Chapitre 12

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D'une démarche assurée, la jeune étudiante arriva à la bibliothèque de l'université. Après avoir saluée les documentalistes, elle se faufila entre la multitude de rayons de livres, de tous genres. Elle embrassa les livres des yeux tout en continuant ses pas. Une forêt de livres ! Des livres de médecine, d'informatiques, de mathématiques, de la biologie en passant par la physique chimie et science de la vie et de la terre. Des livres de langues, d'histoire et de géographie ornaient également les étagères.

Dans un coin, la partie fiction, le cœur de la bibliothèque. En bas, c’est la vie tout simplement avec des livres de cuisine qui flirtent avec des essais, des best-sellers, des livres jeunesses, des livres confidentiels, des livres sérieux, de beaux livres et des bien moches, voire des livres qui ne disaient rien à Klervia.

Enfin, elle arriva vers l'espace "travail" et s'appropria une table où, elle posa ses affaires. Elle sortit tout son tralala et s'assit confortablement, adossée à la chaise, la mine pensante.

Un moment passa, puis, Klervia se pencha, stylo à la main droite et commença à traiter les exercices d'informatique. En cette première année de licence, beaucoup de théories étaient présentes. Bien que Klervia aimait pratiquer, la théorie était quelque chose de fondamental pour pouvoir procéder.

Elle mit une trentaine de minutes à faire tous les exercices. Bien que fastidieux, la jeune étudiante était vraiment déterminée à réussir son parcours. Elle voulait que ses parents, son frère, sa soeur, ses grands-parents soient fiers d'elle. Pour cela, elle ne devait pas se laisser distraire par autre chose que ses cours. Elle doit réussir, c'est primordial. Elle doit désormais vivre sa vie à sa propre indépendance.

À cette pensée, son coeur se gonfla de tristesse, ses yeux se perdirent dans un monde lointain, l'espace d'un instant et, quand elle sentit des larmes lui arriver aux yeux, elle prit rapidement ses affaires, et sortit précipitamment de la bibliothèque, rejoindre les toilettes. Repenser à tous ses proches décédés, sa solitude qui commençait de plus en plus à la peser, elle se sentit mal. Son coeur, défaillant du muscle réveillait une douleur brutal et elle grimaça.

Arrivée dans les toilettes, elle sortit tant bien que mal de son sac, sa pommade pour apaiser la douleur de son coeur. Elle prit soin d'appliquer le gel enfermée dans une cabine. Entre temps, elle laissa s'échapper le flot de larmes qui menaçait de tomber d'un moment à l'autre.

Qu'avait-elle fait pour mériter cette vie ? On ne choisit pas. Malgré toutes les questions qui traversaient son esprit, elle entreprit de les chasser et se concentra sur sa respiration, afin de lui redonner un rythme normal.

L'instant d'après, des filles entrèrent dans les toilettes et sans le vouloir, Klervia entendit leur conversation :

  • Mon père est arrogant !!!
  • Il me casse la tête !
  • C'est un profiteur !!!
  • J'en ai marre !!!
  • Ma mère me saoule ...

Klervia s'étonna de la façon dont elles avaient de parler de leur parent. Elles n'avaient donc aucun respect ? Elle qui n'avaient eu la chance de vivre plus longtemps avec ses parents, d'avoir cette amour d'être entouré. Elle sentit la moutarde lui monter au nez, elle n'aimait pas dû tout la façon dont ces filles parlaient de leurs parents. Certes, elles avaient peut-être des mauvaises impasses, mais ce n'est pas une raison pour parler avec tant de méchanceté, de vulgarité.

  • Non mais vous n'avez pas honte de parler de telle sorte ? commença Klervia une fois sortit de sa cabine. Êtes-vous aveuglé par vos passions ? Avez vous oubliez de qui vous parlez petite goutte de sperme ? Vos pères sont les premiers et les seuls qui vous aiment et vous aimeraient véritablement, même s'ils ne le montrent pas forcément. Vos mères qui ont souffert neuf mois pour vous voir arriver au monde. Elles qui ont passé tant de nuits éveillées pour vous. Connaissez-vous l'histoire d'Abraham et de son fils ? Quand Abraham a été chez son fils, et lui a dit qu'il a vu dans un rêve que Dieu lui a ordonné de l'égorger (le fils).
    Qu'as répondu son fils ? Non papa c'est pas un bon rêve ? Non papa, je suis ton fils ? Non papa, sûrement tu t'es trompé de vison ? Au contraire, il a dit : Fais ce que Dieu t'a commandé de faire. Voilà le respect des parents avec la crainte ! Il n'a ni élevé la voix, ni fui, mais il a entendu et obéi. Et vous ? Vos pères qui ont soufferts au travail pour vous faire grandir du mieux qu'ils le peuvent. Ils se privaient même de vêtement, de nourriture pour que vous, avez les meilleurs. Et c'est vrai ! Je suis certaine que vous êtes mieux habillés que vos parents ! Vous mangez mieux qu'eux.
    Et vous osez faire les mathématiciennes quand votre père vous demande quelque chose en lui repondant : "Oui mais je t'ai déja donné, je t'ai déjà payé tel chose, etc ..." Quelle honte !
    Il faut se ressaisir, n'oubliez pas que respect des parents, c'est important. Quelqu'un récemment me racontait ses six années d'emprisonnement pour avoir commis des péchés. Je lui demandais "cela n'a pas dû être facile..." Il a versé des larmes... Il me dit " Durant mon incarcération, mon père est mort, on m'a interdit une sortie de visite pour assister à l'enterrement, et c'est quand on perd une personne, qu'on reconnaît sa valeur" ! Vous vivez la majorité de votre temps en fonction des séries télévisées, où toute désobéissance existe dedans, où perversité et association en sont le moteur. Pendant que vos parents sont encore en vie, prenez soin d'eux énormément, car Ô combien passe des jours sans leurs parents... Ne levez pas la voix face à vos parents, ne les coupez pas quand ils vous parlent, patientez face à leurs erreurs. Tout le monde en fait, moi, vous, chaque personne. Mais il ne faut jamais rester bloqué face à une erreur de l'autre, pardonnez et passez à autre chose. Demain si vous faites une erreur, vous aimerez bien que la personne à qui vous aviez fait du tord vous pardonne et que vous revenez en paix. Et bien il en est de même avec vos parents. Marquez de la bonté envers vos pères et mères, soyez respectueuses, ne les brusquez pas. Je ne veux en aucun cas vous faire des reproches, mais ce sont là, uniquement des critiques constructives, dans le but que vous vous améliorez. Comme un arbre qui pousse mais gauchement, il faut le redresser afin qu'il reprenne la bonne forme pour qu'il puisse donner de beaux fruits plus tard. Cela en est de même pour vous, tout ce que je vous ai dit n'est pas dans le but de vous enfoncer, je ne vous juger, j'essaie de vous ramener comme cet arbre afin que plus tard, votre attitude, votre langage, deviennent un exemple pour les autres. Bon assez parler ! Vous et moi deviez sans doute avoir cours bientôt ! J'espère que vous prendrez en considération mes quelques paroles dites. Au revoir les filles et bonne journée !

Klervia sortit des toilettes le coeur lourd d'avoir parlé d'un sujet sensible pour elle mais heureuse d'avoir pu rappeler à ces filles la valeur des parents.

  • Mademoiselle ! entendit-elle dans son dos.

Une des filles à qui elle venait de parler courait vers elle.

  • Puis-je savoir votre prénom ?
  • Euh...oui bien sûr, je m'appelle Klervia.
  • Stella. Je voulais vous remerciez de tout coeur pour cette petite "morale". J'ai effectivement compris avoir mal agit envers mes parents. Dès ce soir, je leur présenterais mes excuses.
  • Je suis heureuse pour vous alors. Les parents sont très important dans notre vie, plus qu'on ne le croit.
  • Vous avez raison !
  • Vous pouvez me tutoyer, dit Klervia avec un sourire.
  • Toi également alors, répondit la jeune fille en lui rendant un sourire.
  • J'essayerais mais j'ai quelques difficultés dans ce domaine. Bon je dois y aller. Je suis désolée de vous avoir écouté dans les toilettes.
  • Oh ne t'en fait pas, tu étais là au bon moment faut dire !
  • Faut dire que oui. Bon, je commence mes cours bientôt, du coup je vais devoir vous laissez, s'excusa Klervia.
  • Oui, bien sûre ! Tiens voici ma carte avec mon numéro et tout. Merci encore ! À bientôt Klervia !
  • Au revoir Stella !

L'heure était arrivée pour les étudiants d'aller ou de changer de cours. Ainsi Klervia, Stella et sa bande allèrent chacunes de leur côté à leurs cours respectifs.

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