfin arrivée.
La Petite Fleur était enfin de retour,
Et elle pouvait rester pour toujours.

Tellement émue de l’acte de son compagnon,
Elle voulut le remercier par un énorme don.
Or, ce vieux grincheux dû lui dire non,
Il n’avait pas l’intention de rester en place pour de bon.

Sa quête n’était pas encore achevée,
Son cœur lui criait d’y retourner.
Sa malédiction ne cessait de le tourmenter,
Il ne pouvait absolument pas rester

Pourtant, il promit à cette douce Petite Fleur,
Que même si ce bougon de cœur ronchonneur,
Se trouvait à des milles et des milles,
Il trouvait une façon de ramener sa vilaine dépouille.

Le Loup finit par repartir à sa vie,
Mais il n’oubliera sa nouvelle amie.
Il n’avait pas le cœur très changeant.
Il avait l’âme d’un loup complètement.

Ce termine l’histoire de la Petite Fleur,
Elle qui eut la chance d’accéder au bonheur,
Elle n’oublia jamais une chose importante :
Même la créature la plus inquiétante,
Peut posséder une âme grandiloquente.

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