7ème chapitre : L'Autre Monde

2 minutes de lecture

Des images de guerres envahissent l’écran, des feux éclatent au cœur des collines, des avions larguent des missiles dans les centres-villes… désolation est l’unique message de l’Autre Monde.

Je frissonne, me demandant comment toutes ces horreurs ont pu être possibles et en même temps je suis jalouse de ce ciel bleu, du vent que l’on voit agiter le feuillage des arbres et de toute cette nature environnante.

Derrière moi, Dirk semble peu intéressé, je sens un de ses doigts s’enrouler autour de mes boucles.

Bon sang, pourquoi est-ce que j’aime ça ? Le moindre contact tactile, même le plus insignifiant, me rend folle.

Heureusement, j’arrive à ne pas le montrer, et le dos droit, je fais mine de ne m’apercevoir de rien.

Soudain, je sens mes cheveux qui tirent, le bruit d’une tape et Dirk murmurant :

« Aïe. »

Intriguée je me retourne et devant le visage rouge de Faustine, je devine qu’elle n’a pas apprécié le jeu de son petit ami et lui a fait comprendre.

Tout sourire je demande :

« Tout va bien ?

- Bien sûr que oui, répond Faustine agacée.

Dirk penaud baisse la tête tout en m’adressant un sourire coupable.

- Parfait alors. »

Et je me concentre à nouveau sur l’écran non sans sentir les prunelles moqueuses de Liam posées sur moi.

L’histoire de la fin des hommes défile sous mes yeux ; j’ai beau en connaître le déroulement, je suis toujours désireuse d’entendre ce récit du passé, d’en apprendre plus.

L’Autre Monde était divisé en plusieurs pays : le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, la Russie et les États-Unis, pour les plus importants.

Tous avaient un Président, élu démocratiquement ; chaque peuple était libre du choix de sa religion, de ses amours, et de sa politique.

On pouvait tout dire et tout montrer tant que cela n’empiétait pas sur les droits de son prochain.

Un monde utopique, un conte de fées.

Et puis un jour, tout changea… le 8 janvier 2015.

Il y a eu des morts, des dessinateurs… condamnés pour avoir voulu faire sourire.

Tous les peuples solidaires, en deuil… jusqu’au 13 novembre 2015.

Des attentats à Paris, en France. Il paraît que c’était la plus belle ville qui existait.

Et là, l’Autre Monde a commencé à se flétrir, changer ; la liberté a peu à peu disparu, les lois se sont faites plus dures… chaque pays a voulu conquérir les civilisations étrangères.

La folie a pris le dessus, les hommes sont devenus des bêtes.

Tous possédant l’arme absolue : le nucléaire.

Le monde a été détruit à coup d’attentats, de maladies créées par nos semblables, de piratage informatique et de bombes atomiques.

Aucun pays n’est sorti vainqueur, il n’y eut que des perdants.

Auparavant, la Terre était également appelée planète bleue.

Hors, la dernière image qu’un satellite a pu envoyer montre une sphère brûlée, à l’eau polluée.

La planète bleue est morte, l’Autre Monde aussi, vive l’Abri.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 4 versions.

Vous aimez lire Ode Colin ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0