Le problème du précédent chapitre, c’est que l’auteur (pas très compétent) a fait une ellipse sans dégager Melchior, alors je vais faire un flash-back pour le virer.

Il y a quelques jours, donc, Maurice s’amusait avec la gatling qu’il avait trouvé on ne sait où. Et cet imbécile n’avait pas trouvé d’autre cible que Georgette, bien évidemment. Il la coursa donc dans tous le QG en espérant l’atteindre un jour. La rouquine eut la mauvaise idée de courir se cacher dans la chambre de Kaka qui… hum… était occupée avec Melchior. Elle s'accroupit derrière le lit quand Maurice déboula dans la chambre à toute allure. Il tira sur le premier truc qui bougea, à savoir Melchior puisque c’est lui qu’on veut dégager.

— Oups… fit-il. Et pis merde, hein ! D’façon j’l’aime pas !

Et il tira de plus belle sur le plan cul pote de Kaka.

— Ben tu fais quoi ? demanda cette dernière.

— Ben j’le tue. Non ?

— Si vas-y, il commence à être chiant.

Le héros s’en donna à cœur joie, bientôt rejoint par Paulette et ses aiguilles de trikô, Georgette et son katana et Alba et ses bouteilles de bière. Melchior ne fit pas long feu.

— QUOI ?!?! VOUS L’AVEZ MÊME PAS MANGÉ ?!? s’étrangla Chaussette-fine quand on lui raconta l’événement.

— Euh non… Il était pas très ap…

— MAIS C’EST DU GÂCHIS !!! s’énerva la nouvelle venue.

— En plus il avait des trous partout à cause de la gatling de Maurice, et il était découpé en t…

— MAIS C’EST PAS UNE RAISON BANDE D’IMBÉCILES !!

— EH ! TOI TA GUEULE, SINON TU DÉGAGES ! dit gentiment Alba.

— Euh... fit Chaussette-fine, un peu impressionnée. Vodka ?

La plus belle des GARC sautilla sur sa chaise, des étoiles dans les yeux.

— Ouiii !

Tandis que la nouvelle future esclave remplissait trois verres, Maurice et Georgette soupirèrent en trinquant au jus d’orange.

— À la tienne, débile !

— C’est celui qui dit qui est, celui qui a dit qui c’est qui est, c’est LUI !! répliqua la rousse.

(Petit aparté, cette réplique est issue d’une BD géniale que vous devriez tous aller lire et qui s’appelle Super Caca !!)

— Bon, vos gueules, bande de sobres ! rugit Kaka.

— Toi même espèce de naine ! fit Maurice.

— VOUS ALLEZ LA BOUCLER OUI ?!?! crièrent Alba et Chaussette-fine en même temps.

Elles se regardèrent, sourièrent et trinquèrent. La vodka crée des liens, moi j’vous le dis !

— Euh ouais par contre la nouvelle elle a pas à ouvrir sa gueule, ok ? protesta Georgette.

— Pour une fois, je suis d’accord avec elle, renchérit le second membre de la team Jus d’orange.

— Ouais, moi aussi, approuva Paulette. Moi je me suis fait martyriser quand je suis arrivée…

— Bizutage ? suggéra le jeune homme.

Il fit presque l’unanimité puisque leur victime n’était étrangement pas très enthousiaste.

— Venez, on lui fait des pâtes à la cannelle, lança Alba.

— Vouiiiiiiii !!! fit Geogette qui n’avait pas compris que ce n’était pas vraiment un compliment.

— On la fait dormir dans le placard ! proposa Maurice. D’façon y a plus de place ailleurs…

— Elle nettoie tout le QG comme j’ai dû faire ! dit Paulette.

— Elle est privée d’alcool !!! hurla la rouquine.

— Ah non, ça par contre c’est trop méchant ! décida la cheffe.

— Bon, bon, d’accord, fit Georgette, déçue.

Ce serait un euphémisme de dire que Chaussette-fine paraissait soulagée.

Le quintuor se mit à table et dégusta de délicieuses pâtes à la cannelle :

— Tabarnak, c'est bien dégueulasse ! dit Chaussette-fine très aimablement.

— Mééééé !! protesta la cuisinière.

— CHEH !! firent les trois autres.

La nouvelle repoussa son assiette.

— Tatata, par contre tu mange, fit Georgette en la menaçant avec son katana.

— C’est clair, renchérit Kaka en sortant des aiguilles.

Alba hocha la tête et prit une bouteille vide, quant à Maurice, il partit chercher sa gatling et visait alternativement ladite Nena et la naine rousse.

— Tu sais, moi ils m'appelaient Cacagomé avant, dit Paulette. Pas ouf comme nom…

— Comment ça “avant”, Cacagomé, railla le jeune (et con) Maurice.

— Connard !

— ON A QU’À LUI TROUVER UN SUPER NOM !!! proposa Georgette.

Alba soupira devant la connerie de ses amis et s’enfila une autre bière. Cacagomé compatit avec sa nouvelle recrue.

— Tu vas en baver, lui chuchota-t-elle pour la rassurer.

Restaient encore les deux imbéciles qui complotaient pour trouver un surnom pourri à Chaussette-fine.

— Chaussette qui pue ?

— Chaussette épaisse ?

— Vieille chaussette ?

— Claquette chaussette ?

— J’AI UNE SUPER IDÉEEEE !!!! JOSÉÉÉÉÉÉÉ !!!

— Ouiiii !! JO-SÉ ! JO-SÉ !

— Mortecouille, c’est trop moche, râla l’intéressée.

— T’as pas ton mot à dire, José.

— Mais chut !

— Ben quoi José ?

— TA GUEULE !

— C’est pas toi qui décides ici !

— Espèce de José, va !

— Bande de connards sans cerveaux !

Alba ajouta son grain de sel avec délicatesse :

— De vrais puits sans fond de destruction, oui ! Mais ils sont gentils quand même !

— T’entends ça, JOSÉ ?!

Bref, José s’appropria sans mal l’ambiance qui régnait au QG, tout en insultes, en alcool et en gentillesse ! Un p’tit coin de paradis, quoi...