Chapitre 42

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Kappa était parti. Après une simple accolade malhabile, des mots d’encouragements plutôt creux ainsi qu’un malaise palpable pour Cormack.

Le chevalier avait souri avec douceur et l’avait rassuré à sa manière alors que cela aurait dû être le rôle du Rolf. Il lui avait répété à plusieurs reprises que tout irait bien puis lui avait dit qu’il n’avait pas besoin de le raccompagner jusqu’au mur. Cormack s’était alors aperçu qu’ils avaient cheminé sur presque dix kilomètres, arrivant aux limites mêmes du domaine des Vignes.

Il avait hésité et pendant un moment avait même été tenté de suivre le chevalier en dépit de la menace concernant Grimjow et ses guerriers sanguinaires. Non qu’il ne trouva la menace moins réelle mais elle paraissait moins terrifiante que le rôle qui l’attendait à son retour dans le fief des Petitpieds. Bien qu’il ait fait le fanfaron devant Kappa et Gravis la veille, il avait désormais peur de l’échec. Plus encore maintenant qu’il patientait à l’étage et que résonnait la clameur sous ses pieds.

Ils sont en train de se mettre minables en bas ! Je vais devoir convaincre une assemblée de pochetrons !

Il était rentré en trainant des pieds. Sa motivation au plus bas, son abattement au plus haut et n’avait pas tardé à pester contre tous les maux qui l’accablaient jusqu’à ce que ce regain-là s’épuise à son tour.

Gravis et son oncle avaient donc vu s’ouvrir lascivement la porte de leur estaminet pour y voir pénétrer l’incarnation suprême de la dépression. L’ombre d’un Rolf qui s’était dans un premier temps affalé sur une chaise pour regarder le plafond sans rien dire. Dans un second, il s’était accoudé au bar et avait demandé une bière. Un troisième l’avait vu retourner s’asseoir sur une autre chaise avec cette même bière. Il avait ensuite changé de place à trois reprises dont deux sans cette bière. Presque deux heures plus tard, il avait tenté d’en boire la première gorgée avant de décréter qu’elle était trop chaude puis était monté se coucher.

Des rires retentirent et un bruit de pas ne tarda pas à résonner dans les escaliers. En entendant cela, Cormack se prit la tête entre les mains. Il savait déjà de qui il s’agissait…

Quelqu’un frappa à la porte.

— Seigneur Cormack ?

— Oui, Gravis…

— Je peux entrer ?

— À ton avis, Gravis…

Avec un petit rire nerveux, il entra, la mine un peu rouge.

— Aurais-tu bu, Gravis ?

— Il aurait été impoli de ne pas le faire, seigneur…

Le Rolf grogna en replongeant la tête entre ses mains.

— Est-ce qu’il est arrivé ?

— Pas encore, seigneur, répondit le petit homme. Le buffle n’a jamais été du genre ponctuel.

Nouveau grognement.

— Vous allez bien, seigneur ? Vous n’êtes pas sorti de votre chambre de toute la journée…

— J’avais besoin de réfléchir, Gravis.

Le petit homme hocha silencieusement de la tête puis vint s’asseoir aux côtés du colosse. Pendant un long moment, personne ne dit rien et Cormack réussit presque à faire abstraction du vacarme au rez-de-chaussée.

— Ils iront bien, vous savez, déclara finalement Gravis.

— Non, justement, je ne sais pas, Gravis !

Il se leva brusquement et Gravis Petitpieds faillit tomber dans le creux du matelas causé par son poids.

— Je ne sais pas, Gravis ! Ezéquiel et Caes sont peut-être dans la mouise à l’heure qu’il est et je viens d’envoyer un autre de mes amis au casse-pipe aujourd’hui même !

— Le seigneur Kappa a pris cette décision tout seul, fit remarquer le petit homme.

Le Rolf lui retourna un regard furibond qu’il soutint sans sourciller avant de poursuivre.

— Seigneur Cormack, je ne suis pas là pour vous regarder vous écouter vous-même plus que de raison. Les seigneurs Ezéquiel, Caes et Kappa ont leurs tâches à mener à bien… Je vous rappelle qu’il en est de même pour vous et moi. Nous n’avons pas le temps de nous apitoyer et devons nous concentrer sur les arguments dont nous userons pour convaincre.

Cormack resta interdit un instant suite à cette tirade. Bien qu’il ait une furieuse envie de ne pas en rester là, il savait que Gravis avait raison. De plus, ce n’était pas la première fois que ce dernier lui remettait les pendules à l’heure.

— Facile à dire pour toi, grinça-t-il finalement. Tu es l’héritier du domaine des Vignes et tu connais ces gens depuis l’enfance. Moi je suis un pantin en armure qui doit jouer son rôle de conquête de la Bande Centrale. Excuse-moi mais je ne vois pas quelles personnes saines d’esprit feraient confiance à un type cuirassé de rouge dont on ne voit pas le visage. En Iliréa, ces mecs-là, on a tendance à leur faire signe de la main le plus loin possible et quand ils écument les bars et que tu t’y trouves… et bien, tu pries pour que ce soit pas toi qu’il vienne embêter.

Face à lui, le petit homme acquiesça le plus sérieusement du monde.

— À vrai dire, seigneur, j’y ai déjà réfléchi. Et je ne pense pas que cette identité puisse marcher avec les autres barons. Encore moins avec le buffle de Sel.

— De mieux en mieux, soupira le Rolf en levant les bras au ciel. Quoique, je vais t’avouer que ça me rassure parce que depuis le début, j’en viens à me demander si les habitants des Baronnies sont constitués de la même…

— Je pense que nous ne devons pas cacher votre véritable identité, coupa Gravis.

Un silence puis.

— Gravis, j’ai dû mal comprendre ce que tu viens de dire.

— Je pense que vous avez très bien compris, seigneur.

— Gravis, je ne peux pas descendre, faire quelques petits pas de danse avant d’enlever mon heaume… Ce n’est pas ce que tu avais en tête, Gravis ?

— Vous n’avez pas besoin de répéter mon nom autant de fois, seigneur. Et non, je pense que vous devriez descendre sans costume. Les barons seront plus rassurés en voyant la personne sous l’armure. Celle à qui ils vont confier la sauvegarde de la Bande Centrale.

Le petit homme avait souri à la fin de cette explication. Un sourire franc qui prouvait qu’il croyait sincèrement à ce qu’il disait. Et suite à ces belles paroles, Cormack vint se positionner face à lui avec la mine de circonstance qui s’imposait.

— Gravis, regardes moi bien.

— Oui, seigneur.

— Ton idée est excellente dans le fond mais il y a un hic, tu ne crois pas ?

Le sourire du petit homme s’élargit.

— Une chose de plus à laquelle j’ai aussi réfléchi, assura-t-il.

Les rires et les chants avaient laissé place à un profond silence. Des mines rougeaudes s’alignaient face à lui. Certains lui jetaient des regards à la dérobée, quelques-uns le fixaient sans rien dire et d’autres allaient même jusqu’à lui adresser de timides sourires gênés.

Il y avait bien quelques barons qui se contentaient de l’ignorer mais ils restaient assez peu nombreux. Cependant, le Rolf préférait tout de même ça aux ricanements réguliers de la vieille Magda qui s’était installée à une table voisine de la sienne.

Gravis l’avait précédé alors qu’ils descendaient les escaliers pour aller à la rencontre de leur auditoire. En tout, une quarantaine d’âmes, ce qui était encore loin de représenter les soixante-quatre Bas Royaumes. Lorsque le petit homme avait atteint le palier, ainsi visible pour tous, les vivats n’avaient pas tardé à se faire entendre, de même que les invitations à boire. Évidemment, Cormack était apparu quelques secondes après et dans le silence qui avait suivi n’avait plus percé que les toussotements étranglés de ceux qui venaient d’avaler de travers… Sans oublier l’éclat de rire de la vieille Magda.

— Pourquoi vous êtes là, vous d’abord ? chuchota le Rolf à l’adresse de la vieille femme goguenarde.

Face à cette soudaine agressivité, elle secoua tristement la tête dans une mimique peu convaincante.

— Si tu étais moins nombriliste, tu aurais su que j’étais une baronne, coquine velue.

— Vous aviez dit que vous arrêtiez de me traiter de coquine…, commença Cormack avant d’écarquiller les yeux. Vous êtes une baronne ?!

— La baronne des Soignants, acquiesça la vieille femme sans se départir de sa mine moqueuse. Cela te surprend-t-il ?

— Un peu, avoua Cormack. Jusqu’à maintenant tous les barons que j’ai vu ou dont j’ai entendu parler étaient des hommes. Pour un titre qui était censé être au-dessus de l’individu, j’avais l’impression que c’était quand même bien spécifique. J’imagine que votre royaume est spécialisé dans les soins en tout genre. Cependant, il y a bien quelque chose qui me chiffonne…

— Quoi donc…

— Premièrement, vous êtes une baronne et vous devez avoir des guérisseurs à disposition… Il marqua une pause… Mais vous vous êtes déplacée en personne…

Elle haussa les épaules avant de se faire craquer la nuque en s’étirant.

— Une position plus élevée n’est pas censée faire de toi un être déléguant toutes choses. Au contraire, tu as plus de travail et plus de responsabilités. Comment pourrais-je faire partager mon savoir si je le perds par manque de pratique. Dès que tu deviens plus ignorant que les autres, ou même de leurs quotidiens, tu n’es plus apte à les guider.

— Les guider, hein ? tiqua le colosse avec scepticisme. Cela fait bien une semaine que vous êtes là !

— Lorsque ton royaume est suffisamment organisé et fonctionnel, tu n’es plus indispensable. Preuve que ton travail est fait. Montrer l’exemple est alors la suite logique.

Elle lui lança une œillade appuyée avant d’englober le reste des personnes présentes dans la pièce.

— L’inverse reflèterait soit une aberrante présomption soit une invraisemblable incompétence.

Plusieurs barons tiquèrent à cette conclusion. Cormack, lui, acquiesça le plus sérieusement du monde à cette explication. Il repensa à la Reine Sériane. C’était un peu le même principe en Iliréa et personne ne s’en plaignait.

La baronne des Soignants sourit, plus gentiment, à cette réaction de son souffre-douleur et ce dernier lui retourna son sourire.

C’est ce moment-là que Gravis choisit pour se mettre debout avant de lever les bras à l’attention de l’assemblée.

— Je vous remercie encore une fois de vous être déplacés jusqu’ici mes amis et d’avoir répondu à cet appel. Il n’y avait pas eu de rassemblements de ce genre depuis presque vingt ans et nous n’avions pas connu d’époque aussi grave depuis…

Il s’interrompit, tout en attendant de bien avoir l’attention de tous les barons présents.

— Nous n’avons pas grand-chose au regard des Hauts Royaumes, cependant nous avons beaucoup à perdre. Il y a presque deux cents-ans, nous mettions en place notre propre système de troc généralisé. Un mode de vie basé sur l’entraide et la complémentarité. Bien sûr, nous ne sommes pas devenus riches mais, au fil des années, nous avons pu faire de la Bande Centrale un endroit où il fait bon vivre et où la faim n’existe pas, seulement la soif…

Les rires retentirent à cette boutade et quelques verres se levèrent à ce « trait d’esprit ». Gravis cessa pourtant de sourire et sa mine se fit grave.

— À l’époque, il s’agissait aussi d’une solution quant à ce que nous faisait subir les Hauts Royaumes. Une solution pacifique et qui a même fini par leur apporter quelques revenus. Tous ici, nous leur payons des taxes sans qu’ils n’aient pourtant jamais levé le petit doigt pour nous. Et ils achètent ce que nous leur exportons pour rien, de par une prétendue souveraineté.

Aujourd’hui, nous faisons face à une époque différente et le problème semble encore plus invraisemblable. Tout ce pour quoi nous avons travaillé, tout ce que nous avons durement acquis, ils le veulent, tout simplement.

— Le duel fait partie des fondements de notre constitution ! s’exclama une voix nasillarde. Ces choses-là n’ont jamais changé !

Cormack avisa le baron qui avait parlé. Un homme d’une quarantaine d’année aux traits creusés et au regard cave. Il faisait partie de ceux qui ne lui avaient pas adressé un regard depuis le début de cette réunion. Il ne le regardait toujours pas d’ailleurs, ni même Gravis et se contentait de fixer le mur sur sa droite.

— Nous les avions pourtant mises de côté depuis longtemps, baron Marnie, fit remarquer Gravis Petitpieds, toujours calme.

— Nos ancêtres l’ont fait, rétorqua le baron Marnie toujours fixant le mur. Nous faisant ainsi perdre de notre identité.

— Nos gens mouraient de faim, grinça Gravis dont le ton se durcissait.

— Nous aurions trouvé un équilibre, protesta Marnie. De la même manière que les autres royaumes de Soreth qui font tellement mieux que nous à ce qu’on en dit ! Même ces sauvages des pays des Sables. Les barons d’antan avaient des valeurs et de l’honneur à revendre. Il luttait pour leurs royaumes en misant leurs vies. Nous nous sommes détournés de nos lois. Les Hauts Royaumes renouent avec ce qui nous définit. Ils nous rendent notre identité quoi qu’on en dise !

Il avisa enfin Cormack avec un air dégoûté et le Rolf, toujours les mains sur les genoux, fronça les sourcils.

— Peut-être nous rendront-ils aussi notre dignité avant que nous ne vendions la Bande Centrale à des sauvages…

Curieusement, et sans que le Rolf ne s’y attende, cette dernière phrase provoqua un tollé. Plusieurs barons se levèrent en brandissant leurs poings ou leurs verres à l’attention du baron Marnie qui restait de marbre, toujours plongé sur son mur, dans l’attitude de l’homme dans son bon droit.

Le baron qui avait souri à Cormack était l’un de ceux qui criait le plus fort et le Rolf se dit qu’il devait déjà l’avoir vu. Ce monsieur lui disait quelque chose.

Le silence retomba lorsque perça le rire de la vieille Magda.

— Petit Marnie ! s’exclama-t-elle. Tu n’as aucune idée de l’avance de la culture des pays des Sables, de leurs compétences en matière de médecine, des mathématiques, d’astronomie ou encore de poésie et de musique. Je t’ai mis au monde par le biais de ta pauvre mère et déjà tu étais un pleureur. Ton père t’a légué son royaume et il était un vrai travailleur, ce qui n’a jamais été ton cas malheureusement. Tu te lamentes de la disparition d’un ancien monde où les barons risquaient leurs vies pour leurs royaumes mais tu n’as aucune idée de comment les choses se passaient à l’époque.

Au contraire, tu as l’air de penser que c’est ce qu’il te faudrait pour exister alors que tu n’as jamais participé à un vrai combat. À part lorsque tu faisais la brute avec tes petits camarades. Quant au labeur… je n’en parle même pas.

Ce sont les fainéants bouffis de médiocrité comme toi qui ont tendance à penser que tous leur est acquis par leurs lieux ou familles de naissance qui précipitent un pays à la ruine.

Stoïque sous les cris précédents, Marnie avait perdu de sa superbe dès les premiers mots de cet exposé. Il fixait la vielle Magda comme si elle venait de le mordre.

— C’est la perte d’une identité qui précipite un pays à la ruine ! s’écria-t-il en tremblant.

— Cette identité nous avait été imposée par les plus forts pour conserver le pouvoir par la force, justement, ricana la vieille femme. Après la défaite du Baron Rouge, les Hauts Royaumes ont tenté de nous piéger dans un rôle de Bas Royaumes conservateurs pour amuser les riches de tous Soreth. Nous n’étions qu’un divertissement crevant de faim pour que d’autres puissent s’enrichir sur notre misère. Serais-tu né à cette époque que tu aurais été une des victimes de ce système, sois en certain, petit Marnie ! Tu as des ambitions malsaines sans avoir le moindre talent ou réelle envie de les réaliser. Tu attends que les choses te tombent toutes cuites dans le bec sous prétexte que ce serait ton droit de naissance. Tu dénigres le travail des autres barons passés et présents suite au Traité de Nabar. Ceux qui ont tout donné pour que leurs familles et leurs amis puissent vivre mieux, tout simplement.

Marnie ouvrait la bouche spasmodiquement alors que le regard de la vieille femme se faisait glacial, et sa voix, plus tranchante.

— Et tu n’es même pas capable de comprendre que c’est ce que nous essayons de préserver !

Cormack et Gravis échangèrent un regard effaré où leur surprise se reflétait. La vielle Magda venait de descendre proprement et sans concession leur premier contestataire. Et bien que celui-ci ait matière à se faire désosser en public, ils n’auraient jamais fait aussi bien.

À voir une majorité de baron hocher de la tête sans ne plus faire attention au pauvre Marnie, Cormack reprit un petit peu confiance en lui-même. Ce qui semblait être le cas pour Gravis également et le Rolf espérait que le petit homme n’avait pas déjà déballé la totalité de ce à quoi il avait « réfléchi ».

D’ailleurs, ce dernier se dressa sur ses petites jambes et bombant le torse, il reprit :

— La baronne des Soignants l’a bien résumé et nous a rappelé ce pour quoi nous nous battons…

— Alors nous devrions laisser les rennes à un Rolf ? s’écria Marnie en sautant de sa chaise pour s’avancer furieusement vers Gravis Petitpieds. De la même manière que ton oncle et toi lui avaient donné votre royaume, ainsi que vos sujets !

— Ce ne sont pas mes sujets, Marnie ! gronda Gravis. Ce sont ma famille et mes amis ! Et je ne veux pas les voir exploités par quelqu’un de mal intentionné.

Sans plus faire attention à son interlocuteur, il se tourna vers l’assemblée.

— La première fois que le seigneur Cormack m’a sauvé la vie, il n’avait aucune idée de ma position d’aspirant baron. Pour lui, je n’étais qu’un majordome à qui il a offert son amitié sans la moindre arrière-pensée !

L’ami en question se retint de grimacer à cette révélation et la vieille Magda lâcha un nouveau ricanement.

— Nous avons vécu le pire ensemble ! Survécu à une attaque de patrouilleurs, leurs écorcheurs et mille autres dangers pour parvenir jusqu’ici. Et durant tout ce temps, il n’a abandonné en rien ! Me sauvant encore à plusieurs reprises ! Ici encore, et dès son arrivée, alors que j’apprends la triste et injuste situation de mon royaume, il finit par ne pas seulement me sauver moi…

Il marqua une pause pendant laquelle il dévisagea tour à tour les barons mais en évitant précautionneusement la vieille Magda goguenarde.

— Ni seulement un village mais toute la Bande Centrale ! s’exclama-t-il finalement. Gaylor était parti pour nous conquérir et il a été stoppé. Et sachez, mes amis, que ce n’est pas le plus haut fait de cette incroyable personne que j’ai l’honneur d’avoir pour ami. Non mes amis, ce n’est pas le seul…

Il marqua une autre pause durant laquelle les yeux de Cormack se mouillèrent malgré lui. Là maintenant, il se sentait indigne de l’estime que lui portait Gravis Petitpieds. Un petit homme qui lui avait confié jusqu’à son royaume tant il croyait en lui.

Il était aussi curieux de savoir quel haut fait Gravis pouvait bien avoir en tête.

— Il est le Don, rappela Gravis. Vous tous en avez entendu parler. Vous tous savez qu’il est le symbole même de la fin de la Guerre de la Chair. Il est un symbole de paix. Son existence même est incroyable et tout porte à croire qu’elle l’a destiné à accomplir de belles choses en ce monde.

Il lâcha un soupir avant de tourner un sourire radieux à l’encontre d’un Cormack ému avant de conclure.

— Et il a déjà commencé.

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