Rrrrrrrr ...

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Jour 14 : Mercredi 05 Décembre.

Hier, en fin d'après-midi j'ai enfin pu sortir de l'infirmerie. Madame Pomfresh m'a légèrement sermonnée, apparemment, j'avais les poumons tellement affaiblis quand elle m'a auscultée qu'elle a dû me faire deux séances de runes pour en écarter tous dangers. "Quelle idée de travailler une substance agressive sans se protéger d'un masque !" ... j'avoue. Je ne ferais plus jamais cette erreur, même si j'étais loin de me douter que l'hydroxyde soit si mauvais. Ma vue n'est pas revenue à la normale, depuis l'incident je vois flou et au-delà d'un mètre c'est le noir total, c'est pas facile à vivre, mais selon l'infirmière ce n'est que passager (en effet par moments je vois normalement mais ça ne dure jamais plus de dix minutes), il faut laisser ma rétine se remettre de l'agression qu'elle a subit. Je tousse encore un peu de temps en temps et je m'essoufle rapidement ce qui rend ma vie ici plus qu'éreintante, des escaliers partout c'est le pied !
J'ai deux potions à prendre le soir pour m'aider à récupérer au plus vite, je dois éviter au maximum les efforts et dois rester le plus possible au lit. C'est super quoi.

Au soir, pour le repas, j'ai été accompagnée par Severus en personne jusqu'à la grande salle, je n'avais pas franchement faim mais c'était un ordre de Pompom. Quand elle m'avait annoncé qu'elle l'avait fait appeler pour m'aider à me diriger j'avais été prise d'un rire nerveux, mais finalement j'étais bien contente de l'avoir ensuite à mon bras car les couloirs étaient aussi sombres et accueillants que la forêt interdite. J'ai l'impression de voir à travers une serrure pour te donner une idée. Évidemment, tu te doutes bien que le trajet s'est passé sans encombres, rares sont ceux qui veulent ou osent se mettre en travers du chemin du "redoutable" professeur. J'ai ensuite été étonnée de le voir me diriger vers une place nouvelle, à sa gauche à la table des enseignants, et à la droite de Dumbledore qui s'enquit de mes nouvelles à peine une seconde après avoir posées mes fesses. Ma table habituelle avait été retirée (selon ses précisions) car un grand sapin y trônait désormais. C'est vrai que Noël approche tout doucement.

On m'a servi un bol de potage (qui ? aucune idée) et j'ai pu manger un peu, pas énormément car la soupe qui passait dans ma gorge m'irritait trop pour que je souhaite faire perdurer le supplice. Quand le repas fût terminé, Severus en grand gentleman m'a raccompagnée à ma chambre, bon je crois que le directeur ne lui a pas vraiment laissé le choix, mais ça fait tout de même plaisir. Il a laissé échapper un ricanement en entendant mon mot de passe (moi je trouvais ça chouette "Schizophrène en devenir" mais passons) et s'est senti obligé de rentrer pour me diriger jusqu'à mon lit et me ""superviser" durant ma prise des deux potions (infectes). J'étais déçue de l'entendre m'annoncer que nos "cours" seraient annulés tant que mon état ne s'améliorera pas, mais abdiquais en soupirant. Il resta quelques instants à me regarder ( je crois) et me souhaita une bonne fin de soirée avant de me faire promettre d'être prudente. La porte refermée et me retrouvant seule, je m'éffondrais rapidement sur mon lit et m'endormais sans même m'être changée.

Aujourd'hui, j'ai eu toutes les difficultés du monde à m'habiller et à descendre rejoindre la grande salle. Je n'arrêtais pas de me cogner l'épaule contre le mur ou les hanches contre les rambardes des escaliers. J'avançais les bras tendus devant moi pour éviter une collision avec quelque chose ou quelqu'un, j'avais sûrement l'air ridicule mais je n'avais pas le choix. J'ai failli tomber plusieurs fois dans les escaliers mais je devais être "chanceuse" car cela n'arriva pas. Par contre je me suis bien foulée la cheville. Quand je dis que je dois prendre un abonnement chez Pompom ...
Quand par miracle, je suis enfin arrivée en bas en marchant à cloche pied, j'ai été secourue par un Poliakoff au comble de la compassion. S'en était presque stressant d'ailleurs. Il m'a tenue par la taille et après un énième "Oui je préfère aller déjeuner avant d'aller à l'infirmerie" il m'a accompagnée jusqu'à ma nouvelle place.

- Merci je m'en occupe.

Je sentis des bras plus doux m'accueillir et reconnu le parfum de Minerva avant même de la voir. Elle m'aida à m'asseoir et me servit un copieux déjeuner dont je ne mangeais que le tiers sous les soupirs agacés de Severus.

- Il a fallu que vous vous blessiez une fois de plus, avez-vous des tendances suicidaires ou je peux manger tranquillement ?

Je haussais les épaules et avalais une gorgée de lait chaud. Je n'étais pas d'humeur pour ça ce jour-là. J'allais me lever et aller rejoindre l'infirmerie quand j'entendis un claquement de langue et sentis une main s'abattre sans douceur sur la mienne.

- Et où comptez-vous aller de la sorte ?
- Faire examiner ma cheville.
- Je vous y accompagne, pas que cela m'enchante mais j'ai le sentiment que si je ne le fais pas, vous allez vous casser la deuxième.

Je baissais la tête morose et absente à la fois. J'avais envie de pleurer et les gentillesses de Severus ne m'aidaient pas à garder le moral. Je ravalais un sanglot et m'empêchais de verser la moindre larme en lui cachant ma vue brouillée. Il me prit le bras une fois de plus et me guida jusqu'à bon port sans un mot. Il me laissa aux bons soins de l'infirmière qui souffla en me voyant arriver.
Elle me passa un onguent sur la cheville et cette dernière cessa de lancer dans l'instant. Soulagée, j'allais repartir quand sa voix m'ordonna de ne pas bouger. Elle me refit une batterie de "tests" et m'annonça qu'aucun changement ne s'était opéré depuis la veille, si ce n'est une légère amélioration au niveau de mes poumons. Je hochais la tête et tentais de calmer le tremblement de mes mains sous son regard attentif.

- Ne vous tourmentez pas, cela ira rapidement mieux si vous faites attention. Par contre ...

Elle ne termina pas sa phrase et me dit de ne pas bouger avant de sortir de la pièce. Elle revint longtemps après accompagnée du directeur qui m'annonça sans préambule qu'il fallait me changer de chambre. Je fronçais les sourcils avant qu'il ne précise "Pour votre santé et sécurité". Il me proposa son bras et je le suivis ensuite vers la sortie. Arrivés au rez-de-chaussée, il sembla réfléchir quelques instants avant de se diriger vers le fond de la grande salle et d'emprunter ensuite la petite porte qui s'y cachait. Nous sommes arrivés dans un long couloir que je ne connaissais pas du tout et il salua Madame Chourave quand nous sommes passés devant une porte ouverte. "La salle des enseignants". Je hochais la tête. Devant la porte suivante, quelques mètres après, il s'arrêta. Il leva sa baguette et fit des cercles avec en récitant, si je ne dis pas de bêtises, une formule en latin. La porte vrombit et un "clic" résonna après une bonne petite minute avant de laisser apparaitre le gadget à la James Bond qui protégeait ma porte au dernier étage quelques instants plus tôt. Je récitais mon mot de passe sous son regard amusé et entrais en me promettant de le changer rapidement. Rien n'avait changé, tout était à sa place et il régnait dans la chambre le même désordre que dans l'ancienne.

- Vous serez plus proche de la grande salle désormais, et si par malchance il vous faut retourner à l'infirmerie, vous n'aurez plus à faire énormément de chemin.

Je le remerciais et refermais la porte quand il fut parti. Je retournais ensuite vers mon lit et fit une longue sieste alors que je m'étais réveillée à peine deux heures plus tôt. Plus tard, ne souhaitant pas sortir de chez moi, j'ai relu mes notes en barrant au moins six fois l'hydroxyde, je n'ai plus trop envie d'intégrer cette substance dans mon travail. J'ai finalement soupiré et décidé de m'en tenir aux sortilèges, et si cette méthode ne fonctionne pas, tant pis.

Le temps est long quand vous ne voyez rien, vous ne pouvez pas lire à votre aise, vous n'avez pas envie de vous balader non plus, écrire relève du défi ... Autant dire que les idées pour passer le temps sont limitées. Une heure plus tard, alors que je broyais du noir assise à mon bureau, j'entendis des coups résonner contre ma porte. J'allais ouvrir et fis face à Fred qui entra sans même que je lui propose. Il alla s'asseoir sur le bord de mon lit et j'entendis le sourire dans sa voix quand il me demanda de mes nouvelles. Je balayais la réponse d'un geste de la main et allais le rejoindre en beaucoup trop de temps pour que cela semble naturel. "A ce point-là" Je hochais la tête avant de la baisser. Je lui demandais comment il avait trouvé le nouvel emplacement de ma chambre ce qui le fit rire de façon sournoise. Il sortit un parchemin de sa poche et prononça l'incantation que je connaissais bien en le touchant du bout de sa baguette. La carte des Maraudeurs. Je fronçais les sourcils en me rappelant que son frère et lui l'avait offerte à Harry l'année précédente, mais ne lui demandais pas plus d'explications, peut-être l'avait-il empruntée pour me trouver ? Il m'expliqua à quoi elle servait, je tentais de réagir de façon logique et m'émerveillais théâtralement de cette invention.

Il resta jusqu'à la fin de l'heure et me quitta en soupirant dramatiquement "Cours de Botanique". Ah, je le remerciais de sa visite et lui souhaitais bon courage pour le reste de sa journée.
Pour ma part, je n'ai pas quitté ma chambre, je suis restée là à réfléchir à un moyen de tuer le temps, pas seulement pour aujourd'hui d'ailleurs, mais pour le reste des journées que je passerais ici. J'avais envie de me rendre utile mais je ne voyais pas qui serait assez patient, ou fou, pour vouloir se coltiner une demi-aveugle durant des heures. Je rageais de ne pas trouver d'idées, j'avais une magie prête à me servir, là sous la main (au sens propre comme au figuré) mais mon cerveau était en veille. J'aurais donné beaucoup pour avoir une télévision, moi qui pourtant ai horreur de ça. Mon portable me manquait, les heures seraient passées tellement plus rapidement si j'avais pu discuter dessus avec une amie, ou n'importe qui d'ailleurs, même s'il m'aurait pratiquement fallu coller mon nez à l'écran pour y lire quoi que ce soit.

Je me laissais tomber sur mon lit et me tenais la tête en pestant contre mon manque de chance apparent de ces derniers jours. Je fermais les yeux et soupirais en repensant au fiasco qu'avait été ma première tentative en potions, pire que Londubat. Laissant mes avant-bras réchauffer mon front je laissais mes mains pendre dans le vide par-dessus mon visage. J'avais envie de bouger, mon corps réclamait de l'exercice et mon esprit qui semblait emmitouflé sous une grosse couverture bien douillette ne voulait rien hormis qu'on lui fiche la paix. Je sentais ma respiration s'accélérer et mon pouls battait contre ma jugulaire. Frustrée, j'étais frustrée ! Je m'imaginais dans le parc courant après le vent, au coeur du terrain de Quidditch volant sur mon balai, ou encore à Pré-Au-Lard faisant le tour des différentes enseignes. Je pouvais presque sentir l'odeur de la terre humide venir me chatouiller le nez alors que je m'imaginais avancer vers l'entrée de la cabane hurlante. Je me grattais la main qui commençait à s'enlourdir et s'endormir à cause de sa position et la posais ensuite sur mon ventre.
Je repensais à mon rêve étrange de l'autre nuit et me demandais si maman avait réellement commencé des recherches me concernant ou si mon subconscient avait imaginé cette scène de toutes pièces. J'aurais tant aimé savoir si le temps s'écoulait là d'où je venais. Je me rappelais de la dernière journée que nous avions passée ensemble, nous étions allées dans un salon de coiffure car elle s'était brûlés le bout des cheveux à cause de la gazinière. Je laissais échapper un petit rire en me remémorant son cri de panique quand le bout de ses mèches avaient perdus plus de dix centimètres de longueur à cause des petites flammes. Elle a toujours eu la fâcheuse manie de les laisser détachés quand elle cuisine.

Je me grattais la cuisse qui commençait à me démanger avant de me mettre sur le ventre et d'accueillir le moelleux du matelas contre ma joue. Est-ce que le directeur accepterait que je sorte de l'école ? J'aimerais beaucoup aller me promener au chemin de Traverse encore une fois. Je laissais échapper une plainte alors que je sentais mes talons me faire mal, j'avais la désagréable sensation qu'une aiguille venait les piquer. Ma cheville recommença à tirer ce qui m'étonna.
Peut-être que je pourrais aller visiter le ministère ? Ça serait amusant de m'y rendre par la même entrée que le père de famille Weasley lors de sa visite avec Harry. Je préfère celle-là à l'autre plus dégoutante qui consiste à plonger les pieds dans le fond de la cuvette des Wc ... Je n'aime pas trop l'eau en fait, j'ai failli me noyer quand j'étais petite fille. Depuis me trouver dans l'eau me met mal à l'aise, même si elle ne dépasse pas quinze centimètres de hauteur... Mon dos me fit mal, j'arrivais à sentir mes vertèbres craquer alors que je ne bougeais pas d'un pouce.

J'avais chaud, cela faisait du bien. J'avais l'impression de dormir, ou du moins d'être assez endormie pour ne plus me soucier de rien et pourtant, mes pensées n'arrêtaient pas de me faire prendre divers chemins différents, complètement éveillées elles. Je sentais que je m'enfonçais dans mon matelas, que je devenais de plus en plus petite et que le château devenait de plus en plus imposant. Mes yeux me tiraient sous mes paupières closes, on aurait dit qu'ils changeaient de forme, ce qui me parut illogique dans un sursaut de lucidité. Je passais mes doigts sur mon bras gauche en m'étonnant de sa douceur et laissais s'échapper un long bâillement. J'ouvris les yeux avant de me rasseoir. Il n'était pas l'heure de dormir. Je me frottais le front et remettais en ordre mes cheveux avant de m'élancer vers la sortie et de m'engouffrer dans les couloirs.

A peine avais-je dépassée ma porte que les différentes douleurs disparurent instantanément. J'avançais d'un pas affirmé dans la moindre idée de ma destination, mais je n'en avais cure, j'avais besoin de bouger. Au coin de mon couloir, un bruit me fit tendre l'oreille, je m'arrêtais alerte guettant le moindre indice me permettant d'en deviner l'origine, mais rien de plus ne se fit entendre. Je reprenais ma marche et entrais dans un nouveau couloir, je passais à côtés de deux élèves qui, sans le moindre regard pour moi, continuèrent de se bécoter avec enthousiasme. J'en fermais les yeux de dégoût et entrais dans la grande salle pour y jeter un coup d'œil. J'étais à me demander si l'on avait changé quelque chose à la décoration quand je baissais la tête et me retournais alerte. Un élève se faisait copieusement crier dessus par Maugrey, ne voulant pas attirer l'attention de cette méprisable personne, je prenais ensuite et en trottinant presque, la route de la bibliothèque.

Arrivée devant l'entrée, je me grattais l'oreille, je n'avais pas spécialement envie de lire même si dans l'immédiat ma vue était aussi nette que possible. Je faisais demi-tour et ralentissais, adoptant une allure plus détendue. Je passais le visage sur le côté de la porte entrebâillée et regardais avec curiosité ce qui se passait dans la classe de Minerva. Les élèves étaient concentrés et tentaient, après inspection, de transformer de drôles d'oiseaux en verre à pied. Je laissais échapper un nouveau bâillement en me demandant ce qu'étaient ces volatiles si intéressants, leurs longues ailes battaient l'air frénétiquement. Au bout de leur long bec crochu, une couleur vive attirait mon attention, un étrange mélange entre l'argenté et l'orange. Ils étaient pratiquement tout bleu, quelques plumes plus longues en haut de leur tête partaient dans tous les sens et changeaient de teinte toutes les minutes. Vraiment bizarres ... Un cri strident sorti de la gorge de l'un d'eux et j'en levais un sourcil étonné avant de m'éloigner de cet endroit.

J'arrivais devant les grandes portes de l'entrée de l'école et maudissais rapidement celui qui avait fermé les portes. Un élève qui venait de tenter de les ouvrir (en vain) me découragea d'essayer à mon tour. Je me hissais à la fenêtre qui était un peu plus en hauteur jouxtant ces dernières et regardais dehors, il pleuvait à torrents, ma ballade dans le parc devrait attendre un autre jour. Je me laissais retomber au sol avec grâce et penchais la tête sur le côté en réfléchissant à ma prochaine destination. Mon côté machiavélique refit surface et avec une démarche prédatrice que je me dépêchais de rejoindre le sous-sol de l'école.

Je m'étirais devant la porte de la salle des potions et tendais l'oreille, Severus donnait un cours en cet instant. Je frappais dans mes mains mentalement et entrais dans la classe sans me soucier des conséquences. La porte ouverte me permit de m'immiscer dans l'antre du serpent telle une ombre, aucune élève ne se retourna ou ne m'entendit parcourir les petites allées. Je reconnus Harry qui sous ses lunettes tentait de faire une potion sans respirer trop fort. Ron à côté de lui semblait dormir debout et lorgnait sans vergogne le travail que faisait Hermione à sa droite. Je retirais une petite tâche sur ma main avant d'aller rejoindre la petite estrade où à son bureau Severus travaillait. Je venais vers lui lentement, je ne voulais pas rater mon coup. Alors qu'il changeait de parchemin et roulait des yeux en lisant les premières lignes je bondis sur le bureau et m'assis sur une pile de feuilles. Il sursauta légèrement et ouvrit de grands yeux en me voyant. Amusée j'ouvris ma bouche et lui tirais la langue. Il fronça les sourcils et ouvrit la bouche avant de la refermer et de regarder autour de lui. Je l'imitais, mais aucun élève n'avait vu ce qu'il s'était passé, tous travaillaient. Je m'étirais et m'allongeais en boule avant de sentir son regard sur mon dos. Je me mis à ronronner de plaisir car la chaleur de la cheminée venait agréablement chatouiller mes nombreux poils.

Je ne sais plus du tout comment ni quand je suis rentrée dans ma chambre, mais je l'ai fait sous une forme ou sous une autre. J'ai dû encore dormir ensuite, car c'est avec une jolie trace sur la joue que je suis allée ensuite m'inspecter dans le miroir. Je sais que je n'ai pas rêvé, je ne sais pas comment j'ai fais pour me transformer en Fléreur mais j'ai réussi ce tour de force sans même m'en rendre compte. Ce n'est qu'après qu'une élève ait tenté de me caresser la tête dans la classe de Severus que je me suis rendue compte de ma métamorphose. En effet, j'ai "craché" sur la pauvre fille qui n'a pas perdu de temps pour retourner à sa place sans demander son reste. Je ne souhaitais pas attirer l'attention de mon professeur favori en paniquant, aussi je me suis mise à me lécher la patte nonchalamment pour mieux me reluquer. J'avais une masse de poils pas possible, ils avaient la couleur de ceux de Miss Teigne quand j'y repense. Je sentais sans les voir, mes longues oreilles pointues qui étaient agrémentées d'un duvet noir partant en pointe vers le plafond. Ma longue queue qui ressemble d'ailleurs plus à la queue d'un lion qu'à celle d'un chat, remuait sans arrêt et faisait bouger les feuilles sur lesquelles j'étais assise. Mes moustaches m'amusaient beaucoup et je louchais sans arrêt en tentant de les suivre du regard quand elles bougeaient.

Dire que j'ai osé aller me poster sur son bureau ... J'en ris encore, même si désormais j'ai retrouvé ma forme "normale" et que ma vue est redevenue mauvaise. D'ailleurs, je vais arrêter de me bousiller les yeux et stopper mon écriture pour aujourd'hui, il se fait tard et le couvre-feu ne va pas tarder.

Peut-être pourrais-je appeler Kwincy pour un petit encas ?

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