Des amies en or [Par Larousse]

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— C’est fou comme la co fonctionne, en ce moment ! s’exclama José.

— Jéjaméétéaussiheureudmavi, marmona Maurice qui surfait sur youtube depuis plus de cent-quatre-vingt-une heures.

Ça sentait l’addiction autant que la puanteur du zéro qui avait rayé la douche de son planning depuis qu’aucun bug n’était venu interrompre son glandage. Cependant, ce désagrément était largement compensé par les vilains coups que les filles lui avaient joué pendant ce temps : le jeune homme avait mangé sans râler (et surtout sans faire gaffe) et adoré fruits et pâtes à la cannelle autant que les débris de mur ou de vaisselle qui restaient des dernières disputes.

— Tu crois que si je lui fais manger un couteau il va mourir ? demanda Georgette.

— Ouais nan, on va éviter, hein, déclara Alba.


Pendant ce temps, les préparatifs allaient bon train.

— C’est vraiment la pire semaine de l’année, la première semaine de novembre… C’est plus les vacances, il fait froid, il fait moche, il fait nuit et pour couronner le tout, faut que ce soit l’anniv du pire connard de la terre, fait la rousse.

— ToT pleura José

— Venez on supprime cette semaine du calendrier ! proposa Kaka.

— De ouf !

— Juste la première semaine, hein ! fit Alba.

— T’inquiète cheffe !

— Paulette ! Tu fais le gâteau !!

— Je m’occupe des boissons, lança Alba.

— Tu prévois un peu de jus d’orange, hein !

— 2 ? grogna Maurice.

— Incroyable, il sait compter !

— J’fais la décooo ! hurla la chausette.

— Ben moi j’vous regarde, fit Georgette.

Le jour J, la co planta malencontreusement, ce qui sortit Maurice et son odeur de sa chambre. Il décida de prendre (enfin) une douche. Malheureusement, la préparation de son anniversaire avait nécessité une énorme quantité d’eau chaude, si bien qu’il n’en restait plus. Le sale gosse (dans tous les sens du terme) ragea donc pour la deuxième fois de la journée, après quoi il se ramena dans le salon où il déchiffra une banderole qui disait :

“Jouailleux anivèrsère Morisse !”

Ah c’est mon anniversaire ? J’avais oublié ! Pourquoi y a plein de fautes à mon prénom ?!

— C’était pour être sûre que tu comprennes ce qu’il y a écrit, répondit José. J’avais peur qu’avec une orthographe trop savante, t’y arrives pas…

— Ah oui… Et du coup y a une fête ?

— Ben ouais !

— Vous avez pas invité l’autre connasse j’espère !

— La connasse t’emmerde ! La fête serait beaucoup moins drôle si j’avais pas aidé !

C’est alors que le héros remarqua la déco : des têtes de roux suspendues sur les murs.

— Whaouu j’adore ! C’est pas toi qui as fait ça, quand même ?!

— Nan, j’étais un peu contre, mais je me suis dit qu’on pouvait faire une exception pour ton anniversaire...

— Mauriiiiice ! beugla alors Paulette. Qu’est-ce qui t’amène ?

— Ben la co marche pas, ça me saoûle…

Y a pas que ça qui va te saoûler ]:) Ah c’est con ça…

— Albalcool, ramène-toi !

— Vous avez invité les Albamiens ? s’étonna Maurice.

— Nan, c’est mon nouveau surnom, fit la cheffe en rejoignant ses amis.

— Bon j’ai faim, on mange ? demanda José l’affamée.

Les cinq héros s’attablèrent donc devant un énorme plat de pâtes au beaufort.

— J’préfère le roquefort, moi, bouda Maurice.

— Oui mais j’ai pensé que deux qualités valent mieux qu’une, expliqua (potassium)2 Kaka.

— Chuis déjà beau ! Et fort ! Un peu…

— Oui bah mange !

— NON ! C’EST MON ANNIVERSAIRE C’EST MOI QUI COMMANDE !!

— Y a pas de roquefort alors tais-toi et mange !

— AH OUAIS TU CROIS JE VAIS T’OBÉIR ?!?!

— Oui, fit gentiment Paulette en sortant ses aiguilles de triko.

L’effet fut immédiat :

— Huuummm c’est délicieux ma chère Paulette !

— T’as encore rien vu, se vanta cette dernière.

En effet, le gâteau qui arriva ensuite envoyait du très, très lourd. Genre des boulets de canon qui tuèrent malencontreusement Maurice. Nan j’déconne. En revanche, il était…

— DÉLICIEUUUUXXX !! apprécièrent les GARC.

— Ça fait fondre mon p’tit cœur, s’émut le héros.

— Parlant de cœur… fit innocemment Paulette.

— BORDEL QUI A FOUTU DE LA CANNELLE DEDANS (dans le cœur du gâteau si vous aviez pas compris) ?!?!?! rugit Maurice. GEORGETTE CONNASSE J’VAIS T’BUTER !!!!

— C’EST PAS MOI WESH !!

— PUTAIN DE MENTEUSE DE MERDE !!

— J’te jure euh ! Mais Paulette défends-moi !

Preuve de sa grande intelligence, la naine n’ouvrit pas la bouche, n’ayant aucune envie de d’attirer les foudres de son ami. Elle s’attira cependant celles du narrateur et crama sur place.

— Maurice ? fit Alba.

— Quoi ?

— Arrête tes conneries, c’est vraiment pas elle.

— TU L’AS ENSORCELLÉE CONNASSE ! hurla-t-il à l’intention de la rousse. SORCIÈRE !!

— Mé nan wesh ! Pourquoi tu crois toujours que chuis méchante !

(Peut-être parce que c’est le cas ?)

— MAURICE BORDEL ! appela doucement Alba en clignotant.

— Oulà euh oui cheffe, d’accord c’est pas elle !

— Eh les copain ! fit José. J’vous présente Kaka’rbonisée !

Une douche au rhum plus tard, la cuisinière était en forme pour…

— MES CADEAUX !!!!! réclama Maurice.

— Tu viens de manger le mien, l’informa Paulette.

— Hein ? J’ai mangé quoi ?

— Le repas, abruti !

— Ah t’as rien d’autre pour moi ? T’es nulle en fait !

— La nulle t’emmerde, ça fait une semaine qu’elle prépare ton putain de repas donc tu te calmes ! En plus je t’ai offert une occasion d’engueuler Georgette, et ça, ça n’a pas de prix !

— Ben nan, c’est toujours gratuit, marmonna l’intéressée.

— Bon, suivant ! s’impatienta Maurice. José !

— Je t’ai ramené toutes ces têtes de roux, moi ! annonça-t-elle fièrement en montrant la nouvelle déco du QG.

— Alors c’est toi ? J’aurai jamais pensé dire ça un jour mais je t’adore !

Puis Alba lui tendit un paquet dont il déchira l’emballage avec empressement.

— Du parfum ? Du déo ? Du savon ? Mais… on dirait que tu crois que je pue…

— Ben je sais pas si tu te souviens de ces derniers jours mais…

— La co marchait trop bien ! s’exclama Maurice.

— Ouais bah justement, à cause de ça tu t’es pas douché pendant une semaine !

— Beurk !

— Donc ouais, tu puais un peu… du coup je t’ai acheté ça. Mais j’ai autre chose bien sûr !

Elle sortit alors de sa poche une feuille de papier qui…

— Me permet de tuer 10 fois Georgette gratuitement ! Whaouuuu !!!

— Mé Alba !

— C’est moi qui commande alors chut.

— Vous êtes des amies en or, c’est dingue !

— Le meilleur pour la fin ! s’écria alors Georgette.

Maurice prit un verre une grande inspiration, et se prépara au pire.

— L’eau a un goûts bizarre, remarqua-t-il.

— Euh c’est rien, fit Alba évasivement.

— Viens, c’est dehors.

Il crut halluciner. Devant la porte se tenait une magnifique Lamborghini Essenza SCV12 flambant neuve.

— Dotée d'un V12 porté à 830 chevaux, elle se limitera à 40 exemplaire et promet des performances impressionnantes sur le plan aérodyn...

— Ta gueule.

— Whaaaaa ! Euh, Georgette ?

— Quoi ?

— T’es pas la vraie, c’est pas possible…

— Essaie-la vite avant que je te découpe ! lança-t-elle en faisant tournoyer son katana.

— Euh ok, j’ai rien dit !

— Il a pas encore son permis, fit remarquer Alba. Je lui sers de copilote.

— Non surtout pas ! Euh, je veux dire, je suis certaine qu’il saura se débrouiller, t’inquiète.

— Salut les copines ! les salua Maurice en passant de 1 à 100km/h en moins d’une seconde.

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