Le feu au lac

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Vous connaissez l’expression „Y’a pas le feu au lac“, utilisée plus ou moins gentiment pour caricaturer une soi-disant lenteur suisse. Ceux qui s’en moquent devraient regarder les chiffres de l’économie suisse, économie où le secteur bancaire, malgré les clichés, est très minoritaire, mais ce n’est pas le sujet du jour.

Ayant lu dans le Monde un reportage sur une catastrophe écologique aux antibiotiques à Hyderabad (j’en reparlerai dans un autre texte), j’en discutais avec un collègue indien de Bangalore qui m’a raconté une autre histoire.

Bangalore, ville tentaculaire de douze millions d’habitants, capitale indienne de l’informatique, de l’aéronautique, etc.. Il y a dans et autour de cette ville un certain nombre de lacs. Il y en a un en particulier qui est tellement pollué de déchets de toutes sortes et de produits chimiques que régulièrement le lac prend feu.

Oui, vous avez bien lu, le lac brule. La dernière fois, il a fallu 5.000 militaires pour réussir à éteindre l’incendie.

Faites une recherche sur ioutioube avec par exemple « Bangalore lake burning » et vous y verrez des vidéos ahurissantes, aussi une invasion des rues de la ville par une marée blanche mousseuse.

Mais bon, pour afficher une croissance économique annuelle à deux chiffres…

A Bangalore, y’a le feu au lac.

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