Chapitre 28

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Rue du Général de Gaulle, Saint-Denis : La Capitale

Ethan avait rendu à la propriétaire le vélo ainsu que les accessoires. Puis, il s'était rapidement éclipsé, trop vite pour que cela soit normal. Quelque chose d'inhabituelle était en train de se passer, mais il ne comprenait pas ou bien voulait pas savoir.

Alors qu'il attendait le bus, il entendit un klaxon et releva la tête. Elle était là, l'invitant à la rejoindre. Comment dire non à une beauté pareille ? Le jeune homme s'approcha et entra dans la voiture. Il était confus, ne sachant pas s'il devait lui faire la bise, lui serrer la main ou tout simplement dire un simple "bonjour". Il la jaugea doucement, comme si elle lui donnerait la réponse. Finalement, il se résolut à lui faire la bise.

  • Ça va ? questionna la jeune femme.
  • Oui et toi ? répondit Éthan, nerveux.
  • Très bien, merci. Tu n'as toujours pas récupéré ta voiture ?
  • Non, mais il n'y a pas de mal, ça m'apprend à avoir de la patience et puis j'ai pas besoin de dépenser pour l'essence.
  • Tu as raison. Le covoiturage c'est mieux. Il y a moins d'embouteillage aussi.
  • Effectivement. Tu as révisé le cours de biologie moléculaire ?
  • Quoi ? Il y a interro ? demanda-t-elle visiblement surprise.
  • Le prof avait sous-entendu qu'il fera une évaluation à la prochaine séance, donc aujourd'hui.
  • Mince alors ! Je suis fichue, j'ai pas révisé. J'avais complètement oublié ! Comment je vais faire ?! Mince !

Ethan esquissait un sourire en coin, content de la voir dans cet état. Au moins, pensa-t-il, cette jeune femme n'est pas à la fac, uniquement pour la bourse, mais pour se construire un avenir.

Les embouteillages commencèrent à pointer leur nez. La jeune femme freina et patiemment ils attendirent que la voie se dégage. Le silence commençait à se faire lourd quand le jeune homme décida de prendre la parole.

  • Il est trop mignon le couple, dehors.
  • Oui ... Tu sais, quand je vois toutes ces femmes qui finissent solitaire, je me dis que ... que ce n'est pas la peine.
  • Ce sont des âneries. Les femmes ne sont pas faites pour vivre seules. Même si les hommes ça n'apportent que des embêtements.
  • Les femmes aussi ça n'apportent que des embêtements.
  • Donc quoi, n'avoir que des coups d'un soir et ça s'arrête là ?
  • Non je ne dis pas ça. Juste que certaines personnes aiment leur vie avec leur propre liberté. Ils veulent profiter de la vie, il n'y en a qu'une seule.
  • Et si tu me parlais un peu de toi ? demanda Éthan, coupant court à la discussion.
  • Il n'y a rien à dire, répliqua froidement la jeune femme.
  • Comment ça ? Bien sûr qu'il y a des choses à dire.
  • On est bientôt arrivé, répondit-elle tout simplement.

En effet, les embouteillages s'étaient dissipés, les sommets des bâtiments de la faculté étaient visibles. Le jeune homme voulait comprendre le pourquoi du comment la jeune femme était irritée. Il décida de lui poser délicatement la question alors qu'ils s'engageaient dans une allée.

  • Quelque chose ne va pas ? Je peux y faire quelque chose ?
  • Pardon ? Non, non tout va bien, reprit la jeune femme.
  • Arrête, je vois bien qu'il y a quelque chose qui ne va pas. Dis moi, ma puce.
  • Tu me dragues ?
  • Juste un peu, rigola nerveusement Éthan. Tu me fais un peu penser à ma meilleure amie. Allez raconte.
  • Ah d'accord... En fait, j'ai peur de l'interro de tout à l'heure, finit-elle par dire, baissant la tête.
  • Si ce n'est que ça, tu n'as pas à t'inquiéter. Tu as bien écouté la dernière fois, tu sauras retrouver des bribes, ne t'inquiète pas.
  • Bien sûr que si je m'inquiète ! Imagine que j'aurais une mauvaise note, tu penses un peu à mon année ?
  • Je vais t'aider... murmura Éthan.
  • Quoi ? Pardon ?
  • Je vais t'aider, répéta un peu plus fort le jeune homme.
  • Tu vas te faire prendre...
  • Mais non, ne t'inquiète pas. Je te glisserais les réponses, dit Éthan avec son plus beau sourire.
  • Non, t'as pas le droit.
  • Alors débrouille-toi !

Suite à ces mots, le jeune homme sortit de la voiture en claquant la voiture. Lui qui voulait aider son amie, celle-ci refusait. Même si elle avait peur qu'il ne se fasse prendre. Il était prêt à prendre le risque, bien qu'il savait qu'il allait s'en sortir idemne. Les profs, même avec leurs lunettes ni voient que du feu. Ce n'est pas pour rien que les films où les ados trichent existent. Et puis, qui n'a pas déjà triché dans sa vie ? Peut-être qu'une petite minorité.

Alors qu'il allait rejoindre ses amis, il sentit un poids sur ses épaules. Se retournant, il croisa le regard de la jeune femme. Il attendait qu'elle s'explique, ce à quoi elle s'empressa de faire avant qu'il ne la plante là.

  • Tu sais... En fin de compte ... Je ... Je veux bien que tu m'aides, bredouilla-t-elle.
  • Tu en es sûre ?
  • Oui !
  • C'était sur, hein ?
  • Mais si tu te fais prendre ...
  • On va faire un deal. Si je me fais prendre, je ferais ce que tu veux, en revanche si j'en ressors indemne, tu devrais dîner avec moi, déclara Éthan, un sourire en coin.
  • Juste un dîner, hein ? Rien d'autre.
  • Oui, oui, ne t'inquiète pas. Je vais pas te violer tout de même, dit le jeune homme, levant les yeux au ciel.
  • Je sais que tu ne le feras pas. C'est d'accord ! sourit la jeune femme.
  • Allez vient, je vais te présenter à mes amis.
  • Ça va sonner dans dix minutes.
  • On a le temps ne t'en fait pas.
  • Bon, d'accord, céda-t-elle.

Le jeune homme, heureux, prit la direction de l'entrée sud de la faculté. Là-bas, sa meilleure amie et son ami arriveraient. Ayant leurs cours dans l'aile sud, ils venaient et sortaient par ce portail. Pendant qu'il pensait à sa meilleure amie, il ne devait surtout pas oublier de lui expliquer quelque chose sur "leur mission". Quelque chose lui était venu en tête la nuit dernière et il comptait bien que les problèmes se résolvent peu à peu.

Ils allaient bientôt avoir des vacances, ainsi ils pourraient plus se pencher sur ce logiciel. Il espérait qu'ils puissent mettre la main rapidement dessus. Bien qu'il savait que c'était plutôt de l'ordre de l'informatique, il voulait à tout prix se rendre utile. Il ne savait pas trop quoi faire pour le moment, alors il se contentait d'éplucher les journaux, les sites internet. Il ne tardait qu'ils puissent avoir une réunion, mettre certaines choses au clair. Pour lui, les recherches n'avançaient pas assez, il faudrait établir plusieurs règles dorénavant. Le temps passait très vite, ils devaient se motiver encore plus, le sort de l'humanité entière était en jeu et hors de question que le camp adverse perde.

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