Une question de testostérone.

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Jour 10 : Samedi 01 décembre.

Mon Cher Journal, je suis désolée de ne pas t'avoir ouvert hier mais je n'ai pas fais grand chose d'intéressant ce vendredi. Hormis t'écrire que j'ai mangé, encore mangé, et une fois de plus mangé ...
Non hier je me suis bien ennuyée, au matin j'ai vaguement tué le temps à la bibliothèque durant deux trois heures. En début d'après-midi je suis allée faire un tour dans les étages et j'ai avec une certaine joie trouvée la salle de bain des préfets (que je me suis sentie obligée de tester même si j'avais prit une douche plus tôt), après je suis allée faire un saut à la tour d'astronomie, mon vertige s'est rappelé à moi je n'y suis donc pas restée longtemps même si la vue était grandiose.
Ensuite j'ai tourné en rond durant une heure pour tenter de trouver la salle sur demande, mais impossible de tomber dessus, elle ne veut pas se montrer.

Finalement, comme il me restait plus de deux heures avant le repas du soir, je suis allée à la grande salle. Je soufflais en boucle à ma table sans trouver une occupation depuis un petit moment, je n'arrivais pas à me concentrer et à lire le bouquin que j'avais emmené avec moi. J'en étais à griffonner des petits dessins sur une feuille de parchemin que la voix de Luna Lovegood m'a fait sursauter. Elle m'a sourit comme elle seule en est capable, son petit air angélique et lunatique à la fois est aussi adorable en vrai que dans les films. Elle m'a proposée une partie de " sorciers anonymes" que j'ai acceptée avec joie sans même savoir de quoi elle parlait (c'est une version sorcière du jeu de société "Qui est-ce"). Autant te dire que je suis une vraie buse à ce jeu, les différents sorciers que l'on voit dans les films je peux te les citer facilement, mais les grands historiens du monde magique ainsi que les sorciers célèbres qui ont inventés des sorts, potions et remèdes ou qui ont une certaine notoriété dans cet univers je ne les connais pas du tout. Le seul que j'ai réussi à trouver est Salazar Serpentard, ouais c'est pathétique. Heureusement elle est restée elle-même et n'a a aucun moment jugé bon de se moquer de moi ou de me faire une réflexion désagréable. Nous avons parler (je crois) un petit peu et je dois bien avouer qu'elle est super gentille et grâce à elle le temps est passé plus rapidement car j'ai presque fais un bond sur mon banc quand l'heure du miamiam a sonnée.

Après le repas je suis retournée dans ma chambre et j'ai tourné en rond, j'ai lu, j'ai dessiné, j'ai compté les minutes qui passaient lentement. C'est agacée que je me suis endormie avec difficulté vers vingt-deux heures.

Ce matin tandis que j'étais en grande conversation avec Poliakoff, le directeur est venu jusqu'à nous et nous a salués à tour de rôle. Il m'a proposé de le suivre et je savais d'ores et déjà pourquoi. J'ai souris à mon ami en lui souhaitant une agréable matinée et j'accompagnais ensuite le directeur dans les escaliers pour rejoindre son bureau.
Le ton de notre conversation resta léger tout du long, même si à un moment je lui avouais que son employé Sevychou (non je ne l'ai pas nommé ainsi) avait beaucoup de questions à mon sujet et que c'était avec une certaine chance qu'hier j'avais évitée une séance de fouille mentale. Il rit un peu et m'avoua avoir eu une conversation avec ce dernier pas plus tard que ce matin. Je pouvais donc souffler un peu et me relaxer avec mon professeur "préféré", je crois.
Je grattais le haut du crâne de Fumseck (je savais bien que c'était un truc du genre son nom !) qui se laissa faire et apprécia ma caresse avec entrain. Dumbledore m'a ensuite remis un minuscule paquet et m'a souhaité bonne chance pour la suite de mon "travail". Je regardais le petit emballage avec un froncement de sourcils ce qui le poussa à préciser qu'il avait lancé un "Réducto" au colis. Décidément c'est pas si facile de s'y faire à la magie, j'ai encore et toujours mes réflexes Moldus.

Avant de partir je demandais au directeur s'il m'était possible d'aller travailler dans la salle de potions, il me répondit que Severus n'était pas là et préfèrerait sans doutes être présent pour me superviser (lui aurait dit surveiller mais passons ce détail) ce qui ne me laissa aucun doute qu'en effet, j'allais attirer ses foudres si j'allais travailler sans lui. Il me fallait donc attendre Lundi pour que mon "agréable partenaire" ne daigne me laisser bosser et finir mon projet, qui j'en suis certaine va le faire tiquer.

Je repartis finalement vers ma chambre et installais mon "acquisition" sur mon bureau avec un sourire. Je lui rendais sa taille d'origine et ouvrais ensuite l'emballage avec empressement. Trois bocaux de différentes tailles, un petit pot d'hydroxyde de sodium et un bac isotherme me faisaient face. J'avais décidé de tenter deux formes de conservation différentes pour mettre le maximum de chances de mon côtés pour réussir mes "tests". Ne pouvant rien faire de plus avec eux pour l'instant, j'allais ensuite me passer un petit coup sur le visage à la salle de bain.

Je suis bien contente que mes cernes soient enfin parties, j'ai retrouvé ma forme. Il faudra que j'aille remercier l'infirmière de l'école. Après un petit coup de crayon sur mes paupières et un pincement de joues pour gagner quelques couleurs, je décidais de retourner dans les couloirs en quête de quelque chose à faire. Arrivée au rez-de-chaussée, je croisais Fred et lui faisais la bise avant qu'il ne me saute littéralement dans les bras. Nous parlions de tout et de rien, mais rapidement la conversation se concentra sur la dernière invention que son frère et lui avaient créée. Une pastille qui fait pousser des furoncles sur le visage seulement trois minutes après l'avoir avalée. Je grimaçais de dégoût en imaginant le spectacle peu ragoûtant de boutons pleins de pue éclatant à tout va sur les figures des élèves qui voulaient éviter les cours. Il s'en amusa et m'en offrit au cas où je souhaitais un soir laisser Rogue de côté. Je les acceptais avec un sourire incertain et les rangeais dans ma poche en me promettant de les jeter à la première occasion. Il me tira ensuite par la main et m'emmena dans la grande salle où une cohue pas possible régnait. De nombreux élèves, pour ne pas dire tous, criaient et rigolaient entre eux. Je pouvais voir des banderoles s'agiter, des drapeaux colorés aux couleurs des deux maisons qui allaient (je l'appris grâce à Georges) s'affronter dans un match amical de Quidditch dans moins d'une demi-heure. Après un regard curieux, j'en conclus que Gryffondor affronterait Serdaigle aujourd'hui.
Fred toujours aussi de bonne humeur me fit m'asseoir et m'ordonna ne pas bouger pour le laisser faire, j'allais rire de sa boutade quand je le vis revenir vers moi avec du maquillage, rapidement je me suis retrouvée affublée d'un masque de guerre aux couleurs rouges et or de sa maison. Il déposa ensuite et sans délicatesse un bonnet de laine avec les mêmes teintes sur ma tête ... Mes pauvres cheveux venaient à peine d'être lissés. Il m'inspecta avec un sérieux à faire rougir Severus et leva un pouce, content du résultat. Je roulais des yeux par principe, mais dans le fond j'étais amusée.

Accaparée ensuite par son jumeau il commença à m'expliquer la stratégie d'attaque de son équipe (ce qui franchement est aussi soporifique pour moi qu'un match de foot) et je hochais de la tête par intermittence pour lui montrer qu'il avait toute mon attention (en fait je lorgnais discrètement Harry Potter qui n'était qu'à quelques mètres de moi). D'ailleurs ce dernier me fit un signe de la tête et me sourit avant de parler avec Ron Weasley. J'ai bien failli me faire pipi dessus.
Après une dizaine de minutes et un mal de tête qui se pointait tant le bruit ici était fort (on se serait cru à une foire agricole) Fred revint vers moi et passa son bras sur mon épaule pour me diriger vers la sortie de l'école. Tous les élèves suivirent notre itinéraire et rapidement c'est une marée noire de monde qui se marchaient les uns sur les autres qui allait doucement mais sûrement vers le parc. Le vent glacial nous accueillait, mais aucun d'entre nous ne ronchonna, l'humeur était festive aujourd'hui. Je rigolais des blagues de Fred sans arrêt, ce type est un clown sur pattes, sans remarquer que nous étions pratiquement arrivés au terrain de sport. Nous avons rapidement retrouvé toute son équipe et avec un enthousiasme démesuré il me serra dans ses bras en me lançant un "à plus tard" alors qu'ils partirent vers les vestiaires pour se changer.

Me retrouvant seule, je fis face à un dilemme, où devais-je aller m'asseoir ? Les gradins immenses accueillaient les élèves par maison ... Je ne pouvais décemment pas aller dans l'une d'elles, si j'allais vers les Serpentard je me prenais un sort à cause des couleurs que je portais, si j'allais avec Luna qui est une des rares personnes que je "connais" ici je me faisais fusiller du regard étant donné que je supporte l'équipe adverse (même si pour ma défense je n'ai pas vraiment eu mon mot à dire dans cette histoire)... Je ne connaissais personne chez les Gryffondors vu que Fred et Georges faisaient partie de l'équipe qui se battait aujourd'hui (et plus je suis loin de McLaggen mieux je me porte) et les Poufsoufles ... Faut-il vraiment que j'argumente ?
Je lançais un regard au gradin des enseignants en me demandant si je pouvais y faire irruption quand mon sauveur se fit entendre. Je me retournais vers le scandinave qui toujours aussi charmant me fit un baise main. Je rougis légèrement en accueillant sa présence avec bonheur. Il me proposa de l'accompagner ce que j'acceptais avec un soulagement sans nom.
En fait, une portion de gradin était destinée aux écoles de Durmstrang et de Beaux-Bâtons mais ça je n'en avais aucune idée avant que Poliakoff ne me l'apprenne.

Prenant place sur un banc je me suis rapidement sentie mal à l'aise, seule femme parmi une ribambelle de "mecs" tous plus gigantesques les uns que les autres, j'avais l'impression de faire tâche. Heureusement, Poliakoff me fit rapidement oublier ce détail et c'est avec un sourire bienheureux collé au visage que je discutais ensuite avec lui. Après environ une petite dizaine de minutes, Madame Bibine fit son apparition sur le terrain et alla se positionner en son centre. Un coup de sifflet retentit et les équipes entrèrent sur le devant de la scène dans un tonnerre d'applaudissements. Je rendais son signe de la main à Fred qui me fit ensuite un clin d'œil avant de se concentrer au maximum.

Le début du match était arrivé. Dans un ballet aérien qui me donnait des sueurs froides je pouvais voir les différents élèves voler après les différentes balles de ce sport. J'en étais (encore) à me demander comment ils faisaient pour être si à l'aise sur ces engins maléfiques quand je vis Harry foncer à travers le vent comme un faucon après sa proie. Il semblait ne faire qu'un avec son balai, son corps tout entier se mouvait avec aisance et suivait les courbes et les virages que lui imposait sa course poursuite. Il évita de justesse un Cognard ce qui me fit sursauter sur mon banc sans aucune grâce. Poliakoff ricana et me donna un coup d'épaule après que je lui ai assénée une tape sur le genoux. Fred n'était pas en reste, en tant que Batteur il devait en plus de rester sur son balai et de voler à travers le terrain, se servir de son espèce de batte pour marquer des buts dans les grands anneaux en métal. Lui et son jumeau n'arrêtaient pas de zigzaguer entre les autres joueurs, ils étaient bons, très bons, je les regardaient marquer des points toutes les cinq minutes. L'autre équipe aussi se défendait, ils rattrapaient rapidement l'écart de points pour revenir à égalité avec leurs opposants. Olivier Dubois qui gardait les anneaux des Gryffondors était agile et rapide quand il s'agissait de bloquer un tir des Serdaigles, je le trouvais d'ailleurs tout aussi mignon que dans les films.
Le match dura un long moment ainsi, souvent je sursautais car ces charmants messieurs tout autour de moi trouvaient amusants de se lever et de scander des encouragements à l'équipe qu'ils supportaient dans une langue que je ne comprenais pas du tout. Moi, je commençais à trouver le temps long, je priais intérieurement Harry de rapidement attraper ce fichu Vif d'or pour que je puisse retourner au chaud dans le château. Mon estomac commença aussi à se manifester, l'heure de midi était passée depuis un moment et je regrettais déjà le bon repas que j'aurais pu prendre dans la grande salle si je n'avais pas bêtement suivi un certain rouquin. Il me fallait désormais attendre ce soir pour remplir mon bidon.

Je regardais un peu les gradins autour de moi, quel monde. Les Serpentards n'arrêtaient pas de huer les Gryffondors quand ceux-ci marquaient ce qui me faisait rouler des yeux. Quel fair-play... Les autres maisons elles étaient plus enclines à encourager les deux équipes, même s'il était évident qu'ils avaient leurs préférés. Les professeurs au sommet de la plus haute "tour" des gradins souriaient et s'amusaient du spectacle que leurs élèves donnaient en cet instant. Dumbledore se battait avec sa barbe qui n'arrêtait pas de venir lui fouetter le visage ce qui me fit glousser. Bien installée à ses côtés, Minerva semblait autant s'amuser qu'un Troll en pleins cours d'Arithmancie, je compatissais au delà du possible. Sous un énorme chapeau en pointe le professeur de sortilèges et directeur de la maison des Serdaigles faisait des petits bons sur son siège en lançant (le point levé vers le ciel) un encouragement à sa maison. D'ailleurs, ce manège avait le don d'agacer le professeur Chourave qui à chaque fois en perdait l'équilibre. Je passais en revue le reste des adultes présents, Hagrid installé tout à l'arrière (on se demande pourquoi) ne quittait pas des yeux son favori, il guettait le moindre danger que pouvait encourir Harry, étaient également présents, le professeur Sinistra qui je crois enseigne l'Astronomie, Madame Pince qui exceptionnellement avait quitté son sanctuaire et ses livres, Maugrey (enfin le faux) était également de la partie. J'avais envie de lui lancer un sort de là où j'étais tant sa présence me répugnait. Je cru aussi reconnaitre le professeur Barbage, cette pauvre femme aura un destin tragique ... et enfin Igor Karkaroff le directeur des élèves de Durmstrang.
Je ne reconnus pas deux autres personnes assises avec eux, enfin avec un froncement de sourcils je me demandais pourquoi le professeur Rogue était absent quand, comme pour me contredire, il sortit des escaliers et alla s'asseoir aux côtés du directeur. Inconsciemment, je me frottais les joues pour effacer les couleurs vives qui les peignaient, même si dans le fond, je crois qu'elles avaient déjà bien disparu à cause de la fine pluie qui tombait depuis une vingtaine de minutes. Mes vêtements heureusement restaient secs sous ma cape, loin d'avoir envie de tomber malade, j'avais enchanté ma cape pour qu'elle devienne imperméable. Poliakoff d'ailleurs avait eu la même idée que moi et était aussi sec que possible si on faisait abstraction de ses cheveux dégoulinants (et des miens, car j'avais retiré le bonnet de Fred qui avait le don de me démanger le cuir chevelu).
J'allais revenir au match quand je croisais son regard. C'était donc moi qu'il cherchait depuis deux minutes ? Je lui fis un petit sourire et avec un battement de coeur plus rapide, appréciais le salut de la tête que me fit Severus en retour. N'emprunte pas ce chemin Amy !

Finalement, le combat dura encore une bonne demi-heure, temps que je passais à souffler quand je ne parlais pas avec mon ami. C'est sans surprise que tout le monde acclama Harry qui après une lutte acharnée s'empara du Vif d'or. J'applaudissais avec rapidité et me levais déjà, prête à rentrer. Cela fit rire Poliakoff qui voyait très bien et ce depuis un bon moment, que je m'ennuyais ferme. Le sport, ça doit être un mec qui a inventé ça ! Il me tendit son bras et avec reconnaissance, je le suivis dans les escaliers pour rejoindre l'herbe humide qui entourait le terrain de Quidditch. On me bouscula à plusieurs reprises quand nous nous sommes stoppés en bordure du terrain, les élèves couraient dans tous les sens et allaient rejoindre les joueurs pour les féliciter. Les enseignants sortirent à leur tour et commencèrent à parler entre eux tandis que je remettais mes cheveux en place et tentais de leur donner une allure plus convenable. Heureusement, la pluie avait cessée.
Le scandinave sortit sa baguette et me pointa la tête avec, l'instant d'après je le remerciais pour m'avoir séché les cheveux (j'avais tellement envie de le faire depuis quelques minutes sans néanmoins oser, pas discret sans ma baguette).
Viktor Krum nous rejoignit, il parla quelques instants avec son ami dans une langue qui ressemblait beaucoup à du Russe (je crois) avant de me saluer d'un signe de tête digne d'un soldat de l'armée. Je fis une petite révérence (de la tête hein, j'suis pas dingue) et le complimentais ensuite sur ses performances en Quidditch, lui demandant au passage si cela ne lui manquait pas trop. Apparemment non, ses longs entrainements sont difficiles et son séjour à Poudlard a des allures de vacances bienvenues. J'acquiesçais et tombais presque à la renverse quand une tête rousse me sauta sur le dos. Fred et sa délicatesse.

Je me retournais vers lui agacée, mon mal de dos (et de nuque) se calmait à peine et lui ... Tatatatata. Il s'excusa et fit une mine abattue ce qui me fit sourire en coin, comment voulez-vous en vouloir plus longtemps à cet imbécile quand il fait ça ?! Je lui rendais son bonnet qu'il mit rapidement sur sa tête. Il s'humecta le bout du doigt et allait tenter de me retirer le restant de mon maquillage avec quand je reculais mon visage grimaçant. " C'est dégueu !" Il trouva ça amusant et le combat commença, je me tournais dans tous les sens, lui me grimpait littéralement dessus pour arriver à ses fins. Je me contorsionnais pour lui donner des coups dans les côtes tandis qu'il m'attaquait à grands coups de chatouilles pour réussir à atteindre son but. "Mais arrête enfin !" Il n'abandonna pas pour autant, complètement hilare il appela son frère pour qu'il vienne lui donner un coup de main. Ce dernier, évidemment, ne se fit pas prier.

- Je proteste, Fred arrête c'est dégoutant !

J'en avais la tête qui tournait, à force de me retourner et de me retourner je commençais à sentir les prémices d'une envie de vomir. Quel gamin ! J'allais demander à Poliakoff de m'aider mais me rendis compte que ce dernier s'était éclipsé comme à chaque fois que Fred fait son apparition. Génial. Je donnais un coup de pied bien placé dans le tibia de Georges qui sautilla de douleur en couinant, sortant par la même occasion du combat. Ne pouvant faire usage de magie pour me sortir de ce pétrin, car Fred s'accrochait, je décidais d'encore me démener pour le faire stopper quand une voix bien connue désormais le fit arrêter net.

- Weasley, je vous serais gré d'arrêter ces enfantillages. Vous n'êtes pas sans savoir que vous importunez une élève d'école supérieure à la vôtre, votre comportement est aussi lamentable que vos résultats scolaires. Je retire dix points à Gryffondor pour son absence totale de bienséance et son manque cruel de savoir-vivre. Déguerpissez.

Je me relevais avec peine, mon dos commençait déjà à me lancer. Je vis Fred me faire un clin d'œil avant de partir rejoindre son équipe qui allait, je le supposais, bientôt fêter comme il se doit leur victoire. Avec une grimace j'entendis mes os craquer quand je tendis mes bras vers l'arrière pour m'étirer. Je réouvris les yeux et tombait sur le regard colérique de Severus. Super.

- Bonjour Monsieur et merci pour votre intervention.

Il expira rapidement totalement agacé.

- Si vous faisiez partie d'une des quatre maisons Miss, je vous aurait également retiré des points. Vous avez un don pour vous mettre dans des situations totalement grotesques. Qui plus est, vos ... fréquentations douteuses ne font que renforcer mon idée première que vous n'êtes encore qu'une gamine insolente qui n'a, en aucune façon, aucune once de jugeote pour s'éviter la gène de se donner en spectacle de la sorte.

Bam. Quelle mouche l'a piquée aujourd'hui ? Le retour du grincheux en force on dirait, je préférais le Severus d'avant-hier. Sans être sympathique, il était tout de même plus facile à vivre que celui qui me fait face en cet instant. Je soufflais d'agacement ce qui le fit lever un sourcil provocateur dans lequel je pouvais lire : Osez dire quelque chose et vous verrez ce qui en suit.
Je fis claquer ma langue sur mes dents et me mordis la lèvre pour m'empêcher de l'ouvrir et de lui donner ma façon de penser. Je regardais autour de nous, il y avait beaucoup d'élèves qui trouvaient cet échange intéressant, je ne pouvais décemment pas agir comme je le souhaitais et devais ressortir l'actrice qui sommeille en moi. Pour l'instant.

- Je suis désolée Monsieur, je comprends totalement et je m'en serais voulue de faire perdre des points aux Serpentards. Cela ne se reproduira plus.

Je le vis pleins d'étonnement comprendre ce que je sous-entendais plus ou moins subtilement pour ensuite soupirer légèrement et repartir sans un mot de plus à mon intention. Je souris en coin et repartis ensuite vers le château.

Le reste de la journée se passa calmement, plongée dans un livre de sciences j'ai passé quelques heures dans la grande salle a prendre des notes sur les quantités de Sodium dont je devais faire usage Lundi ou à quelle température devait mijoter une mixture pour être correctement stérilisée ou congelée. Heureusement que la bibliothèque a des livres de science Moldue. Sinon j'aurais dû y aller à l'instinct et attendre que la chance me sourit. La pièce était surveillée par un homme dont je ne connaissais même pas le nom, quelques élèves travaillaient également à leur table et l'on entendait que les murmures de certains.
Après le dîner, durant lequel je me sentis épiée par un certain professeur et par un élève aux cheveux blonds, je quittais avec soulagement cette lourde atmosphère qui n'était pas du tout pour me plaire.
D'ailleurs parlant de Drago Malefoy, il faudra tout de même que je lui cause, j'en ai ma claque qu'il me fixe de la sorte et si comme je le crois, il est celui dont Kwincy parlait l'autre jour, il me faudra bien engager la conversation avec lui à un moment ou un autre. J'en trépigne d'impatience.

Finalement, même si la journée n'a pas été si chargée que cela, je suis un peu fatiguée. Je vais aller m'allonger sur mon lit avec le roman que j'ai emprunté à Madame Pince.

A bientôt mon Cher Journal.

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