Chapitre 17

6 minutes de lecture

Quelques heures plus tard, rue du Général de Gaulle, Saint-Denis : La Capitale

Il en a fallu du temps pour arriver à destination. Gameron et Klervia ont vite été pris en charge par l'individu qui les avait tirés d'affaire.

Après tout ce trajet, la jeune blessée n'était toujours pas réveillée et Gameron peinait à rester conscient. Le sang était abondant. Il fallait vite faire quelque chose ou bien, ce serait fini.

•✿•

Il y avait du bruit, un bruit strident qui réveilla les deux survivants. Ils restèrent quelques instants dans leur position initiale, le temps de s'habituer à l'environnement. Klervia essaya de bouger, mais elle avait super mal.

  • Ne bouge pas Klervia, tu vas te blesser davantage, intervient une voix qui lui paraissait familière.
  • Qui ... Qui est là ?
  • Tu ne reconnais pas ton meilleur ami ? demanda l'individu.
  • Ethan ?
  • C'est lui-même, affirma Ethan à sa personne.
  • Qu'est ... ce que ... tu ... Aie !
  • Ethan, ne la laisse pas comme ça, intervient Gameron, toujours allongé sur la couchette.
  • Je vais m'occuper de vous, vous allez vous en sortir. En tout cas vous l'avez échappé belle !
  • Ça tu peux le dire, grimaça Gameron.
  • Ethan ... Comment ... tu ... Gameron ... articula difficilement la jeune femme.
  • Klervia, détends-toi, reste calme et respire. Tu te laisses envahir par des émotions négatives.
  • Gameron ? reprit Ethan.
  • Oui ? questionna ce dernier.
  • Tu as mal quelque part ?
  • Ça va, je gère, merci.
  • Klervia ? Je vais t'expliquer la situation. Ne bouge surtout pas, tu es pleine de bandages, on dirait une momie, se moqua Ethan.
  • Ethan, je ... t'assure ... qu'une fois ... debout... je vais t'étriper ! menaça amicalement son amie.
  • Super Klervia, si tu as besoin d'aide, je suis là, se proposa Gameron.
  • Hmmm
  • On verra ça plus tard, commença Ethan.

Bon, alors... Klervia. Une fois que les gens cagoulés m'ont assommés dans le couloir, je suis revenu à moi bien trop tard pour te sauver de leurs mains. Après ça, j'ai cherché partout comment te rejoindre, je voulais savoir si tu allais bien, qui étaient ces gens bizaroides qui attaquent mes gens dans leur appartement. Je t'ai appelé en plusieurs fois, mais tu ne répondais pas. J'étais super paniqué, j'ai essayé de te tracer via ton gps, mais tu ne l'avais pas activé. J'ai continué mes appels jusqu'à ce que Gameron me réponde. J'ai trouvé ça vraiment bizarre qu'on réponde à ton téléphone, mais il m'a tout expliqué : sur le logiciel, tes blessures, etc. Ensemble, on a établi un plan pour vous tirer de ce trou.

  • Mais... les balles ? questionna Klervia, se rappelant soudainement de ce qui s'était passé plus tôt.
  • Ce n'est rien, Gameron s'était muni d'une combinaison, le protégeant des balles. Il n'a qu'une fracture des côtes et des blessures superficielles un peu partout. Sinon il va bien, il s'en remettra plus vite que toi. Ah oui, dernière chose ! Gameron, faudra que tu reprennes la muscu au cas où tu devrais reprendre une fille dans tes bras.
  • Je prends personne dans mes bras, répliqua Gameron à son encontre.
  • Personne ? Vraiment ? reprit Ethan.
  • Oui ! assura le jeune blessé.
  • Tu en es sûr ? Pas même une jolie ...
  • Tais-toi Éthan, répliqua Gameron en lui jetant un regard noir.
  • Eh ! Oh ! Vous allez vous calmez ! s'écria Klervia.

Les deux jeunes hommes tournèrent la tête dans sa direction, arrêtant leur échange.

  • Je ne veux pas savoir vos trucs de filles, mais fermez la un peu, vous me donnez mal à la tête. En plus, si vous voulez débattre sur le sujet, aller dehors et laissez moi !
  • Klervia ...
  • Non, je veux pas savoir, laissez moi tranquille !
  • Je ... tenta Gameron.
  • J'ai dit non ! Laissez moi ... implora la jeune femme.
  • Viens Gameron, laissons la un peu seule.
  • Okay, j'arrive.

Ethan partit tandis que Gameron resta encore quelques minutes avec Klervia, à l'observer. Comme dit Ethan, il valait mieux la laisser un peu seule un moment. Le jeune homme respira un bon coup et sortit de la pièce en poussant la porte.

De son côté, Klervia avait laissé échapper son flot de larmes. Elle avait besoin d'extérioriser. Pleurer était pour elle, un moyen de laisser sortir ce qui lui pèse. Une minute était passée, deux, cinq, dix. Une heure. Peut-être deux ? Elle avait perdu la notion du temps. Peu à peu, elle se calma et fatiguée d'avoir pleuré, elle s'endormit.

•✿•

Quelque chose chatouillait sa main. Doucement, Klervia ouvrit les yeux et aperçu Gameron face à elle. Ce quelque chose était plutôt quelqu'un : Gameron. En la voyant ouvrir les yeux, il afficha un sourire. Son visage n'exprimait rien de particulier, sinon qu'il était content de voir son amie réveiller.

  • Salut, tu vas mieux ? demanda le jeune homme.
  • Ça va, merci.
  • Tant mieux, je suis content alors.
  • Je... Tu peux m'aider pour me redresser s'il te plaît ?
  • Oui, attends.

Gameron aida son amie à se mettre assise et à son aise sur la couchette, puis reprit sa place à ses côtés.

  • C'est mieux là ? questionna t-il.
  • Oui, merci. Nous sommes quel jour ?
  • Mercredi et il est 20 h 10.
  • Mince ! J'ai passé deux jours au lit. Faut que je me lève !
  • Hey, calme toi, tu ne vas certainement pas te lever maintenant. Tu es encore blessée et si tu bouges trop, tu vas ouvrir tes blessures.
  • Mais... tenta Klervia.
  • Écoute moi s'il te plaît. Tu ne dois pas te lever, on t'aidera pour les différentes choses à faire, mais tu dois garder le lit pour encore quelques jours.
  • Il faut trouver le logiciel. Avant ton père.
  • Oui je sais, mais pour le moment personne ne sait où il est. On fera les choses dans l'ordre tu veux bien ? D'abord tu guéris après on cherchera le logiciel. Compris ?
  • J'ai le choix ?
  • Non.
  • Tu as ta réponse. Où est Éthan ?
  • Il est parti chercher le dîner.
  • Okay. Gameron ?
  • Oui ?
  • Tu penses qu'on va y arriver ? Pas que je doute de vous, mais de moi...
  • Je n'y pense pas, j'en suis certain. Si on se dit qu'on ne va pas y arriver, alors on n'y arrivera pas. Mais on a plus de chance d'y arriver si on est positif. Te dire que tu n'y arrives pas et le répéter plusieurs fois comme tu viens de le faire augmente de quatre-vingt-quinze pour cent je dirais, tes chances de ne pas y arriver. Tu devrais plutôt dire "je n'y suis pas encore arrivé" ou " j'y arriverai même si c'est pas encore le cas" ou "ce n'est qu'une question de temps" tu vois la différence ? Là, ton cerveau se reprogramme et te motive à y arriver. Si tu es toujours dans cet état tes chances d'y arriver vont considérablement augmenter. Toute ta vie ton cerveau s'est mal programmé à  ce niveau. Mais heureusement en changeant ta vision tu as la capacité de te reprogrammer. Le cerveau humain est comme un ordinateur les virus comme " je suis nulle", "c'est impossible", " je doute de moi" ou d'autres phrases similaires. Même si c'est le cas il faut JAMAIS se dire ce genre de chose, plusieurs expériences ont prouvé qu'on est le résultat de nos pensées, ce que tu dis tu le deviens. Comme tout ordinateur, on peut enlever les virus et tu dois les remplacer par quelque chose.
    Déjà ce n'est pas dire " je doute de moi " le cerveau ne connait pas la négation, il gardera juste le mot "doute" ou "nulle", tu dois dire "je peux être meilleure", si tu dis "je vais flancher, je flanche toujours" le cerveau va s'arranger pour t'aider à y arriver, pourquoi pas se dire "Je pourrais y arriver cette fois". Ce sont des faits scientifiques.
    Pour  commencer,  change  ton  vocabulaire,  ça  t'aidera  ÉNORMÉMENT.
  • D'accord, je vais reprogrammer mon ordinateur cérébral. Je vais y arriver, je le souhaite vraiment. En tout cas, merci beaucoup pour tout ça.
  • Oui tu vas y arriver, tu ne peux qu'y arriver, assura Gameron avec sourire.
  • Merci bien, merci beaucoup !
  • Non merci à toi. Ça m'apporte toujours un grand plaisir lorsque je t'aide. Merci pour ça !

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