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« Souji. »

Le jeune homme s’arrêta et se retourna, imité par son ami. Près de l’entrée du quartier général se tenait Hijikata, bras croisés et arborant sa légendaire expression de vice-commandant démoniaque. Sans craindre son ostensible réprobation, son subordonné le salua :

« Bonsoir, Hijikata-san. Tu travailles fort tard aujourd’hui.

- Ta patrouille est rentrée sans toi. Que faisais-tu ?

- J’étais allé aider Hajime-kun à délester le monde d’une vie inutile. Mes hommes sont assez grands pour rentrer seuls au besoin.

- Je trouve que tu prends un peu trop de libertés avec notre code de conduite.

- Dit celui qui l’a rédigé en commençant chaque article par ‘‘premièrement’’… » murmura le capitaine comme pour lui-même.

Un éclat dangereux passa dans le regard de son chef, mais il décida de ne pas réagir pour cette fois. Il reprit :

« Quoi qu’il en soit, je dois te parler. Allons dans mon bureau. Tu es aussi concerné, Saitō. » ajouta-t-il alors que ce dernier s’apprêtait à partir.

Les trois hommes traversèrent la cour et se rendirent à la petite pièce qu’une faible chandelle éclairait. En entrant, Okita remarqua un thé froid sur la table près duquel se trouvaient des karintō. Il eut le temps d’en attraper deux et d’en manger un avant que Hijikata ne lui ordonne de remettre le second d’un coup d’œil menaçant. Le capitaine mima un air d’enfant déçu avant de s’assoir à côté de son camarade. Le vice-commandant prit place devant son bureau et commença :

« Je vais être direct : j’ai une mission à vous confier. Elle concerne une potentielle trahison à éviter.

- Qui devons-nous tuer ? s’enquit immédiatement Okita.

- Personne pour le moment, vous allez d’abord devoir obtenir des informations. Voyez-vous, nous avons récemment accueilli de nouvelles recrues, et l’une d’elles a fini par attirer mon attention. Il s’agit d’Iwanaga-kun, ce nom vous évoque-t-il quelque chose ?

- Ah, oui, je l’ai déjà croisé plusieurs fois. Il me paraît assez avenant, et manie plutôt bien le katana.

- Il fait du zèle auprès des gradés, dit simplement Saitō, et a un comportement irréprochable.

- Justement, reprit Hijikata, il se montre particulièrement aimable envers les capitaines et a déjà sympathisé avec Shinpachi.

- Tout le monde sympathise avec Shinpachi. fit remarquer Okita.

- Certes, mais sa volonté de se rapprocher de ses supérieurs plutôt que de ses camarades me semble suspecte. Et ce n’est pas tout : Yamazaki m’a informé qu’il avait de la famille lointaine à Shimonoseki.

- Le territoire Chōshū… constata Saitō.

- Précisément. Votre rôle sera de tirer au clair ses intentions, de m’en faire part et le cas échéant d’agir. Shinpachi m’a annoncé qu’ils se rendaient à Shimabara avec quelques-uns de ses hommes. Joignez-vous à eux, et mettez-vous au travail sans attendre.

- À vos ordres, Fukuchō. répondit le plus jeune.

- Il a intérêt à se montrer coopératif, ajouta l’autre capitaine avec entrain, sinon je me réserve le droit de le tuer ! »

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