Chapitre 16 : Péché de gourmandise (2e partie)

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 Je laissai à regret ses doigts quitter ma bouche tandis qu'il se redressait encore pour mieux détailler mon corps a peine couvert par la nuisette. La rondeur de mes fesses était à présent affichée dans toute sa nudité et Jaskier entreprit de basculer de mon côté du lit, son caleçon commençant à se tendre sous mes yeux. Les deux hommes eurent de nouveau un regard complice et commencèrent à me caresser de concert, explorant ma peau dénudée du bout de leurs doigts. Mes mains n'étaient pas en reste, caressant leurs corps, goûtant sous mes doigts les différences que j'avais pu observer la veille. Leur grain de peau était tellement différents : Jaskier avait une peau lisse et douce, Geralt offrait les reliefs de chacune de ses nombreuses cicatrices. Le contact de leurs mains sur mon corps également : les calosités liées à leurs métiers respectifs me donnaient des sensations surprenantes, contraste de douceur et de rugosité. Leurs caresses gagnèrent en intensité, leurs paumes, qui douces, qui fermes, glissant maintenant sur ma peau lisse.

 Geralt était à présent dans l'exploration de mes seins pointants à travers le textile et Jaskier, après avoir fait langoureusement glisser ses mains depuis mes épaules jusqu'à mes reins, venait maintenant découvrir ma croupe. Ses mains étaient brûlante sur ma peau fraîche, il me pétrissait les fesses avec beaucoup de doigté, faisant monter l'excitation en moi. Inconsciemment je m'étais redressée sur les genoux, les écartant à largeur de mes épaules pour une meilleure stabilité. Geralt décida de me débarrasser du tissu qui le tenait éloigné de ma peau. Dès qu'il eut le champ libre, il se régala de mes seins offerts, faisant rouler leurs pointes sensibles sous ses doigts et sous sa langue.

 Je ne savais plus où donner de la tête : trop de sensations à la fois. Mes mains avaient cessés leurs explorations, se contenant de me maintenir en équilibre pour ne pas succomber au plaisir de leurs attouchements. Geralt me vola un baiser brûlant et rugueux, sa langue se fit dure et douce à la fois, investissant ma bouche, dans un ballet délicieux. Jaskier, dans le même mouvement avait fait glisser ses mains depuis mes chevilles jusqu'en haut de mes cuisses luisantes de mon excitation. Le contact de ses doigts sur mes lèvres m'arracha un gémissement de plaisir étouffé par le baiser de Geralt. Les caresses se firent plus précises, plus intenses, venant titiller avec expertise ma perle sensible qui n'attendait que ça, me provoquant des décharges de plaisir presque insoutenables.

 Je ruisselais, mes jambes menaçaient de s'effondrer sous moi. Geralt m'avait rendu ma bouche ce qui me laissait le loisir de gémir sans retenue, mes yeux plantés dans les siens, quand je parvenais à les garder ouverts. C'était maintenant lui qui assurait mon équilibre d'une main, continuant de cajoler mes seins de l'autre, tandis que son ami avait plongé son visage, rasé de près, entre mes cuisses, joignant sa langue experte à ses doigts agiles. Un soupir d'extase m'échappa quand je sentis ses lèvres capturer mon clitoris pour lui faire subir le doux tourment de sa langue tournoyante. Ses longs doigts fins glissèrent en moi, provoquant de nouvelles décharges de plaisir. Son pouce remplaça sa langue qui me faisait tant de bien tandis que sa bouche venait explorer avec délicatesse le plus étroit de mes orifices. La jouissance me submergea quand je sentis sa langue me pénétrer ainsi, dilatant tout en douceur mes sphincters. Je ne reconnus pas le cri qui s'échappa de mes lèvres sous la puissance de l'orgasme. Geralt s'empressa de le bâillonner avec sa main pour m'éviter l'embarras face aux autres clients. Bien que dans la brume du plaisir, je lui en fus reconnaissante. Alanguie, je me laissai m'effondrer sur le lit le temps de récupérer.

 Leurs caresses coordonnées reprirent sur la peau sensibilisée de mon dos et de mes jambes, me provoquant des tressaillements incontrôlables. C'était trop pour mon pauvre corps à fleur de peau. Je rassemblai mon énergie pour me soustraire à leurs effleurements et dans l'intention de les remercier comme il se devait.

 Les jambes flageolantes, je saisis le prétexte offert par mon corps pour aller me rafraîchir. Relevant le paravent, je disparus derrière, évitant en passant le sourire goguenard des deux séducteurs. Le temps de soulager ma vessie, de me passer un peu d'eau sur le visage et j'avais retrouvé un peu d'aplomb. Je me sentais féline en marchant vers eux d'un pas plus assuré, soutenant leurs regards sur mon corps nu. Je m'assis sur le bord du lit :

– J'aimerai vous avoir debout, nus, face à moi.

 Bons joueurs ils obtempérèrent. J'avais là tout le loisir de comparer la zone anatomique que j'avais si soigneusement évité du regard la veille. Je souris intérieurement en constatant que leurs pénis correspondaient globalement à leur stature. Jaskier présentait donc un organe de longueur honorable mais d'un diamètre nettement plus fin que celui de Geralt. Cela m'arrangeait étant donné l'endroit où je souhaitais l'accueillir pour prévenir de toute grossesse surprise.

 D'un geste éloquent de l'index, je les invitai à s'approcher : je les voulais à portée de main, à portée de bouche. Je basculai la tête en arrière pour chercher leurs regards tandis que mes mains partaient en exploration sur leur cuisses. Partant du genou, je suivis du doigt la cicatrice de Geralt que j'avais soigné, elle était à présent totalement guérie, n'apparaissant plus que sous la forme d'une ligne plus rosée de la largeur de mon doigt. Il frissonna quand j'arrivai au creux de l'aîne. J'imprimai simultanément le même trajet chez Jaskier qui frisonna de concert. Un sentiment de toute puissance me traversa. Dieux que j'aimais me sentir maîtresse de leur désir et de leur plaisir, savoir que je pouvais les frustrer ou les satisfaire comme bon me semblait !

 Je fis durer ce petit jeu, explorant leurs cuisses et leurs fesses, frôlant leurs érections brûlantes et leurs bourses sensibles sans vraiment les toucher, juste pour le plaisir de voir leur excitation perler au sommet. Les entendre soupirer, gémir et grogner m'excitait au plus haut point et je me sentais ruisseler de nouveau. Je les sentais mûrs à point, ma petite vengeance pour m'avoir traitée en objet la veille était assouvie, je décidai de les soulager, les saisissant enfin à pleines mains.

 Leur gémissement commun m'enchanta, tout comme le fait qu'ils avaient tous deux fermé les yeux et qu'ils s'appuyaient l'un sur l'autre pour profiter pleinement du rythme que j'imprimais. Ma langue gourmande cueillit le miel de Jaskier avant que ma bouche toute entière vienne le sucer avec voluptée, accompagnant avec enthousiasme le mouvement de ma main. Son bassin bougeait malgré lui. Je surpris sa main agrippée à l'avant-bras de Geralt qui, ayant rouvert les yeux, profitait pleinement du spectacle et de la fermeté de ma main qui continuait de coulisser en rythme. Jaskier rouvrit les yeux à son tour et j'ancrai mon regard dans le sien tout en persistant à lui prodiguer ma caresse buccale avec gourmandise et passion.

 Je m'interrompis à regret et au grand damn de Jaskier qui n'avait jamais été si silencieux depuis que je l'avais rencontré : j'avais besoin de ma bouche pour les concerter.

– Vous voulez jouir dans ma bouche ou ailleurs ?

– Les deux ! Répondirent-il en chœur.

 Je leur offrit un sourire éblouissant pour seule réponse avant de venir enrouler ma langue autour du gland du Sorceleur. Je pris plaisir à alterner ainsi, goûtant les saveurs de l'un et l'autre, explorant de la langue et des lèvres leurs volumes respectifs, leurs spécificités, sans cesser de les caresser, les amenant au bord de l'orgasme pour les délaisser l'instant d'après au profit de l'autre. Leur jouissance fut, à en croire leurs râles de plaisir, à la mesure de leur attente et je n'en perdis pas une goutte, savourant leurs saveurs mêlées. Il se laissèrent tomber de part et d'autre de moi le temps de récupérer. Flottant dans un nuage d'ocytocine je m'allongeai à mon tour entre les deux et fermai les yeux un instant. La nuit avait été courte et agitée et le réveil intense, j'allais profiter de leur temps de récupération pour m'offrir un peu de répit.

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