Retour à l'Olympe

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Argos aperçut le Gardien atterrir aux côtés de Celduin. En voyant l’élémentaire de glace au loin, il se demanda à cet instant précis si elle ressentait un sentiment semblable au sien lorsqu’il avait réalisé qu’elle avait rendu l’âme dans la tour de garde d’une manière si soudaine. Elle mit sa claymore dans son fourreau tandis qu’il se décidait à descendre de l’arbre. Il s’arrêta devant l’élémentaire qui remit son masque avant de lever les yeux vers le jeune dieu.

- Tu dois être une divinité bien inconsciente pour s’aviser à mettre ta vie ainsi que celle de ton compagnon en péril, dit Celduin. En vertu de quelle conjecture as-tu eu l’inconvenance de me ressusciter ?

Il se détourna en direction de Naranwe, soucieux de son état. Il était adossé au tronc, proche des racines de l'arbre. Il avait le teint cireux, ayant guéri sa blessure provoquée par un des débris du temple, l’observant de son habituel regard perçant. Il se retourna, baissa les yeux, ne pouvant se justifier. Il ne sut quelle en ait la raison de son agissement insouciant qui aurait pu causer leur perte. Il soupira puis se justifia en levant le regard.

- La conséquence n’a aucune valeur lorsqu’il s’agit de préserver une âme qu’elle soit humaine ou surnaturel, dit Argos en terme de réponse.

-Ta sagesse est différente de ton paternel bien que tu sois son portrait des temps antérieurs, dit Celduin.

L’élémentaire de glace estima alors grandement le jeune dieu suite à ses mots prononcés. Elle vit l'àlfar s’approcher des interlocuteurs, marchant sur le sol poudreux qui avait repris son épaisseur initial.

- Je suis navrée que vous ayez assisté à un combat qui n’est le votre, dit Celduin lorsque l’àlfar fut à portée de leur échange.Vous m’avez cependant permit de recouvrer mon fief, ce dont j’en suis éternellement reconnaissante.

En observant la condition dans laquelle ils se trouvaient, elle leur proposa de les ramener à l’Olympe. Ils acceptèrent la proposition, ne voyant aucun motif de rester plus longtemps. Argos appréhendait le moment des retrouvailles en présence de son paternel. Il ne saurait justifier son acte encore moins l’état dans lequel il avait laissé son appartement. Malgré son embarras à propos de sa situation, il grimpa sur l’ossature du Gardien qui déploya ses ailes et émit une puissante propulsion de ses serres, s’envolant à une vitesse phénoménale à travers le ciel. Quand il atteignit les nuages, sa vision brilla soudainement, produisant avec intensité une lumière bleuâtre aux alentours puis disparut d’Eryn Vorn, emportant l’élémentaire de glace ainsi que les compagnons de voyage.

Le bipède apparut de nouveau dans un grand bruit assourdissant en descendant du ciel étoilé telle une comète, son corps enveloppé de flammes blanches d’une froideur extrême. Argos ouvrit les yeux et le regretta aussitôt en voyant la chute vertigineuse. Le volatile déplia ses ailes, se redressa puis amortit l’atterrissage de ses griffes, s’arrêtant face à un bâtiment imposant. Sans attendre plus longtemps, le jeune dieu descendit de l’ossature, soulagé de pouvoir sentir de nouveaux le sol herbeux qu’il connaissait si bien. Il respira l’air frais de la nuit, lui qui ressentait un sentiment d’oppression depuis un moment à Eryn Vorn. Il se retourna vers Celduin et l’àlfar qui s’éloigna du Gardien.

- Je ne souhaite ne vous rencontrer de nouveau, dit Celduin à l’adresse d’Argos et Naranwe. Les entrevue en votre compagnie sont généralement de mauvais augures.

- J’espère qu'elles se feront plus nombreuses, dit alors Argos d’un ton ironique. Votre compagnie est très agréable.

En signe de réponse, l’élémentaire de glace lui adressa un léger sourire. Elle disparut dans une bourrasque de flocons, le jeune dieu levant instinctivement son bras afin de s’en protéger pendant un instant puis l’abaissa. Son regard croisa celui de l’àlfar.

- Je souhaite m’entretenir avec toi si cela ne t’importune, dit alors Naranwe.

- Je ne vois aucun inconvénient à cela, dit Argos.

Naranwe l’amena à l’intérieur de l'Olympe, traversèrent la gallérie et s'arrêtèrent dans le hall, proche de la Salle d’Apparat aux portes fermées.

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