Chapitre 26

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Une longue minute était déjà passée depuis la déclaration de Gameron. Klervia de son côté, n'avait encore rien répondu. Cela inquiétait son ami.

  • Klervia ? risqua le jeune homme.
  • Oui ? Tu me parlais ?
  • Oui, tu n'as rien entendu ?
  • Désolé, j'étais perdue dans mes pensées. Tu peux répéter s'il-te-plaît ? C'était quelque chose d'important ?
  • Heu... Oui, très important même, fit Gameron déçu.
  • Tu veux bien redire ?
  • Non, c'est bon, ce n'était pas si important que ça. On rentre ?
  • Je suis désolée, vraiment. Peut-être que tu finiras par me le redire, dit Klervia en se levant.
  • Peut-être ...

Ils regagnèrent la voiture en silence. Le vent soufflait très fort et la lune avait décidé de se cacher, laissant l'espace sombre. Dans la voiture, personne ne parla. La jeune femme s'en voulait beaucoup de ne pas avoir pu répondre à son ami tandis que ce dernier était très abattu. Pourquoi a-t-il fallu que ça se déroule ainsi ? La vie n'était donc pas aussi simple que ça. Il en fallait plus que ça.

  • Je ... Je suis vraiment désolé, balbutia Klervia, brisant le calme.
  • Ce n'est pas de ta faute, j'ai mal choisi le moment. Ne culpabilise pas.
  • Mais je t'ai fait de la peine ! insista-t-elle.
  • C'était quelque chose de très important pour moi, mais... Enfin, ce n'est pas grave, n'en parlons plus.

Le silence avait repris après ce bref échange lugubre. S'embêtant, Klervia sortit son téléphone et se mit à pianoter sur le clavier. Quelques fois, elle relevait la tête, réfléchissant, puis replongeait dans ce monde virtuel. Son ami conduisait calmement, les doigts crispés sur le volant, le visage atterré. Il voulait rentrer au plus vite et dormir pour oublier cette soirée ratée. Et dire qu'Éthan allait lui demander comment ça s'était passé. Désastreuse. Il avait tout gâché.

Une quinzaine de minutes plus tard, ils s'engageaient dans le parking de l'immeuble. Klervia pianotait toujours sur son keyboard. Gameron se demandait bien ce qu'elle avait à dire comme ça. À qui ? Peut-être qu'en fait elle avait un petit ami, mais qu'elle ne leur avait rien dit. Si tel était le cas, alors Gameron s'estimait chanceux qu'elle ne lui avait pas répondu. Sa réponse négative l'aurait encore plus anéanti, lui qui était fou amoureux de cette fille.

Alors qu'ils montaient à l'appartement, le portable de Gameron vibra. Il avait reçu un message. Il se dit qu'il verrait plus tard, une fois seul dans sa chambre. En entrant, Klervia lui remercia pour cette soirée puis s'enferma dans sa chambre en lui souhaitant une merveilleuse nuit. De son côté, son ami lui souhaita une bonne nuit puis s'en alla dans sa chambre.

Dans sa chambre, la jeune femme se déshabilla puis vêtit un tee-shirt et s'enroula dans sa couette en souriant. Allongé sur son lit, Gameron s'était changé, ne laissant qu'un short en guise de pyjama. Il traîna un peu sur les réseaux sociaux, mais une icône blanche attira son attention. Klervia lui avait envoyé un message ... Depuis une demie-heure déjà. Il ouvrit le message et son visage marqua de la stupéfaction.

"Coucou,

Il faut que je t’avoue quelque chose que je n’ai pas osé te dire jusqu’à présent. Ça me ronge à l’intérieur et je commence à en souffrir alors je me lance. Ça me brûle les lèvres depuis longtemps. Mais te l’écrire est plus facile, je l’admets. Je sais bien qu’une déclaration par message a moins de charme, mais je suis trop gênée de te le dire en face. C'est pour cela que je ne t'ai pas répondu tout à l'heure. Excuse-moi. Cependant, je t'ai très bien entendu. Faut dire que ta déclaration d'amour a charmé mon coeur.

Au fil du temps, j’ai su te connaître, j’ai apprécié les instants passés à tes côtés et plus les jours passent plus je m’attache à toi. Grâce à toi, je suis toujours en vie, tu m'as protégé alors que tu aurais pu mourir, tu m'as soigné jour et nuit, malgré ta fatigue, ton sommeil. Depuis le premier jour, tu es là pour moi. Une sorte de lien, de connexion s'est établie, plus fort que le réseau wifi.

Quand nos regards se croisent, les battements de mon cœur augmentent, quand tu n’es pas là, tu me manques et je ne me sens pas bien, mais avec toi, je vois la vie en rose, avec toi tout va mieux.

Aujourd’hui, c’est mon amour que je veux t’avouer, je veux te parler de tous les sentiments que je porte pour toi, mais que dois-je dire ? Que dois-je dire de ton sourire ? Si ce n’est qu’il me fait un drôle d’effet, il me fait rêver de te garder et te saisir tout au fond de mon cœur à jamais. Avec toi, je désire bâtir mes espoirs et mes rêves d’avenir, sois mon amour pour que je puisse te chérir, te toucher, te donner mon cœur et partager mon âme avec toi.

Aimer. Un verbe qui ne m’évoquait pas grand chose jusqu’à ce que je te rencontre… Et depuis, tout est chamboulé en moi. Bouleversé. Ton visage se projette tout le temps dans ma tête, quand tu me parles, je n’ose même pas te le dire. Cupidon m'a transpercé le cœur avec une grosse rose rouge depuis que je te connais. Tu vois, tous les symboles de l'amour sont réunis en moi.

Je te croise chaque jour sans oser te dire les choses, je te regarde parler, sourire, vivre tout près de moi, mais je me tais. Je n’ai rien osé te dire pour ne pas casser notre belle complicité. Toutefois, aujourd’hui, j’ai décidé de sortir de mon silence. Car il faut que tu saches que je ne vois pas en toi qu’un ami, non je vois en toi un homme qui me plaît.

Voilà ... Ce n'est pas une déclaration aussi bien faite que la tienne, mais je t'ai écrit ce que mon coeur veut te dire.

Bisous et bonne nuit <3 "

Dans la seconde où il finit de lire le dernier mot, il se rua dans la chambre de Klervia et entra sans cogner. Il la trouva allongée sur son lit, enroulée dans ses couvertures. Sans plus attendre, il se faufila auprès d'elle. Dans son élan, il ne remarqua pas une feuille par terre, glissa dessus et s'étala sur Klervia, qui ouvrit les yeux.

  • Qu'est-ce que tu ... commença la jeune femme.

Gameron l'empêcha de finir sa phrase en scellant ses lèvres à ceux de sa bien-aimée. D'abord surprise, puis dans le live, Klervia lui rendit son baiser un peu maladroitement.

  • L'attente a été dur ? se moqua Klervia.
  • Trop !
  • Désolé, mais je n'aurais pas été capable de te le dire là, à l'instant.
  • Ce n'est pas grave, ça viendra, tu verras. Laissons le temps faire les choses mon coeur. Si c'est une autre personne c'est grave, mais si c'est toi ne t'inquiète pas je te donne les clefs de mon âme.

La jeune femme rougit puis demanda à Gameron de la laisser dormir.

  • J'ai une question, reprit-il plus sérieusement. Non deux questions.
  • Je t'écoute.
  • Klervia, veux-tu être ma petite amie ?
  • Ouiii.

Dans le noir, ils se cherchèrent puis finirent par se retrouver pour un nouveau baiser langoureux.

  • La deuxième question ?
  • Non, en fait, c'est pas une question. Je dors avec toi ma chérie.
  • Tu ...
  • Chuuuut, dors mon coeur, il est très tard, l'interrompit son petit ami, en l'enlaçant après avoir placé les couvertures sur eux deux.
  • Tu n'as pas de tee-shirt, remarqua Klervia.
  • Tu n'as pas de pantalon.
  • Je ...
  • Comment puis-je fermer ta jolie bouche sucrée ?
  • Continue comme ça et tu devrais finir par appeler les pompiers.
  • Ah oui, pourquoi ?
  • Mes joues sont en feux.

Gameron rigola puis donna un baiser à l'élu de son coeur avant qu'ils ne s'assoupissent quelques minutes plus tard en position de cuillère.

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