Chapitre 5

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Le Poudlard Express avançait déjà depuis une heure. Lynn pouvait apercevoir à travers la fenêtre du compartiment le beau paysage extérieur avec ses champs, ses rivières et ses forêts. Son regard étincelait à mesure que le train avançait. Elle qui n’avait jamais voyagé, pouvait témoigner de l’infinie beauté du paysage.

Elle fut tirée de ses observations par une femme tirant un chariot rempli de bonbons et de confiseries en tout genre.

  • Qui est-ce qui voudrait quelque chose ?

Henri, tout sourire, répondit à la femme :

  • Je voudrais bien dix Chocogrenouille s’il vous plait.

Sur ses mots, il tendit trois galions à la femme avec un regard insistant. Celle-ci les prit et s’empressa de lui donner sa commande.

Emma murmura :

  • Non, rien que ça…

Lynn, elle, demanda à la vendeuse s’il lui restait des Chocogrenouille, celle-ci fit non de la tête puis regarda Henri avec ses dix friandises. Lynn pensa : bon, et bien il va falloir que je m’arrange avec lui pour pouvoir en manger au moins un.

Pendant ce temps, Emma et Mary avaient commandé un sachet chacune de dragées surprise de Bertie Crochu et Lucy n’avait rien pris.

Quand la vendeuse fut partie dans un autre compartiment, Lynn demanda aimablement à Henri :

  • Est-ce que tu pourrais me donner au moins un de tes Chocogrenouille s’il te plait ? Il n’y en avait plus pour moi.
  • Mais bien sûr, prends-en autant que tu veux. Moi ce qui m’intéresse ce sont les cartes à l’intérieur !
  • Ah, heu… Merci !

Lynn prit donc une de ces friandises et l’ouvrit Elle donna la carte à Henri puis mangea la grenouille en chocolat. Elle en donna un autre à Lucy mais celle-ci refusa :

  • Je n’en veux pas, tu sais, le chocolat ce n’est pas ma grande passion.
  • Bon, comme tu voudras.

Lynn mangea donc la deuxième grenouille puis elle se tourna vers Emma et Mary qui avaient chacune leur paquet de dragées surprises à la main. Mary prit une dragée en annonçant :

  • Si c’est goût fraise, je gagne mon pari mais si c’est vomi, tu gagnes Emma.

Emma hocha la tête en regardant son amie manger la dragée. Celle-ci fit une grimace en l’avalant, Emma se réjouit :

  • C’est goût vomi, n’est-ce pas ?
  • Alors là, pas du tout, rétorqua Mary, c’est au nougat, encore pire !
  • Tu n’aimes pas le nougat ? demanda Lynn.

Lucy répondit à la place de Mary :

  • Non, elle déteste. Je peux en témoigner car un jour, on l’a invitée à manger à la maison, il y avait du nougat au dessert. Ma sœur et moi nous sommes régalées mais Mary est tombée de sa chaise après en avoir mangé.

Pendant que Lucy expliquait son histoire, Emma avait pris une dragée surprise mais elle n’eut pas le temps d’en dire le goût car elle vit Henri en train de piocher dans son sac de dragées. Elle s’insurgea :

  • Non mais dis donc, t’es pas gêné ! Tu pouvais pas t’en acheter un !

Henri fit une tête qui signifiait « je suis désolé mais pas tant que ça » et il avala la friandise sous le nez d’Emma.

Mary demanda :

  • Tu as eu quel goût Emma ?
  • Chocolat. Bon, tu veux en goûter une, Lynn ?

Lynn n’eut pas le temps de répondre car un cri retenti dans le compartiment. Elle se retourna et vit Henri, étalé par terre en se tenant la gorge. Lucy lui demanda :

  • Qu’est-ce que tu as encore ?

Henri ne répondit pas mais il montra le sac de bonbons d’Emma et montra ensuite son nez.

Lynn devina qu’il était tombé sur le goût le plus redouté : « crotte de nez ».

Emma releva la tête et regarda Henri d’un air dédaigneux.

  • C’est bien fait pour toi, face de crapaud, ça t’apprendra à fouiller dans les affaires des autres !

Henri prit un air suppliant et Lucy lui tendit un petit sac en plastique dans lequel il cracha la dragée.

Le cri d’Henri avait alerté les préfets, qui arrivèrent en trombe dans le compartiment. Le préfet de Serdaigle alla voir Henri et lui demanda :

  • Que se passe-t-il Henri ?
  • Rodrick, grand frère adoré, commença Henri, j’ai mangé une dragée surprise et son goût c’était… c’était…

Il ne finit pas sa phrase et éclata en sanglots.

  • Je vois, finit par dire le dénommé Rodrick, ce n’est pas si grave que ça, ce n’est pas comme si une mygale surgissait dans le train.

Il fit mine de partir et ébouriffa les cheveux de son petit frère. Les préfets de Poufsouffle et de Gryffondor firent des grimaces en imitant Henri en train de geindre puis ils firent des clins d’œil en direction d’Emma et Mary.

Mary expliqua à Lynn :

  • On les connait bien, on leur parle dans nos salles communes.

Soudains, Henri poussa un nouveau cri, les jeunes filles se tournèrent et aperçurent une mygale sur leurs sièges. Henri cria :

  • Au secours, une mygale !

Les préfets revinrent et le préfet de Serpentard lança :

  • Non mais tu le fais exprès !
  • C’est un enfant, David, remarqua Rodrick, laisse-le souffler.

Le préfet de Serpentard soupira, Rodrick défendait trop son petit frère.

Rodrick alla voir Henri et le consola :

  • Ne t’inquiète pas, il n’y a pas de… Aaaahhh !

Rodrick avait vu la mygale. Il recula vivement vers David, le préfet de Serpentard. Celui-ci poussa un soupir dédaigneux et sortit sa baguette de sa cape de sorcier en prononçant les mots « wingardium leviosa ». Il la pointa ensuite vers la mygale. Celle-ci fut soulevée dans les airs en se débattant, le préfet de Serpentard la rapprochait de son pied, il prévoyait de l’écraser.

C’est alors qu’un cri retentit dans le compartiment avant qu’il n’écrase la petite bête. C’était Lynn qui avait crié, tous les regards s’étaient braqués sur elle.

Le préfet de Serpentard haussa un sourcil puis questionna la jeune fille :

  • Qu’est-ce qui te prend ?
  • Heu, bafouilla Lynn, en fait, cette araignée, elle est à moi. C’est un cadeau de ma grand-mère donc est-ce que tu pourrais éviter de l’écraser s’il te plait ?

Au fur et à mesure que Lynn parlait, elle devenait de plus en plus rouge. Henri la regardait bizarrement.

Le préfet de Serpentard, lui, rendit la mygale à Lynn en la prévenant :

  • Je te la rends mais gare à toi car si elle ressort de ton sac, elle goûtera bel et bien au cuir de mes semelles.

Sur ses mots, il sortit du compartiment en faisant signe aux autres préfets de le suivre. Rodrick sorti en poussant un petit cri d’indignations, les autres préfets n’ajoutèrent rien, la discussion était close

Henri décida de les suivre, il jeta un regard courroucé à Lynn en se levant, celle-ci baissa la tête, cette journée commençait à devenir de moins en moins agréable.

Quand les préfets et Henri furent partis, Lucy se tourna vers Lynn.

  • Tu aurais pu nous dire que tu avais une araignée sur toi, la réprimanda-t-elle.
  • Je ne voulais pas vous effrayer.

Lynn baissa la tête, sa nouvelle amie semblait très contrariée.

Mary dit alors :

  • Mais non, au contraire, ça nous a fait la surprise ! Et petit bonus : ça a fait dégager Henri.
  • C’est vrai ça, renchérit Emma.

Les yeux de Lynn s’éclairèrent un peu plus, même Lucy semblait convaincue des paroles de Mary, celle-ci leur intima d’ailleurs :

  • Nous approchons de Poudlard, alors ne parlons plus de cet incident et enfilons nos tenues.

Les jeunes filles s’exécutèrent. En enfilant sa chemise blanche, Lynn se demanda quelle cravate y sera associée. Elle redoutait que ce soit celle de Serpentard, car le préfet lui avait fait froid dans le dos. Elle voulait à tout prix être dans la même maison que Lucy, mais elle savait que ce n’était pas elle qui choisirait, mais le Choixpeau magique.

Quand elle fut en tenue, elle regarda par la fenêtre du compartiment et elle put voir l’ombre d’un château se dessiner au loin. Lynn poussa un soupir de soulagement, ils approchaient de Poudlard.

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