Chapitre 10

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Le sol est coupant et ses mains sont en sang. Il fait sombre dans cet endroit aussi horrible que familier où ne règnent que puanteur et décomposition. Cet enfer sent la mort, la peur ainsi que la souffrance. Une souffrance continue qui s’exprime dans les cris d’horreur et les pleurs d’enfants. Ses mains sont en sang. Son visage et son corps sont à vifs. Chaque mouvement est une agonie, mais il y a pire. Là, dans le noir, par-delà son souffle rauque se tapit un cauchemar. Un monstre au pelage soyeux, à l’appétit vorace et à la patience inhumaine. Ne pas bouger et la bête ne la voit pas. Si elle bouge, le monstre saura. Elle pleure tant elle a faim. Si elle veut manger, elle doit avancer vers la bête mais celle-ci ne doit pas savoir…

Pourquoi me suis-je sacrifiée, Clare… ?

Un hurlement de douleur déchira la nuit et Clare s’éveilla alors que retentissait un coup sourd. Se redressant soudainement, elle s’éjecta de la couche au modeste confort pour aller se plaquer contre le mur de la cabine. Quelque chose n’allait pas… Le tonnerre grondait la pluie crépitait dans un vacarme assourdissant auquel il manquait un accompagnement essentiel que la jeune femme remarqua immediatement.

Le bateau tanguait violemment tandis qu’elle laissait encore ses yeux s’habituer à la pénombre. Un éclair déchira le ciel et illumina la cabine pour y révéler Lamia. À plusieurs mètres de la pupille, la dame de parage se tenait près de la porte d’entrée close, côté gonds. La main dans l’un des replis de sa robe, elle se tenait immobile, telle une statue de cire. Là, l’obscurité n’atténuait en rien l’aura assassine qui émanait de son inquiétante silhouette.

Les coups reprirent…

- Lamia…

- Oui…, ma dame ?

- Quelque chose ne va pas…

- C’est le moins qu’on puisse dire…, ma dame.

Un nouvel éclair les révéla toutes deux contre leurs murs, suivi du tonnerre. La pluie tambourinait contre les fenêtres de poupe. Clare se redressa légèrement et se força à calmer les battements de son cœur. Il faisait nuit et c’était mauvais signe car cela impliquait qu’ils avaient dépassé de beaucoup la Pointe du Croissant. Leur première escale qui n’avait visiblement pas été honorée, aussi insensé que cela puisse paraître.

- Lamia, que fait l’équipage ?

Car le plus inquiétant était bien l’absence des cris et jurons ô combien habituels au cours de la traversée qu’elle avait eu tôt fait de remarquer à son réveil soudain. Rien d’autre ne pouvait expliquer le non-respect de leur itinéraire de voyage ou le fait qu’elles se trouvaient encore en mer. Passer autant de temps à naviguer sur la Gargante relevait tout simplement de la folie furieuse.

Comme pour illustrer ses craintes, le navire gîta violemment à tribord, les forçant toutes deux à se raccrocher à ce qu’il leur tombait sous la main tandis que le mobilier valsait à travers la pièce.

- Au moins, nous sommes proches des côtes du Lion, ma dame… Si proches que nous risquons de nous fracasser contre ses falaises à tout moment.

Clare ravala les paroles acides qui lui brûlèrent la gorge avant de prendre le temps de réfléchir durant de précieuses secondes. Elles se trouvaient déjà dans une situation périlleuse, certes. Les maelströms qui se déclaraient cycliquement par-delà l’horizon de l’Orilet, l’unique océan de Soreth, provoquaient de gigantesques raz de marée sur la Gargante qui finissaient par se briser sur les hautes falaises du Croissant. La principale raison pour laquelle faire régulièrement halte, à nombre de port des Moyens Royaumes, était vivement conseillé.

Toujours avec cette lenteur dans sa voix traînante, la dame de parage tardait à lui annoncer la véritable mauvaise nouvelle, Clare le pressentait.

- Et l’équipage ? renouvela-t-elle enfin.

- Massacré sur les dernières minutes, ma dame. Les survivants viennent juste de mettre l’une des chaloupes de sauvetage à l’eau. J’ai eu le temps de les entendre crier comme des cochons que l’on égorge alors que vous dormiez… paisiblement. Avec quelques sursauts sur la fin, cependant. Vous multipliez les cauchemars ces derniers temps et je…

- Plusieurs minutes ! coupa Clare d’une voix glaciale. Alors que nous sommes à deux doigts de finir broyées dans la Gargante ! Et tu ne m’as pas réveillée car… ?

- Vous incarniez le plus sensuel des appâts…, ma dame.

- Merveilleux.

Voilà qui était du Lamia tout craché et malgré la situation, Clare ne put empêcher ses lèvres de frémir. Imaginer sa dame de parage observer le silence durant plus de cinq minutes… Une véritable épreuve pour cette dernière.

Nonobstant le plancher aux violentes mouvances, elle se détacha du mur pour s’avancer dans la cabine. Vers une malle en équilibre précaire contre sa couche qu’elle ouvrit sans bruit avant de commencer à se changer rapidement.

- Combien d’assaillants ?

- Une excellente question, ma dame. La situation est des plus… étranges.

- Ce qui est étrange, c’est que les assassins ne soient pas déjà dans cette pièce et que nous soyons encore vivantes.

- L’assassin…

Clare soupira tout en recouvrant le pantalon, ainsi que le col roulé dont elle venait de s’affubler, d’un long manteau gris sombre. Lorsque l’urgence était de mise, elle était capable de se vêtir remarquablement vite, tout comme Lamia.

- Il y a bien trente hommes sur ce bateau, rappela-t-elle en enfilant une paire de bottes toutes aussi sombres. Et tu me dis qu’ils ont été massacrés par un seul individu.

La pupille inspira profondément en voyant son amie acquiescer à son tour. Inutile de se demander plus longtemps pourquoi cette dernière ne s’était pas risquée à sortir à découvert.

- J’ai été réveillée par les premiers cris, ma dame. Cependant, il n’y en a guère eu assez, considérant l’équipage.

- As-tu envisagé une simple mutinerie ?

- Il n’y a qu’un assassin, ma dame. Et il s’est débarrassé de la moitié de notre personnel naviguant avant qu’eux-mêmes ne s’en rendent compte. Notre navire n’est pourtant pas bien… grand.

- Non, en effet, il ne l’est pas.

Les coups reprirent et les hurlements avec. Clare délaissa la malle tout en bouclant la ceinture de son vêtement cintré.

- Et en ce qui concerne le pauvre bougre hurlant ? demanda-t-elle avec un naturel déconcertant.

Un nouvel éclair illumina la pièce et le sourire de Lamia qui s’avança à son tour vers la pupille pour réajuster son col.

- Il semblerait qu’il soit la dernière victime, supposa-t-elle en réponse. Je trépignais de jeter un œil mais il était hors de question que je vous laisse seule.

Clare pinça les lèvres à cette explication qu’elle savait véridique. Elle en savait aussi beaucoup sur les multiples façons de s’amuser propres à la plantureuse brune. Sur son sadisme et ses sources de plaisir qui lui faisaient généralement oublier la frontière à ne pas dépasser lorsque l’on se retrouvait confronté au danger. Le massacre du ramassis de truands formant leur équipage avait été une symphonie à ses oreilles.

- Au fin fond de la Gargante, nous aurions été réunies pour l’éternité avec les abominations qu’elle renferme ! asséna sèchement Clare tout en pressant mentalement son irritante amie d’ouvrir la porte.

Ce à quoi, après une légère hésitation teintée de culpabilité, Lamia consentit avant de s’engager prudemment dans le couloir. Après une longue inspiration, Clare pénétra à son tour dans l’étroite et sombre coursive. Une odeur de sang frais leur monta aux narines alors qu’elles découvraient le cadavre accroché à l’un des poteaux porteurs, bordant la galerie du château arrière du navire. Michan Fein avait tout de suite déplût à Clare lors de leur première rencontre, quelques jours plus tôt. C’était un être gluant et grossier au regard torve et malhonnête. Si dégoulinant de malveillance que les deux femmes, malgré leur empressement, avaient sérieusement réfléchi à changer de navire et d’équipage, en dépit du retard occasionné. Cependant, l’Argoulette et le Vizard, les deux autres navires disponibles, ne l’étaient justement pas avant au moins deux jours. Un délai qu’elles ne pouvaient se permettre et c’est donc la Perle des Bas-fonds, en dépit de son nom n’incitant guère à la confiance, qui avait eu gain de cause. Un navire marchand à la coque aussi ronde que le ventre de son désagréable intendant qui n’arrivait pourtant pas à la cheville de son capitaine. Un boiteux au parler vulgaire qui répondait à l’original sobriquet de Lombric.

Un rictus semblable à un sourire figé sur les lèvres et le dos légèrement arrondi, Michand Fein avait le bras gauche le long du corps tandis que sa main droite venait se poser à plat sur sa poitrine à l’emplacement de son cœur. De cette position, absolument invraisemblable pour un cadavre, il semblait les accueillir avec infiniment plus de manières qu’il ne leur en avait témoigné jusqu’à maintenant.

Le cœur de Clare battait tant que ses coups sourds pulsaient à ses oreilles, étrécissant sa vision sur la marionette leur faisant face.

- Voilà une fibre artistique qui m’est… familière, commenta Lamia devant l’obséquieuse dépouille.

Elle avait dû élever la voix pour se faire entendre tant l’orage grondait. Il pleuvait à torrent et les bourrasques trempaient les deux femmes, pourtant à l’abri sur le gaillard arrière, en rabattant sur elles des trombes d’eau. Se forçant au calme, Clare acquiesça gravement. Elles avaient toutes deux déjà observé les œuvres de ce psychopathe. Le monstre même sur lequel elles enquêtaient avant d’être envoyées à jouer mariée et demoiselle d’honneur. L’être qui avait terrorisé la noblesse d’Irile durant des mois.

Un adversaire dont les tueries ne se cantonnaient donc pas aux riches privilégiés et qui s’avérait terriblement dangereux. Et comme pour répondre à cette affirmation silencieuse, un éclair illumina le sourire figé du défunt second.

Il les avait suivies à travers les Contrées Marchandes.

Après un regard entendu, elles délaissèrent la galerie pour rejoindre le pont et stoppèrent en haut de l’escalier devant le spectacle qu’elles avaient sous les yeux.

- Quelques minutes, c’est bien ce que tu me disais ? cria Clare en ramenant ses courts cheveux trempés en arrière.

Pour une fois, la dame de parage resta sans rien dire, interdite. Le long de l’escalier menant au pont était parsemé de membres de l’équipage. Tous dans des poses d’accueil ou à ce qui ressemblait à de la supplication. Lamia s’approcha du premier pour observer un détail sur son cou. Malgré la nuit orageuse et la pluie, cela ne lui prit que quelques secondes pour révéler :

- Il utilise toujours le poison comme arme et utilise la rigidité cadavérique pour ses… œuvres. Nous devrions prêter une attention toute particulière aux aiguilles, ma dame.

Clare hocha la tête alors que son regard se portait sur le pont ou les derniers cadavres avaient été empilés et percées des armes avec lesquels les matelots avaient dû se défendre. Telle une énorme pelote de laine enrobée de ces mêmes aiguilles dont elles allaient devoir se méfier.

- Lamia, fit-elle doucement et la dame de parage se raidit.

En dépit du temps, du grondement du tonnerre et du martellement de la pluie, elle l’avait entendue. Un discret signal qui sembla plonger les deux femmes dans un étrange calme en dépit de la scène mise en place à leur intention. Lentement, Clare leva la tête en direction du grand mat, avisant son point d’observation et la silhouette à l’ample manteau qui y était juchée. Encapuchonnée et battue par la pluie, cette dernière ne bougeait pas le moindre muscle et les observaient, elle et Lamia. Cette dernière gardait la tête baissée et alors que l’échange perdurait entre la pupille et l’assassin, le temps parut se figer indépendamment des éléments s’acharnant sur la Perle des Bas-Fonds. Un court instant durant lequel se confrontèrent des auras aussi meurtrières les unes que les autres.

Un effroyable éclair stria le ciel d’encre, éclairant le pont sur lequel Clare se trouvait déjà. Tout se passa à une incroyable vitesse alors que, dans un tourbillon, la jeune femme blonde arrachait les armes transperçant les corps pour les projeter en direction de la silhouette qui avait déjà bondi sur l’une des poutres de la grand-voile. Dans une cadence continue ainsi qu’une précision effarante, les lames filaient en un battement de cil, quels que soient leurs poids ou envergures. Ceci tout en suivant les incroyables mouvements de l’assassin qui se révélait, sans surprises et dès les premières secondes, un adversaire formidable.

Clare lança alors deux couteaux qui allèrent se ficher dans le bois du bastingage bâbord, ratant ainsi de beaucoup l’agile assassin. Dans le temps suivant, elle en logea un troisième au travers de sa large ceinture avant de se munir d’un cimeterre et d’une hache pour se précipiter vers l’endroit de ses derniers lancés.

- Lamia ! cria-t-elle alors qu’elle projetait la hache en direction de la silhouette qui amorçait sa descente et fut forcée de remonter en deux bonds vertigineux.

L’assassin se désintéressa de Clare pour la plantureuse brune, cependant, l’éclair suivant ne révéla qu’un emplacement vide sur le haut de l’escalier. Constatant cela, l’intrus parut fébrile, cherchant activement la dame de parage tout en gardant à l’œil Clare dont le cimeterre lui frôla la cuisse dans un jet plus rapide encore. Soudain, une poche, dans laquelle se trouvait plantée une tige incandescente, fila dans les airs. Très au-dessus du mât. Tant que l’on aurait cru que la cible était ratée.

Du moins, c’est ce que sembla penser l’agresseur car il se concentra de nouveau sur les deux femmes. Lamia avait rejoint la pupille tandis que, de son ample manteau, l’assassin extirpait les fameuses aiguilles tant attendues. De longues pointes qui étincelèrent à la lumière des multiples éclairs qui trouvèrent leur moment pour strier le ciel et éclairer le dangereux tueur. L’éclair rouge qui suivit, par contre, n’avait rien de naturel et il eut tôt fait de projeter de longues trainées tout aussi rouges avant qu’un sifflement ne se fasse entendre. Strident, il fut vite rejoint par un crépitement à mesure que les trainées étaient en contact avec l’eau. L’assassin leva la tête à ce bruit alors que Lamia se laissait tomber dans la dernière chaloupe dont Clare avait préalablement actionné le mécanisme qui la mettait à l’eau.

Chaque geste, chaque seconde, tout était calculé chez les deux femmes qui, dans un tandem déroutant et efficace, révélaient ce qu’elles avaient pour habitude de cacher au monde.

Elles étaient des tourmenteurs.

Pressentant le terrible évènement annoncé pas le bruit strident, l’assassin tenta de descendre à toute vitesse mais Clare, qui avait récupéré les deux couteaux fichés dans le bastingage, le força à remonter à l’aide de ses jets mortels. C’est alors que l’air au-dessus et autour du bateau prit feu. Plongeant ainsi la Perle des Bas-Fonds dans une tornade de flammes qui enrobèrent l’assassin. La tourmente ne cessa de s’étendre et le feu semblait insatiable. Il dévora les deux mâts ainsi que la grand-voile en un rien de temps pour s’attaquer ensuite au pont.

Les deux femmes commençaient déjà à s’éloigner de la carcasse rougeoyante dans un rythme soutenu qui les dirigeait vers les falaises de la côte. Elles eurent le temps de voir la silhouette enflammée qui fusa hors de la fournaise pour plonger dans l’océan.

- Eh bien, ma dame ! s’exclama la plantureuse brune. Voilà qu’il s’éjecte d’un enfer pour plonger dans un… autre.

- Nous devrions nous inquiéter pour nous même ! s’écria Clare pour se faire entendre dans cette tempête. Nous sommes encore à deux cents mètres de la côte et nous devons trouver un corridor !

- Nous sommes déjà face à lui, ma dame !

Sous le coup de la surprise, Clare ne put s’empêcher de se retourner. Cessant de ramer, elle se mit en position debout sur la chaloupe sous les protestations de Lamia. Telle une déchirure parcourant la falaise de haut en bas, le corridor leur faisait face. Une vague d’espoir envahit la pupille et elle se repositionna à son poste, joignant Lamia dans l’effort. À seulement deux rames pour une chaloupe de dix personnes, elles tentèrent tant bien que mal de progresser dans la direction voulue. En vague ou en rafales, les trombes d’eau les noyaient presque. Elles brouillaient la vue et rendaient les vêtements plus lourds encore. Sans un mot, les deux femmes économisaient leurs souffles et ramaient dans une synchronisation parfaite en dépit des éléments et de leurs muscles raidis par l’épreuve. Plus du fait des vagues que de leurs efforts, Clare et Lamia ne tardèrent pas à se rapprocher de la côte. Derrière elles, au large, continuait de bruler la Perle des Bas-Fonds maintenant destinée à être plus en accord avec son nom.

La chaloupe fut soudainement élevée par une vague particulièrement monstrueuse. Une vague qui les déporta de leur créneau.

- Les vagues vont nous fracasser contre la falaise ! cria Lamia.

- Je sais !

Clare restait concentrée. Elles n’étaient plus qu’à cinquante mètres d’être aplaties sur la roche et il ne leur restait guère de temps.

- Oh non, ma dame ! Vous ne pensez sérieusement pas à ça ?!

Il y avait de l’angoisse dans la voix de la dame de parage et Clare ne pouvait lui en vouloir. Car ce qu’elle avait en tête, comme l’avait si bien deviné sa compagne, relevait de la folie pure.

- C’est de la folie ! continua cette dernière en faisant échos à ses pensées. Il y a des choses là-dessous !

Une sirène assourdissante résonna dans l’air comme un avertissement. L’eau avait déjà commencé à baisser. Face à elle, à seulement une vingtaine de mètres sur leur droite se dressait l’entrée du corridor et malgré ce qui les attendait, Clare était à deux doigts de soupirer de soulagement. Car quelques secondes de plus auraient suffi à les briser à même la roche, elle le savait.

- Non, non, non…

La chaloupe cogna avec virulence contre la pierre et le bois craqua bruyamment. Cela suffit à ce que l’embarcation commence à prendre l’eau. Cependant, ce n’était pas pour cela que la plantureuse brune gémissait. La sirène se fit entendre encore. Encore et encore tandis qu’elles ne cessaient de se sentir perdre en niveau.

Les deux femmes échangèrent un regard.

- Vous l’aviez dit, ma dame ! cria Lamia sans humour. Au fin fond de la Gargante… Avec les abominations qu’elle renferme.

De l’eau jusqu’aux genoux, la pupille leva les yeux au ciel. Elle n’avait définitivement pas envie de rire. L’eau continuait de se retirer et les éloignait de la falaise, et donc du corridor sur leur droite. Au-dessus d’elles, l’orage perdurait. Striant le ciel de ses éclairs avec une intensité redoublée. Comme si les choses sérieuses n’allaient commencer que dans quelques instants. Clare s’agrippa au rebord de la chaloupe ballotée par les flots, attendant le prochain choc qui annoncerait le départ d’une course en plein enfer.

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