C’est le bordel… [Par PM34]

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Lorsque Cacagomé vit arriver Maurice et Georgette, elle eut un mauvais pressentiment. Non pas qu’elle était effrayée par ces deux boulets, mais les voir à moins de dix mètres l’un de l’autre sans qu’ils essaient de s’entretuer…

— Paulette, on était venu s’excuser.

— On a compris que c’était pas gentil d’être méchant…

— Surtout qu’on devrait tous s’allier contre le méchant Paco au lieu d’essayer de s’entretuer.

— On se battra plus jamais.

— Et pour se faire pardonner on s’est cotisés pour offrir de la vodka à Chaussette-fine.

— Par contre elle a voulu garder son collier…

— Mais on a aussi nourri et brossé tes chèvres !

— On a rangé ta chambre et mis à la décharge tout le matériel de SM de Balthazar.

— On t’a racheté de la laine et on a bien nettoyé tes six cents trois aiguilles de trikô.

— On as aussi rempli ton placard de bouteilles de rhum.

— On a fait la vaiselle...

— On a lustré ton tracteur…

— On t’as fait des cookies…

— Oh vous êtes trop gentil ! s’exclama Paulette. J’avais peur que vous le preniez mal, c’est drôle hein… Hein ?

— Tout ça, c’est ce qu’on aurait dit si on était pas dans les garc ! s’écrièrent en cœur les deux héros.

La naine se débattit mais le duo maléfique l'attrapa, l’emmena dehors et la jeta dans le tas des crottes de chèvres qu’ils avaient rassemblées. Ils s'empressèrent ensuite de fermer la porte à clef.

Ils refirent un conseil de guerre, à deux puisque la chaussette-fine était bourrée et qu’Alba jouait toujours. Constatant qu’ils n’avaient pas d’idée pour faire avancer l’intrigue, les deux boulets rejoignirent la cheffe afin d’apprendre à torturer des sims, ce qui était leur centre d'intérêt commun (bien que Georgette se plaigne du peu de réalisme du jeu).

Pendant ce temps là, Paulette frappait désespérément à la porte en attendant que ses amis daignent la laisser entrer. Elle vit arriver devant elle un espèce de zombie chelou, se fit la réflexion que le narrateur ne se faisait pas chier pour les descriptions, voulut attraper ses aiguilles de trîko, se rendit compte qu’elle n’en avait pas sur elle et se mit à flipper.

— Tu aimes Shakespeare ? demanda le zombie.

— Ouais ça va, enfin je connais vaguement. Juste, je trouve que Juliette est une sale conne, mais à part ça… Mais que me vaut cette question ?

— Je suis Hamlèpre !

— Was der fuck ? Mais on vous avait tous tués !

— Non, il restait Sa Majesté Paco ! Il suffit qu’il en reste un pour que les autres renaissent !

— Merdouille…

— Vas-y, appelle tes petits camarades ! Crie “à lèpre” !

— Tu vas te faire massacrer !

— Nous sommes une armée !

— Nous, on as José !

— José ? C’est quoi “josé” ?

— NE M'APPELEZ PAS JOSÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉ !!!!

Derrière Paulette, la porte du QG explosa tandis que Chaussette-fine sauta sur Hamlèpre et entreprit de lui enfoncer des bouteilles vides par tous ses orifices.

La naine se détourna de ce spectacle qui lui rappelait un certain Balou et courut chercher ses aiguilles de trikô. Une fois armée, elle trikôta un filet tout en courant vers le canapé où Alba montrait comment noyer un sims à deux sales gosses ébahis. Elle lança la toile sur eux, les emprisonnant. Georgette s’enflamma et arracha le filet (ou ce qu’il en restait) avant de dégainer son katana et de sauter sur son ennemie.

Un combat s’engagea, naine contre naine. Maurice se dépêcha d’aller chercher un microscope pour suivre l’affrontement et encourager Paulette tandis qu’Alba se dit qu’elle aimerait pouvoir noyer ces idiots comme des sims.

— ARRÊTEZ ! hurla-t-elle.

En enfant obéissante qu’elle était, Georgette arrêta durant quelques secondes, que Paulette exploita pour l’attacher. Elle allait achever son ennemie quand une bouteille de bière atterrit dans son front.

Chaussette-fine entra et posa sur la table une demi-douzaine de bouteilles qui contenaient Hamlèpre. Elle eut elle aussi droit à une bouteille dans la tronche, ce qui n'eut pas l’air de lui déplaire.

Maurice se dépêcha de lever les mains en signe de paix et se prit aussi une bouteille dans la gueule.

Sous la table, Myriam Oque sourit avant de disparaître dans un nuage sombre.

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