Heu ?

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Jour 1 : Jeudi 22 Novembre.

Bon, je ne comprends toujours pas comment je suis arrivée là, mais une chose est certaine, je rêve. Cela ne peut être autre chose, je suis occupée à dormir, et je fais un de ces rêves qui vous disent : la drogue, c'est bien !

Je ne sais même pas pourquoi j'écris ce fichu carnet de bord, selon le vieux fou, c'est thérapeutique. Mouais, je pense surtout qu'il a enchanté ce bouquin, et surveille ce que j'y écris le temps de trouver une solution pour me renvoyer d'où je viens, ou ... que je me réveille.
Quoi qu'il en soit, je suis confortablement installée sur mon nouveau lit, dans ma nouvelle chambre, dans ma nouvelle école... à Poudlard. LE Poudlard !

Bon, j'ai pas vraiment à me plaindre, j'aurais pu rêver d'être à Azkaban et là ça aurait été tout de suite moins sympathique. Non là, je suis bien, j'ai une chambre à moi, je ne dois pas la partager avec d'autres élèves comme dans les livres. J'aime avoir mon intimité donc ça me va très bien. On m'a servi un repas (un elfe de maison !) auquel je n'ai pas encore osé toucher. À ma décharge, je ne reconnais que deux aliments sur le plateau, le reste est joli et sent bon, certes, mais inconnu au bataillon, alors je retarde l'inévitable autant que je peux. Le barbu m'a apporté des vêtements, ceux que tous les élèves portent ici, je vais devoir porter une cape ... Il a sous-entendu que pour plus de discrétion il valait mieux que je me fasse passer pour une élève. Oui, bon physiquement, là aucun souci, je me fonds dans la masse tranquille, mais je crois qu'il a oublié un détail important, je suis une Moldu ! * fière d'avoir vu les films*

Je me demande si je vais avoir une baguette ? Ça serait super classe, inutile, mais classe.

En tout cas, j'ai jamais fait un rêve aussi réaliste de toute ma vie. C'est dingue le nombre de détails que mon esprit arrive à créer cette fois-ci. Tout à l'heure, à mon arrivée, j'ai atterri dans le bureau de Dumbledore. Je l'ai reconnu de suite, la grande table en chêne qui fait face à la porte d'entrée, l'immense bibliothèque dans le fond de la pièce avec le Choixpeau qui y somnole, le perchoir avec le Phoenix bien installé dessus, à la gauche du directeur. Comment il s'appelle déjà ? Fumdreck, Fum... Bref, on s'en fiche. C'était comme dans les films ! Bon, à une vache près, car le directeur était là aussi, et vu qu'il est sensé être mort... à moins que je ne sois pas déjà à ce chapitre de l'histoire ? Aucune idée, mais c'est un détail peu important vu que ce n'est pas réel...

Donc, le directeur m'a regardé droit dans les yeux, pas perturbé que j'apparaisse là, non, normal, la routine pour lui. Moi, je tentais de me rappeler quand je m'étais endormie, je regardais ce film, avec le robot qui fume, jure à tout-va et qui appelle la blonde" maman" ... allez quoi ! Bref, je sais plus, mais je m'étais assoupie, et hop comme par magie ( note le jeu de mots mon cher journal !) me voilà dans le monde magique d'Harry Potter.
Il m'a salué d'un "Miss ?". Aaaah ces British, je vais avoir du mal à m'y faire. Et moi, benh, j'ai répondu par un "Euh ?" Charmant, oui je sais, mais mets-toi à ma place aussi.

Bon, heureusement, j'ai retrouvé rapidement mes esprits, je lui ai tout déballé d'un trait, sans m'arrêter. Il m'écoutait attentivement, hochant de la tête de temps à autre, j'avais l'impression d'être une folle qui tentait désespérément de faire croire qu'elle ne l'est pas. Finalement, quand j'ai eu fini, il a passé quelques minutes à lisser sa barbe, l'esprit ailleurs, et moi, j'ai enfin repris ma respiration. Fumtruc me regardait en remuant la tête et en faisant bouger ses plumes, j'avais envie de le caresser, mais je ne me rappelais plus s'il fallait lui faire la révérence avant, ou si c'était avec un autre animal bizarre, donc je me suis abstenue.

Le directeur, m'a ramenée à la réalité en prenant rapidement, il faut le dire, les choses en main. Il m'a conduite dans les couloirs, de nombreux couloirs qu'il me serait déjà impossible de retrouver, nous sommes passés devant beaucoup de tableaux qui sur notre passage, nous salaient. Arrivés devant un mur vide, il a sorti sa baguette et formulé un sort dans une langue inconnue, une porte est apparue, ma chambre. Il m'a demandé de ne pas en sortir, et est reparti dans un mouvement de cape.
Une heure plus tard, je dirais, il est revenu avec mes vêtements, et a fait venir un Elfe de maison pour qu'il m'apporte mon repas. Nous avons discuté un peu, de qui j'étais, de ce que je savais de ce monde. Autant qu'eux, je pense, si ce n'est plus vu que je sais ce qu'il va se passer, mais il n'a rien voulu savoir du futur, disant qu'il n'était pas bon de modifier le destin. Moui, peut-être en temps normal, enfin normal, je me comprends, mais là est-ce réellement si important vu que nous sommes dans un délire créé de toutes pièces par mon subconscient ? Quoi qu'il en soit, j'ai gardé le silence et il m'a gratifiée d'un sourire reconnaissant.

Avant de me laisser seule, il m'a tendu une carte de l'école, magique évidemment. Elle ressemble à celle des Maraudeurs, sauf qu'elle ne montre pas les gens présents dans l'école, celle-ci a comme spécificité, de dessiner le chemin que nous devons emprunter, après lui avoir donné notre destination à voix haute. Un GPS magique quoi. Je la testerai demain, ce soir, je reste là à l'abri.

J'ai un peu peur, je dois bien l'avouer, Dieu seul sait ce que je vais croiser dans les couloirs, ou qui... En plus, je vais faire quoi ? Je ne peux pas aller en cours avec les autres élèves, je n'ai pas un seul pouvoir, pas de baguette, pas de livres, niveau crédibilité, on repassera ... Et si je dis quelque chose qu'il ne faut pas, ou pire, si on me lance un sort ? Faut que j'en parle au directeur. Me faire passer pour une élève, n'est décidément pas une bonne idée. Mais, du coup, que va-t-on faire de moi ?

....

Bon, mon Cher Journal, c'est pas tout ça, mais j'ai faim, et mon plateau repas refroidit ! En plus, je commence à avoir les paupières lourdes, un bon dodo s'impose ! Enfin, peut-on rêver qu'on dort ? Bizarre ...

On se revoit demain si tout va bien :)

P.S : Promis, je ne te ferai plus de Smileys, kiss.

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