La nuit commençait à tomber, le ciel devenant de plus en plus sombre laissait prévoir quelques averses bientôt. Le réveil affichait six heures moins quelque chose et Klervia allait retrouver Ethan au porte du lycée. Ils n'avaient malheureusement pu se voir à midi car Ethan avait passé l'heure de sa pause à questionner son professeur de sciences sur plusieurs questions qu'il lui titillait le cerveau.

L'Université était déserte, les étudiants devaient déjà être rentré chez eux. Arrivé à l'emplacement indiqué par son ami, Klervia eut soudain la sensation d'une présence pas trop loin d'elle. Effrayé, elle pria pour que ce ne soit pas un alcoolique ou un groupe de gars mal intentionné. Elle espérait de tout son coeur qu'Ethan vienne assez rapidement.

À ce même moment, un son dérangeau le silence effroyable. Un message. Elle reçut un bref mot d'Ethan "J'arrive". Elle scruta les alentours. Quand elle crut que le bruit avait cessé, que celui-ci reprit de plus belle.

• Salut

Klervia posa une main sur son coeur. Ce n'était qu'Ethan, enfin arrivé.

• Désolé de t'avoir prise par surprise, s'excusa-t-il.
• T'inquiète, je regardais un truc.
• Un truc ? questionna Ethan, en levant un sourcil.
• Je pense avoir perçu quelque chose là-bas, indiqua Klervia à son ami. Il y avait du bruit aussi.
• Attends je vais voir.
• Non, c'est trop dangereux.
• Ne t'inquiète pas pour moi, il ne va rien m'arriver, lui assura-t-il avant de s'éloigner.
• Mais... commença Klervia.

Mais il avait déjà disparu.

Désemparée, elle examina son entourage. Le vent s'était réveillé et faisait voler ses cheveux dans tous les sens. Le froid commençait à s'immiscer dans son être. Ethan revenait, mais alors qu'elle pensait le voir afficher une mine sérieuse, celui-ci avait un grand sourire plaqué sur son visage.

• Alors qui c'était ? demanda Klervia.
• Viens voir, tu verras par toi-même, déclara Ethan très amusé.
• Hmm ... d'accord.

Il entraina son amie à sa suite et s'arrêta devant un arbre, où une branche, au contact du vent, allait et venait sur la tôle du toit. Ceci avait provoqué les bruits, entendu plus tôt par la jeune étudiante. Tout un coup, elle se sentait caduc.

• Je peux rire ? demanda Ethan.
• Certainement pas ! lui dit Klervia en lui assenant un coup de coude dans le ventre.
• Aie, se plaignit faussement son ami.
• C'est ça oui, rigola Klervia.
• Bon allons à la voiture, ça caille dehors.
• Ouii, allons-y.
• Tu veux manger quoi ce soir ?
• Je sais pas, je n'ai pas très faim de toute manière.
• Même si tu n'as pas faim, tu dois quand même te nourir. Tu vois comme tu entretiens les roses, et bien il faut également entretenir son corps. Chaque chose s'entretient.
• Dis celui qui laisse sa maison en chantier.
• Hey c'est pas de ma faute.
• C'est de la mienne peut-être ?
• Non, non, seulement j'arrive pas à ranger à chaque fois, j'ai pas le temps tu vois.
• Non, je vois pas, ce soir, je t'aiderais mais il faut ranger tout ça, c'est un vrai bazar.
• À vos ordres miss octopus, rigola Ethan.
• Hey ! Mais t'as pas le droit !
• Bien sur que si, répliqua t-il en continuant de rire de bon coeur.
• Je te boude ! déclara Klervia.
• Pas pour longtemps, j'en suis certain.

Les deux jeunes étudiants étaient arrivés devant la voiture et s'engouffrèrent rapidement à l'intérieur. Le trajet se passa rapidement et Ethan ne s'empêcha pas d'embéter son amie durant tout le trajet. Fidèle à sa parole, celle-ci n'ouvrit pas la bouche pendant le trajet, bien que cela lui démangeait.

• Tu vas me bouder encore longtemps ? demanda Ethan.

Seul le silence lui répondit.

• Bon, très bien, dans ce cas ... il ne finit pas sa phrase et alla dans la cuisine, laissant Klervia au salon.

Il revint avec un énorme pot de glace et faisait exprès d'exagérer en léchant la cuillère, de façon à faire envier son amie.

• T'as pas le droit de manger sans moi !
• Ah tu ne me boudes plus ? demanda Ethan, amusé de la situation.
• Tu es trop mignon pour que je continue, mais je veux de la glace, s'il-te-plaît, dit son amie.
• Tu dis ça parce que tu veux de la glace.
• Tu as tout compris, rigola Klervia. Tu me donnes ?
• Ouais, mieux vaut que je t'en donne un bout, j'ai pas envie de mourir par une miss octopus.
• Heyyy ! T'as pas le droit.
• Bien sur que si miss octopus.
• Je te déteste !
• Malheureusement pour toi, moi je t'aime bien.
• C'est vrai ?
• Si monsieur le savant te le dit, dit Ethan en faisant allusion à sa personne.
• Awwwnn, je peux te faire un câlin ?
• Et comment ?! Ça ne se demande même pas ! Viens dans mes bras !

Klervia fit mine de lui faire un câlin, mais au lieu de cela, elle profita qu'Ethan avait posé le pot de glace pour le lui voler.

• Hey mais t'as pas le droit ! Reviens ici tout de suite, cria Ethan en se lançant à la poursuite de son amie.

Au bout d'une dizaine de minutes à courir partout, ils se posèrent sur le canapé, le pot de glace sur la table basse et eux reprenant une respiration normale.

• Tu penses à quoi ? demanda tout à coup Ethan.
• Rien de spécial, lui répondit Klervia.
• Mais encore ? voulu savoir son ami.
• Tu es un grand curieux toi, dit la jeune femme en faisant un petit sourire.
• Ne me dis pas que tu ne l'es pas.
• Si bien sûr.
• Alors ?
• Je pensais à ma journée, tout simplement.
• Comment s'est-elle passée ? Qu'as-tu fait ?
• Et bien, quand tu es partis à ton cours de sciences, je suis allée à la bibliothèque, j'ai fait mon devoir d'informatique, puis, j'ai eu une soudaine douleur au niveau du coeur. J'ai alors prit mes affaires et suis allée au toilette, appliquer ma pommade. J'y suis restée un moment, afin de me calmer quand j'ai surpris une conversation entre des filles. Elles parlaient mal de leur parent. Alors je n'ai pas pu m'empêcher de leur dire deux troix choses ensuite je suis allée en cours, et j'ai enchaîné pause et cours. Voilà.
• Ça a dû te faire du mal d'avoir parlé d'un sujet sensible à ses filles, je me trompe ?
• Effectivement, mais je suis contente qu'elles aient compris.
• Tu sais, je n'ai jamais vu une fille ayant un aussi grand coeur que toi. Tu es vraiment quelqu'un de génial, Klervia, n'en doute pas là dessus. Dis-moi ce qui te tracasse ? demanda plus doucement Ethan.
• J'ai l'impression que tu lis en moi comme un livre ouvert.
• Ce n'est pas une impression, je lis en toi, car je vois plus loin que ton magnifique sourire qui cache un coeur brisé.
• Je...