« Désolé, je ne voulais pas te faire peur.

- Non ça va. Tu m’as surprise c’est tout. »

Je remarque le cigare que Dirk coince entre ses lèvres ; ça ne lui va pas du tout. On dirait un enfant qui veut jouer à être grand.

Lorsqu’il l’allume, je toussote exprès.

Mon play-boy retire alors le Havane de sa bouche et plisse des yeux amusés.

« Je suis certain que la fumée ne te gêne même pas. »

Mais il éteint quand même son cigare qu’il range dans une petite boite noire laquée.

Il passe une main bronzée par les machines, dans ses épais cheveux bruns. J’ai soudain envie de me jeter à son cou et de sentir son odeur.

Évidemment, je n’en fais rien, au contraire, je me redresse et d’une voix que j’espère impersonnelle, demande :

« Tu veux peut-être quelque chose ?

Dirk sourit, fait un petit mouvement de la tête, et laisse son regard glisser de mon visage aux courbes de mon corps, s’arrêtant plus longuement à mon décolleté qui laisse deviner une poitrine ronde et ferme.

- Oui, il y a bien quelque chose…

Je soupire agacée - et secrètement flattée -.

- Quoi d’autre ? Parce que ça, tu ne l’auras pas.

Mon interlocuteur relève vivement la tête, il a perdu son sourire - bien fait-.

- Je cherche Ycare. Tu ne l’aurais pas vu par hasard ?

Là, c’est moi qui me rembrunis. Je le devine très satisfait.

- Non.

- Tant pis, je finirais bien par le trouver.

- Et qu’est-ce que tu lui veux ? ne puis-je m’empêcher de demander.

- Ah ça ma chère, ça ne te regarde pas. »

Et après un clin d’œil que je trouve particulièrement insolent, il me dépasse, tout en me frôlant, et continue son chemin.

Est-ce que je vous ai dit combien je détestais ce type ?