Chapitre 16

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Deux gardes attrapèrent la jeune femme et lui firent avancer jusqu'au bureau de M. Ferez. Son fils aîné regardait Klervia tel un morceau de viande. Gameron quand à lui, serrait des poings. Il n'aimait pas du tout la tournure que prenait les évènements. Seulement, il ne pouvait se risquer de dire quelque chose, de peur que son père lui fout dehors.

  • Bien, je te le répète encore une fois, où est-ce foutu logiciel ? demanda le patron avec plus de fermeté.
  • Je le répète encore une fois, je ne sais pas. Je ne savais même pas l'existence de ce logiciel. Comment voulez-vous que je le sache ?
  • J'ai pas le temps avec tes sottises. Gameron, conduit-la dans la salle au fond de l'étage 3. Elle sera obligée d'avouer, si elle ne veut pas mourir.
  • Mais père, ne devrons-nous pas la laisser réfléchir un peu avant de passer à l'étape suivante ?
  • J'ai pas le temps Gameron. Fait ce que je te dis, sinon je demande à ton frère de le faire.
  • Je ...
  • Père, je pense qu'il serait mieux de me laisser faire, coupa le frère de Gameron.

Vous connaissez ma capacité à travailler vite et bien. Plus rapidement ce sera fait, plus vite vous aurez le logiciel.

  • Tu n'as pas faux, Nolhan. Je te laisse gérer la fille, reviens me faire ton rapport dans une heure.
  • Bien père. Suivez-moi, ordonna t-il à l'intention des gardes, tenant Klervia.

En sortant de la salle, celle-ci lança un regard de détresse à Gameron. Cependant, il ne pouvait rien faire. Pour le moment en tout cas.

•✿•

La jeune femme se trouva dans une pièce, une cave plus exactement. Seule une petite bougie éclairait l'espace sinistre. Les deux gardes la jetèrent par terre avant de s'en aller.

  • Bien, bien, bien. Tu as deux options au choix. Sois tu me dis ou ce cache ce logiciel et je te rends ta liberté, sois tu restes bouche fermée et ça va mal se passer pour toi, déclara le frère de Gameron.
  • Je...commença Klervia en reprenant sa respiration.

Je vous ai déjà dit que je ne sais pas où il se trouve. Pourquoi ne me croyez-vous pas ?

  • Je ne cherche pas midi à quatorze heures.
  • Vous allez m'écouter, oui ?! Je vous jure que je ne sais pas, j'en ai aucune idée ! Maintenant si vous ne me croyez pas, torturez moi, allez-y, qu'attendez-vous ?!
  • C'est bien ce que j'ai l'intention de te faire !
  • Et ça vous rapportera quoi de me torturer ? Si je meurs, vous ne pourrez pas le retrouver.
  • Je t'épargnerais avant le coup fatal. Maintenant, assez parlé, place à l'action !

Le jeune homme, sans pitié, dédaigna un couteau et le pointa vers Klervia, un sourire diabolique sur le visage. Au premier coup, la jeune femme eut très mal, les larmes aux yeux. Pourtant, elle ne voulait pas crier car cela pourrait signifier qu'elle était vaincu. Or, elle ne le pensait pas, ne le voulait pas. Chaque chose contient une issue, alors elle devait trouver la sienne.

Un autre coup, encore plus douloureux fit grimacer la jeune femme. Il venait de lui ouvrir l'abdomen. Une odeur de sang emplie l'espace et donna le haut au coeur de Klervia. Elle sut toutefois se contenir.

Après plusieurs minutes de coups et d'acharnement sur le jeune femme, le frère de Gameron s'en alla satisfait.

  • Je reviendrais quand tu seras un peu plus éveillé, dit-il avant de partir.

À bout de force, Klervia s'écroula baignant dans son propre sang. Avant de sombrer elle se demanda comment cela se faisait qu'elle n'était pas toujours morte. Si quelqu'un pouvait abréger ses souffrances, alors elle lui pria de venir.

•✿•

La jeune blessée se fit réveiller par une douleur fulgurante au niveau du bas ventre.

  • Non, reste allongée, je suis entrain de te soigner, déclara une voix non inconnue.
  • G... Gameron... q...que... fais-tu... ici ? demanda son amie difficilement.
  • Je suis venue t'aider, tu es dans un sale état. Si je ne te soigne pas, les plaies vont s'infecter et ce n'est pas bon.
  • Mais ... ton ... p... ère ?
  • Il n'en sait rien. Il pense que je suis venue te nourrir avant que qu'Étienne ne revienne te faire ... toutes ces choses monstrueuses.
  • Mais..., tenta de protester Klervia.
  • Klervia, calme-toi. J'ai un plan, seulement j'ai besoin que tu te tiennes debout. Tu peux le faire ?
  • ...
  • Klervia, stp répond-moi, paniqua son ami.
  • Je pense... oui.
  • Super. Je t'assure qu'après ce qu'on va faire, tu pourras te reposer et guérir tranquillement. Tu dois me faire confiance, d'accord.

Elle hôcha la tête, ne comprenant pas bien ce que son ami lui voulait.

  • Je peux te poser une question avant ? demanda timidement Gameron.
  • Ou...i.
  • Ethan, c'est ton copain ?
  • N...on, mais...comment tu...
  • J'ai récupéré tes affaires. On va partir d'ici Klervia. Je ne peux pas laisser mon père et Etienne te maltraiter, c'est pas possible. Quand j'ai pris tes affaires, j'ai vu que ton portable était allumé, il avait inscrit "Éthan" dessus.
  • C'est... un... ami... de la fac.
  • D'accord. Je vais t'aider à te mettre debout, tu vas t'appuyer sur moi, compris ?
  • Oui.
  • Bien, si tu as mal tu me dis, okay ?

Klervia lui fit signe que c'était bon. Gameron aida son amie se mettre sur pied et prendre appuie sur lui tandis qu'ils sortaient de la cave.

Gameron était aux aguets, le moindre bruit et il sortait son revolvere, dissimulé dans le pan de son vêtement. La jeune femme quand à elle, faisait un effort sur elle, pour ne pas crier tellement la douleur était présente, sur son abdomen, aux jambes, sur les épaules et dos. Elle ignorait où ils allaient, mais elle laissa Gameron gérer la situation. Dans son état, elle ne pouvait rien faire.

Le silence dans les couloirs inquiéta Gameron. Tout cela ne sentait pas bon. Quelque chose se tramait et ne pas le savoir le mettait furieux.

  • Gameron ! À ta ... gauche, lança Klervia soudainement.
  • Et mince ! marmonna t-il avant de sortir son revolver.

Alors que le garde allait appuyer sur la sonnette d'alarme, Gameron abaissa la gachette et la balle atteint l'homme avant qu'il ne lance l'alerte. Il s'effondra et Klervia eut une brusque envie de vomir. Gameron lui dit de s'asseoir par terre un instant, le temps qu'il cache le corps afin que personne ne suspecte quoi que ce soit jusque ce qu'ils soient partit.

Un moment plus tard, ils atteingnirent la dernière porte qui les séparerait de l'extérieur quand un coup de détente retentit et siffla aux côtés de Gameron. Par réflexe, il ressera Klervia contre lui et enchaîna les cartouches du revolver. À ses côtés, la jeune femme n'en pouvant plus, se laissa choir sur le sol pendant la bataille.

  • Klervia, non ! cria Gameron.

Les hommes de son père commencèrent à se faire nombreux, il devait au plus vite atteindre sa voiture. Il n'avait pas fait tout ça pour se retrouver à nouveau prisonnier. Tel un gentleman, il prit Klervia dans ses bras puis priant pour qu'il arrive vite afin que tout cela ne devienne que souvenir.

Tout à coup, un klaxon retentit et la personne qu'il attendait en sortit lui demandant de se dépêcher. Gameron se dit qu'il était temps d'y aller, il le faisait pour Klervia. Pour elle seule. S'armant de courage, il se releva puis se lança en courant à découvert. Des balles le touchèrent, mais il veuillait toujours à protéger la jeune femme dans ses bras. Arrivée proche de la personne, il s'éffondra sur les sièges passagers avant de crier à la personne de démarrer.

Celle-ci démarra au quart de tour, puis s'éloigna rapidement de ce désastre.

Pendant ce temps, Gameron se vidait de son sang, au côté de Klervia, inconsciente. Ils leur fallaient rapidement arriver à destination, sinon deux morts seraient annoncées aujourd'hui dans les médias.

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