Chapitre 2

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  • Bonjour, ma petite fille, comment vas-tu aujourd'hui ? demanda Anita, la grand-mère de Klervia.
  • Pas trop mal, répondit Klervia en se redressant sur son oreiller.
  • Je t'ai fait des tartines comme tu les aimes, ajouta-t-elle en tirant les rideaux : avec beaucoup de nutella et une tasse de thé !
  • Hmmm ! Génial ! Merci.
  • Je ne comprends pas, comment vous les jeunes pouvez manger ça, avoua Anita.
  • C'est facile, expliqua t-elle, regarde, j'ouvre ma bouche, puis je mets ma tartine à l'intérieur et je mâche.
  • Idiote, va ! répondit sa grand-mère en lui ébouriffant tendrement les cheveux en rigolant. Puis elle se leva et s'employa à mettre de l'ordre sur le bureau. Concernant la pièce en elle-même, tout était bien propre. Les vitres, le parquet, étaient propres; les affaires, tous avaient été soigneusement rangé, à l'exception des livres qui traînaient, éparpillés sur toute la surface du bureau.

Cela faisait trois jours que la jeune fille n'avait pas quitté sa chambre. Quand on l'avait ramenée de chez sa tante Nafissa, plongée dans un état comateux, Anita s'était montrée folle d'inquiétude. Heureusement, Klervia avait vite retrouvé ses esprits, et s'était rapidement sentie en pleine forme. Sa grand-mère avait insisté pour qu'elle garde le lit quelque temps et le médecin avait même signé un certificat maladie pour l'Université.

  • Le docteur a dit que tu pouvais reprendre les cours demain, annonça Anita à l'intention de sa petite fille.
  • D'accord, shuper, s'exclama Klervia tout en continuant d'engloutir ses tartines.
  • Bon, je vais aller faire quelques plats dans la cuisine, appelle-moi si tu as besoin de quelque chose, et surtout repose toi.
  • Okay !

Une fois la porte de la chambre fermée, Klervia se laissa tomber sur son matelas et se mit à réfléchir. Elle avait manqué pas mal d'heures de cours. Six heures de maths, qu'elle devait à tout prix rattraper, sans compter les quatre heures d'informatique, les travaux dirigés et les deux heures d'Anglais. Elle ne pourra pas lire un nouveau livre tant qu'elle n'aura pas rattrapé. Elle se faisait un devoir de montrer à toutes les personnes qui l'avaient aidée, encouragée à poursuivre ses études, qu'elle réussissait et mettait du cœur à apprendre.

Tout à coup, elle trouva l'appartement bien silencieux. Où était passée sa grand-mère ? Que faisait-elle ? la peur s'empara de la jeune femme.

  • Grand-mère ? Grand-mère ?! cria Klervia d'abord doucement puis un peu plus fort.

Seul le silence régnait dans le logement. Klervia commença à avoir très peur... Sa grand-mère était peut-être tombée ou encore avait été assassinée et cela voulait donc dire que le tueur était toujours là ! Comme pour confirmer ses pensées, le parquet craqua ! Il était là ! Rapide comme l'éclair, elle attrapa le couteau qui restait dans un des tiroirs de son bureau et se posta derrière la porte.

La jeune femme avait les mains moites, elle tremblait, son teint était devenu livide, sa respiration se fit lente, ses cheveux se hérissèrent sur son front, ses dents s'entrechoquaient à se briser, une sueur froide inonda son corps, ses nerfs tressaillirent comme des ressorts d'acier quand la poignée s'abaissa.

Retrouvant l'usage de son corps, elle bondit sur l'individu, mais il fut plus rapide qu'elle et en quelques mouvements bien précis la plaqua au mur. Elle voulut crier, mais il l'en empêcha. Elle ne voulait pas voir son adversaire en face, de peur que cela fasse encore plus augmenter sa peur. C'est pourquoi elle avait les yeux clos. Sa poitrine se levait et s'abaissait de manière assez irrégulière. Elle crut faire une crise quand une voix, celle de l'intrus, retentit :

  • Je ne vais pas te faire du mal, tu peux ouvrir les yeux.

Elle tourna la tête de gauche à droite, lui faisant comprendre qu'elle ne voulait pas.

  • Je t'assure que je ne vais pas te faire du mal. Écoute, je vais te relâcher si tu me promets de ne pas me sauter dessus, d'accord ?

Après quelques secondes, Klervia hocha la tête de haut en bas et sentit le contact se rompre peu à peu. Elle put enfin reprendre son souffle et ouvrir lentement, mais sûrement ses yeux. Elle comprit alors sa grave erreur : le jeune homme n'était pas un assassin.

Cela confirma ses dires quand sa grand-mère arriva dans sa chambre, paniquée :

  • Ça va ma chérie, je t'ai entendu m'appeler, mais j'étais en conversation avec ce jeune... Oh mon Dieu ! Klervia ! Tu vas bien ? Tu es toute pâle ! Assieds-toi !

À peine sa tirade terminée, la jeune femme s'évanouit sous les regards inquiets des deux autres.

•✿•

Des sons encore embrouillés dans son cerveau lui parvinrent toutefois. Au bout d'un moment, le silence se fit et Klervia se demanda où elle se trouvait. Si sa grand-mère et le jeune homme qu'elle avait pris pour un assassin étaient toujours là ou pas. Peu à peu, elle réussit à ouvrir les yeux et ce qu'elle vit la laissa ébahie.

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