Chapitre 27

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Mafia des Aigles, Saint-Clotilde : Est de Saint-denis - La Capitale

Étienne venait de revenir au QG de la la Mafia. Il réfléchissait à ce qu'il allait bien pouvoir dire à son père. Il était près de sept heures du matin quand il cogna au bureau. Son patron était penché sur une liasse de feuilles. Le jeune homme comprit que ce dernier avait passé sa nuit ici, essayant de trouver trace du logiciel, en vain.

  • Bon matin à vous père, s'exclama Étienne, en faisant un faux sourire.
  • Bonjour mon fils ! répondit le patron d'une voix fatiguée.
  • Vous n'avez point dormis encore !
  • En effet. Comment s'est passé la mission ? Je veux un rapport complet.
  • Je rédigerais ce dernier pour début d'après-midi.
  • Parfait ! Je pense que je vais aller m'assoupir un peu, déclara M.Ferez en repoussant ses feuilles.
  • Ce serait bien oui. Vous avez les traits tirés. Y-a-t-il quelque chose que je puisse faire ?
  • Les chercheurs ont déniché quelques pistes, mais c'est codé. J'essayais de décoder ces feuilles.
  • J'ai quelques notions en numérique, voulez-vous que je décode pour vous ?
  • Tu auras le temps avec le rapport ?
  • Ne vous en faites pas. Je ferais tout pour vous aider, après tout ce que vous avez fait pour moi depuis mon jeune âge.
  • J'ai toujours su que je pouvais compter sur toi fiston ! Bon très bien. Prends ces feuilles et amuses-toi avec. Je vais y aller.
  • Bonne nuit père, ou plutôt bonne sieste, conclut Étienne avec un rictus.

Une fois le patron partit, le jeune homme se pencha et prit les feuillets avant de sortir à son tour. En se rendant à son bureau, il passa prendre un café et quelques barres chocolatées. Un moment plus tard, assis sur son feuteuil, une étrange sensation s'empara de lui. Comme si quelque chose avait changé en son absence. Il se sentit observé, mais personne d'autre que lui était dans la pièce. Des caméras ! se dit Étienne. Il se leva d'un bond et passa la pièce en revue. Une quinzaine de minutes plus tard, il dénicha quatre caméras. Toutefois, il ne pouvait pas se risquer à les enlever, cela atirerait de l'attention. Ce n'était pas la solution. Il devait penser une autre tactique.

En faisant des recherches sur son cellulaire, il découvrit qu'il avait affaire à une caméra YI Caméra Dôme. Une tuerie cette appareil ! Pratiquement aucun angle mort ! Mieux qu'une voiture. Elle capture des scènes panoramiques avec une haute définition 1080p, intéressant par la suite soit en boucle de vidéos détectées, soit en continues sur la carte MicroSD de 32 Go qui peut contenir jusqu’à 64 heures de vidéo avec des enregistrements continus. De plus, elle est dotée de 8 LED infrarouges non invasives d’une puissance de 940nm afin de garantir une qualité d’image en haute définition dans l’obscurité pour un rayon ne dépassant pas les 3 mètres.

En consultant le descriptif, le jeune homme se dit qu'il devait bien y avoir une faille quelque part. Bien sûr, rien n'est parfait. Il mit fin à ses recherches en se promettant de demander conseils à sa soeur plus tard.

Etienne alluma son ordinateur, puis ouvrit un traitement de texte. Le rapport. Quoi y mettre ? Il fallait quelque chose de crédible, pas trop mensongère non plus.

Cela faisait deux bonnes heures que le jeune homme pianotait sur l'ordinateur. Il commençait une phrase, puis la trouvait pas assez bien, l'effaçait, puis recommencait. Pour une durée de deux heures, il avait quand même rédigé un peu moins que dix pages. Au fait, se demanda-t-il un rapport doit faire combien de pages ? Oh, et puis, la longueur n'était pas importante. Le plus intéressant est bien sur le contenu.

A 11 heures, Etienne se dirigea vers le bureau de son père, déposer le rapport. En sortant, une chose brillante, attira son attention. Un papier. Jauni par le temps. Il se demandait ce que ça faisait là. Il ne l'avait pas apperçu plus tôt. Se pourrait-il que son patron ne soit pas allé dormir directement ? Il ne savait pas. Toutefois, ce papier lui tapait l'oeil. Il voulait savoir ce que c'était. Et même s'il savait que son futur geste n'était pas loyal, il ne put s'empêcher de le faire.

Le jeune homme s'assura que personne n'était présent puis dégagea délicatement le papier terne. Il découvrit un article de journal. Il fronça les sourcils, tellement surpris par sa découverte puis lu rapidement les premières grosses lignes : "Projet Naisha". Il parcourut rapidement l'article et s'étonna qu'il n'avait jamais été publié, d'où l'absence de celui ou celle qui l'a écrit. Il décida de faire une photo de la page, puis remit le document tel qu'il l'avait trouvé avant de sortir du bureau.

Il se dirigea vers le parking, voulant se rendre chez sa petite soeur. En roulant, il se mit à songer à elle. Celle qui lui avait toujours donné une chaleur, de l'amour, de la bonté, celle qui avait toujours été là pour lui. Il pensait l'avoir perdu à jamais, mais voilà qu'il l'avait retrouvé. Pourtant, elle semblait bien fragile. Il se demandait comment elle avait fait pour rester en vie jusque là, qui s'était occupée d'elle. Aussi, il ne pouvait s'empêcher de s'en vouloir. Il n'avait pas été là pour elle : sa petite soeur; Klervia.

Etienne se gara en bas de l'immeuble puis sonna à l'interphone, attendant qu'on vienne lui ouvrir. Il attendit une minute, puis deux, mais personne ne répondait. Peut-être qu'il s'était trompé de bâtiment ? Non, il en était certain. C'était bien là. Fatigué par sa nuit blanche, il alla se poser dans le jardin non trop loin de l'immeuble.

Quelques enfants en bas âges jouaient, le visage illuminant. Étienne se mit à se revoir à leur âge. Ses parents étaient encore là, sa soeur également. Tout allait pour le mieux, mais il a fallut que cette accident arrive pour tout détruire. Il avait énormément de questions à poser à sa soeur, mais il pensait que ce n'était pas vraiment le moment.

Comme disait ses parents, chaque chose vient en son temps et en son heure. Il ne sert à rien de précipiter les choses. Après on s'étonne des surprises. Le jeune homme voulait retourner en arrière, prévoir si possible l'accident afin de l'éviter. Cependant, c'était impossible. On n'est pas en science fiction, mais dans la réalité.

Un crie réveilla son attention. Une petite fille pleurait. Elle venait de s'écorcher le genoux, tombant du toboggan. Étienne, se dirigea vers la demoiselle et s'abaissa à sa hauteur. Il sécha ses larmes, puis sortis un mouchoir de sa poche, ainsi qu'un produit qu'il trainait avec lui tout le temps. Étant un maladroit, il devait bien prendre ses précautions.

Il nettoya la vilaine blessure de la demoiselle, appliqua le produit puis recouvrit la blessure d'un pansement. Enfin, il offrit un bonbon caramel à la petite fille, qui ravie, lui fit un bisou sur la joue comme remerciement, avant de repartir jouer.

Étienne se releva, afficha un sourire puis décida d'appeler sa soeur. Comme quoi s'il n'avait pas pu rentrer plus tôt à l'appartement avait fait qu'il soit là pour cette petite fille. Ce n'était pas un hasard, mais un mal pour un bien.

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