Un jour avant, Mafia des Aigles, Saint-Clotilde : Est de Saint-denis - La Capitale

Le chef de la Mafia avait convoqué son fils Étienne dans son bureau afin de parler affaires. Quelques jours plus tôt, il n'avait pas été surpris de la trahison de son fils. Il avait même souri et cela l'arrangeait pour la suite. Il avait toujours su qu'un jour viendrait où il pourrait changer le monde, où les robots cohabiteront avec les humains. Après tant d'années de recherches, d'investissement, il avait finalement trouvé que l'homme qui cherchait avait caché sa fille. Mais où il l'ignorait. Il n'a pas perdu son temps pour la traquer.

Désormais que les pièces du puzzle s'assemblaient petit à petit, il jubilait de voir l'image finale. Il avait besoin de ce foutu logiciel afin de pouvoir activer grâce aux satellites les robots du monde entier. Ainsi, la planète connaîtra un nouvel essor. Il pensait que la technologie futuriste et la robotique devraient occuper une place importante dans notre quotidien, et ne sera d'ailleurs plus figées qu'au seul secteur de l'industrie. Aussi, grâce à la nanotechnologie, les robots seront ensuite conçus avec des matériaux beaucoup plus légers et plus solides. Des puces "neuromorphiques" (exécutant des algorithmes d'apprentissage) les alimenteront. Enfin, les robots pourront interagir avec les humains de manière naturelle et presque humaine.

M. Ferez pensait que ce futur serait aussi réjouissant qu'inquiétant. Il aime les objets techniques autant qu'il les déteste. D'ailleurs, au fil des années, il avait fait en sorte d'employer les meilleurs scientifiques, ingénieurs et constructeurs afin que la plupart des choses soient tactiles. Ainsi, il pouvait éviter de dépenser une somme inestimable pour la paie des gens. Il éprouvait beaucoup d'attachement pour les objets techniques uniquement pour leurs grandes utilités et pratiques. Mais en même temps, tout ça le fait sentir pas très bien, il se sent déposséder de toutes ces choses. Les objets techniques sont addictifs, rendent partiellement dépendants, et petit à petit, moins sensibles, - présents au monde environnant.

Toutefois, il souhaitait en faire des prototypes afin de contrôler le monde. Il voulait que toutes les nations se rallient à lui, qu'ensemble, ils changent le monde, pour un monde plus nouveau, plus tranquille. Il avait la ferme conviction de réussir ses plans, ainsi tout le monde sera à ses pieds.

Maintenant que Gameron s'était rallié au camp adverse, le plan avançait. Grâce à lui, il avait déjà pu localiser où lui et ses amis s'étaient cachés. Pour le moment, il devait trouver un moyen de les ramener tous ici, et son fils bien-aimé et fidèle allait lui être très utile.

• Père, vous m'avez demandé ? dit Étienne en entrant dans le bureau de son père, après que les gardes lui eurent ouvrit les portes.
• En effet, viens donc t'asseoir ici, mon cher fils.
• Je vous écoute, affirma le jeune homme, assis dans l'un des fauteuils de la pièce.
• J'ai une requête à te demander. Comme tu le sais, ton abruti de frère s'est enfuit en emportant la jeune fille par la même occasion. Tout ce que je te demande c'est de me les ramener tous les deux.
• Mais père, vous m'avez mandé de surveiller le nouveau prototype du robot.
• Je léguerais ceci à l'un des gardes.
• Bien père.
• Penses-tu être à la hauteur de ce que je te demande ?
• Oui père.
• Très bien ! Je veux que tu établies une stratégie à la mission et que tu me fasses part de tes intentions, à savoir comment tu vas procéder avant de partir.
• Oui père.
• Très bien, je veux le plan dans deux heures. Tu peux disposer.

Deux heures passèrent et Étienne réapparut dans le bureau de son père pour la stratégie. Après près d'une heure dans la pièce à expliquer, changer certaines choses, et ajouter d'autres, le plan d'attaque était parfait.

• Tu prendras avec toi les hommes du groupe des Lézards. Tu n'oublieras pas de prendre le surin, le point américain. Je pense que le casse-tête perfectionné ne sera pas utile, donc pas besoin de le prendre. Toutefois, prends quand même le revolver Apache, au cas où il y aurait complication.
• Bien père.
• Tu partirais avant la tombée de la nuit afin d'arriver à l'endroit juste après que le soleil soit levé. Il faut surtout limiter les dégâts et ne pas vous faire repérer, je les veux vivants !
• Oui père.
• Très bien tu peux partir, tu as ma bénédiction.

Étienne partit donc se charger à la mission. Il lui restait trois heures avant le départ. Il rassembla ses hommes et leur répéta les ordres de son père. Ensuite, chacun partit se préparer de son côté. Le jeune homme ne comprenait pas pourquoi son frère avait changé de camp, mais comptait bien savoir le pourquoi de la chose. Il a toujours obéi à son père, mais depuis la mort de sa mère, il se posait beaucoup de questions. Il ne comprenait pas comment sa mère avait pu mourir alors que quelques heures auparavant elle était avec son frère et lui et rigolait ensemble. Aussi, il trouvait absurde que son père n'avait pas réagi en apprenant que sa femme était morte, assassinée. D'ailleurs l'assassin n'avait jamais été trouvé. Mais Étienne se jurait qu'il allait le trouver et le tuer de ses propres mains.

Après la mort de sa mère, beaucoup de choses avaient changé. Son père qui travaillait jour et jusque tard dans la nuit avait doublé ses heures de travail pour soit disant changer le monde.
Il n'appréciait pas toutes les expériences que faisait son père, mais il n'osait pas dire le moindre mot. La mission que venait de lui donner son géniteur le mettait mal à l'aise. Il pensait aller se recueillir sur la tombe de sa mère, afin de se libérer de son mal-être avant qu'il n'aille retrouver son frère et la jeune femme.