CHAPITRE 12 - L'ermite

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Le lendemain au petit déjeuner, la gaité régnait. Notre soirée avait été une réussite. Nous avions tous hâte d’être au samedi suivant.

Chacun se régalait avec le lait de brebis offert par Miguel. J’avais installé les peaux de mouton sur les lits des enfants, ils seront bien au chaud pour l’hiver.

Diego avait prévu de faire les tests des panneaux solaires. Les batteries étaient chargées au maximum. Après avoir mis le système en marche, toute la famille se plaça sous le plafonnier de la pièce principale de la maison. Il actionna l’interrupteur, et la lumière fut. J’avais l’impression d’être reparti un siècle en arrière, l’époque du début de l’électrification des maisons. Les enfants poussaient des hurlements de joie, comme si c’était la première fois qu’ils voyaient une ampoule allumée. Diego vérifia le bon fonctionnement de l’éclairage dans les autres pièces, tout marchait parfaitement. Il nous faudra trouver des ampoules en réserve. Nous pourrons veiller un peu plus tard ce soir, sans avoir à économiser les bougies comme depuis notre arrivée. Il ne restait à Diego qu’à contrôler combien de temps durerait la charge des batteries. Il pensait qu’elles pouvaient nous alimenter en éclairage pour toute la soirée et pour le matin à notre réveil.

Alfred arriva vers quatorze heures. Il était passé dans la matinée chez l’ermite pour le prévenir de sa visite avec Diego dans l’après-midi. L’ermite était d’accord et les attendrait. Diego choisit dans notre stock une bonne bouteille de vin à lui offrir.

Vers dix-sept heures, ils étaient de retour. L’ermite les avait bien accueillis. C’était un homme de soixante-dix ans environ qui avait toujours vécu dans la région où il faisait des travaux saisonniers. Depuis sa retraite, il vivait seul dans son chalet avec son chien. Il était peu causant, et aimait la solitude. Très vite, il a sympathisé avec Diego qui a le même genre de caractère. Ils se sont trouvés une passion commune : les échecs. Rien qu’à l’idée de faire une partie sur l’échiquier, l’ermite a accepté notre invitation pour le samedi soir suivant. En fait, l’ermite s’appelait Raphaël, mais le nom d’ermite lui convenait très bien et comme on le nommait comme cela depuis très longtemps, il s’y était habitué.

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