Chapitre 15

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Klervia sentit une aiguille piquer sa peau. Peu à peu, ses yeux devinrent lourdes jusqu'à se fermer. Ses agresseurs l'avaient plongée dans un sommeil profond.

•✿•

Au bout d'un certain temps, Klervia se réveilla dans une salle inconnue. La pièce était assez sombre pour distinguer quoi que ce soit. En plissant légèrement les yeux, elle s'aperçut qu'elle n'était pas seule.

  • Qui est là ? demanda t-elle faiblement.
  • Tu n'as pas à avoir peur, répondit une voix Baryton.
  • Montrez-vous ...
  • Me voilà, j'attendais ton réveil.

Un jeune homme sortit de l'obscurité. Vếtu d'un jean, d'un tee-chirt et d'une chemise ouverte lui donnant un air cool, il souriait.

  • Pourquoi je suis là ? murmura doucement Klervia.
  • Je ne peux pas vous le dire. Je suis désolé.
  • Vous êtes désolé ?! Je n'en crois pas un mot de ce que vous dites ! Alors pourquoi je suis là ? répéta la prisonnière plus fort, ayant retrouvé sa voix.
  • Je ne peux pas vous le dire. Je suis désol...
  • La ferme ! Vous êtes un robot ou quoi ?
  • Non, mais j'ai reçu l'ordre de ...
  • L'ordre de ne rien dire, et bien c'est bien. Si c'est pour ne rien dire n'ouvrez plus votre bouche.
  • Je ...
  • Non, je ne veux plus vous entendre si c'est pour être un perroquet !

Klervia se sentit terriblement mal de lui parler comme cela. Elle ne voulait pas, mais elle ne devait pas se laisser faire. Il fallait qu'elle trouve un moyen pour s'échapper. Avec l'autre perroquet, ce serait assez difficile.

Elle se leva et inspecta la pièce. Le mur était fait en béton et mortier. Il n'y a qu'une porte et une petite fenêtre un peu trop haut.

  • Tu ne pourras pas sortir si tu n'as pas la clé, dit le garçon.
  • Qu'est-ce que vous n'avez pas compris dans "la ferme" ?!
  • Je crois bien que c'est le mot "ferme" qui me dérange. Nous ne sommes pas à la ferme, si ?
  • Oh mais en plus d'être un perroquet vous êtes insupportable.
  • Peut-être que tu n'es pas exaspérante, toi ?
  • J'ai mes raisons.
  • Bon, je vais vous dire ce que vous faîtes là, mais à une seule condition.
  • Laquelle ?
  • Que vous ne dites à personne ce que je vais vous dire, compris ?
  • Compris, mais attendez, pourquoi vous changez d'avis tout à coup ?
  • J'ai mes raisons.
  • Mouais, bon, je vous écoute.
  • Vous êtes ici car mon père M. Fardez veut récupérer un logiciel que votre père a mit en place il y a des années. Ce logiciel, une fois lancé vers les satellites, peut permettre de contrôler la population. Les gens seront alors dans une illusion de vie. Ensuite, les robots construits seront mis sur toute la planète, sous l'entier contrôle de mon père. Il veut un monde meilleur, sans problème de guerre, de famine, de santé, etc...
  • Mais il est fou ! s'écria Klervia surprise par tant d'atrocités. Quel est le rapport avec moi ?
  • Oui, il est fou, comme tu dis. Ton père n'est plus là aujourd'hui, alors mon père pense que tu sais où il a caché ce logiciel. Voilà pourquoi tu es ici.
  • Mais j'en sais rien moi. Comment veut-il que je le sache ?
  • Ça je ne sais pas, mais il en est persuadé.
  • Hmm... Je vois. Et vous que faîtes vous ici ?
  • Tu peux me tutoyer, tu sais. Mon père m'a demandé de te surveiller et de le prévenir quand tu seras réveillée.
  • Pourquoi toi ? Ça ne devrait pas être une autre personne pendant que toi, tu serais avec ton père ?
  • Non. Mon frère occupe la place près de mon père. Moi, je ne suis pratiquement rien. Je n'approuve pas du tout ce qu'il fait.
  • Tu n'es pas rien. Tu es quelqu'un de bien. N'écoute pas ton père, il dit n'importe quoi. Garde toujours le côté positif des choses.
  • Merci Klervia.
  • Comment tu connais mon prénom ?
  • Euh... J'ai entendu mon père le dire.
  • D'accord. Et toi comment tu t'appelles ?
  • Gameron avec "one" pour prononciation.
  • C'est beau, j'aime bien.
  • Merci.
  • Au fait, tu as prévenu ton père ?
  • Non.
  • Fais-le alors.
  • Mais...
  • Écoute moi et dis le lui, j'ai un plan.
  • D'accord.

Gameron prévint son père que la jeune femme était éveillée puis raccrocha. Ensuite, celle-ci lui expliqua le plan qu'elle avait élaboré. Il serait également dans le coup.

Un bruissement de clé attira leur attention, obligeant à couper la discussion. Un homme assez redoutable était là, une arme présente dans chaque main. Gameron se mit son rôle et se fit un peu agressif face à Klervia, se sorte que personne ne se doute de rien.

Arrivés devant le bureau de M. Fardez, son fils cogna une fois et ils attendirent. Pendant ce bref délai avant l'ouverture de la porte, il jeta un coup d'oeil à Klervia et celle-ci s'empressa de le rassurer.

  • Entrer, le patron vous attend, annonça un homme du service de garde.

Gameron fit un bref signe de tête avant de s'engager avec Klervia dans le bureau de son père.

La pièce était sinistre. L'on pouvait voir que grâce aux deux chandelles posées en hauteur et opposées de la pièce. Un grand bureau était au milleu, prenant la grande partie de la pièce. Une armoire était debout dans le fond, dissimulée par un drap un peu trop court.

En face d'eux, se trouvaient le père et le frère de Gameron. Ils n'avaient rien à voir avec le jeune homme sympathisant. Ils étaient totalement opposés, ne vivant pas le même monde.

  • Voilà mon fils, commença M. Ferdez. Tu as fait un beau travail. Tu peux disposer.
  • Père, avec tout le respect que je vous dois, j'aimerais moi-même m'assurer que cette jeune fille ne fasse pas de chose suspecte.
  • Les gardes sont là.
  • Certes, mais je pense que je saurais mieux la rattraper si jamais elle tente de se sauver.
  • C'est vrai que tu es bon coureur, tu peux rester.
  • Merci père.
  • Bien, maintenant, occupons-nous de la charmante jeune fille.
  • Que me voulez-vous ? demanda Klervia agressive, jouant le jeu.
  • Ah tu ne sais pas ? Gameron ne t'a pas dit ? Pour une fois qu'il sait tenir sa langue, il a mon respect.

Klervia s'empêcha de lui faire une remarque cinglante et continua le petit jeu.

  • Non, je ne lui ai rien dit, j'ai fait selon vos ordres père.
  • Tu deviens jour en jour un bon associé, et futur patron. C'est bien mon fils.
  • Merci père...
  • Bien, Klervia, tu es ici pour me dire où ton diable de père a pu cacher le logiciel qu'il a mis au point avant son accident de voiture.
  • Vous parlez de mon père encore une fois et je vous tranche la tête, menaça Klervia douloureuse de souvenirs.
  • Oh, mais c'est une tigresse, j'aime ça. Garde, emmenez la moi de plus près.

Klervia lança un regard de détresse à Gameron, mais celui-ci la rassura par les yeux.

Gameron se demandait bien ce que son père allait faire à Klervia, la pauvre elle venait d'atterrir dans un endroit inconnu et voilà qu'on la traumatise et martyrise.

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