CHAPITRE 25 - Le camp militaire

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Dès l’aube, Alfred vint chercher Julio, ils avaient prévu de récupérer Alberto au passage pour se rendre au camp militaire.

Dans la matinée, Miguel et l’ermite, nous avaient rejoints au gite, on attendait tous le retour des hommes et des nouvelles du monde extérieur.

En milieu d’après-midi, ils étaient de retour, ils avaient déposé Alberto dans sa ferme où sa famille attendait aussi des nouvelles.

Nous étions impatients de les écouter. Ils avaient traversé plusieurs villages, aussi déserts que le nôtre, du moins ils n’avaient croisé personne.

Le camp militaire n’était pas vide. Sur la vingtaine d’occupants au départ, il en restait trois, deux jeunes soldats et un gradé d’une quarantaine d’années. Tous les autres avaient succombé atteints du virus. Ils avaient reçu ordre en novembre de tenir leur position et de garder le camp, depuis ils n’avaient plus rien capté et avaient suivi l’ordre pendant tout l’hiver. Donc, eux aussi, étaient totalement isolés et n’avaient pas de nouvelles du monde extérieur. Ils avaient pu vivre sans problème, le camp servait de lieu d’entraînement aux troupes de différentes casernes. Ils accueillaient régulièrement des centaines d’hommes, si bien qu’il y avait un stock de nourriture très impressionnant, ils pouvaient à trois, tenir le siège pendant des années.

Le gradé leur expliqua qu’ils attendaient eux aussi la fonte des neiges pour partir aux nouvelles à la ville d’où nous venions. Ils avaient prévu de partir dans deux jours, et être de retour avant la fin de semaine.

Julio leur raconta qui nous étions, comment nous avions survécu, où chacun habitait et comment nous avions été contraints de se servir dans les maisons du village. Les militaires estimaient que la situation était identique à celle de temps de guerre, de ce fait, nous étions tous contraints de faire certaines choses pas toujours louables. Ils situaient très bien la ferme d’Alberto et la maison de l’ermite, pour avoir fait plusieurs fois des manœuvres aux alentours.

Ils se proposaient de passer samedi midi à la ferme d’Alberto pour nous donner des nouvelles de la ville.

Ils avaient donné à Julio et à Alberto du chocolat, des biscuits et des bonbons pour les enfants qui se régalaient déjà.

Je me sentais rassurée, je craignais que le camp militaire ne soit vide, même avec trois militaires seulement, je me sentais soulagée. Et égoïstement, que les militaires se rendent à la ville me libérait aussi. Les militaires avaient l’autorité et la préparation aux situations imprévues, ils sauront affronter les dangers, si danger il y a.

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