Premier contact (2/4)

13 minutes de lecture

  Les voix se turent et les ténèbres l’engloutirent. Il se trouva tout à coup prisonnier d’un étau liquide aussi obscur que l’objet qu’il venait de toucher, le chant d’une baleine résonnant quelque part au loin. Stupéfait, il voulut prendre une inspiration et l’eau s’engouffra aussitôt dans sa bouche, menaçant de remplir ses poumons et lui comprimant l’estomac. Il ressentit alors la terrible pression qui régnait autour de lui ainsi que le froid paralysant des abysses. Ses yeux s’enfonçaient dans leurs orbites sous le poids de l’océan mais il se força à les garder ouverts, cherchant désespérément un rai de lumière vers lequel se diriger, quelque part au-dessus ou au-dessous de lui. Mais il ne voyait rien, pas même les bulles d’air qu’il laissait s’échapper en poussant un cri de terreur. La panique s’empara de lui. Il n’entendait plus que le bruit singulier et terrifiant de l’eau bouchant ses oreilles. Je vais mourir. Je vais mourir de la plus affreuse des façons, et personne ne me retrouvera jamais. Et dans son esprit réapparurent les visages spectraux qui hantaient ses nuits depuis des mois. Il se débattait vainement lorsqu’une ligne phosphorescente se dessina devant lui. Elle s’élargit lentement sous ses yeux horrifiés, encore et encore, jusqu’à prendre une forme circulaire de plusieurs mètres de circonférence. Une auréole verdâtre cerclant une pupille ambrée venait d’apparaître au cœur de l’obscurité, et il se sentit défaillir lorsqu’il réalisa qu’il s’agissait d’un œil gigantesque. Le Passeur assistait à ses derniers instants, au fin fond de son royaume aqueux. Dans un ultime geste de désespoir, le chevalier tenta de se soustraire à cette vision cauchemardesque en nageant de manière désordonnée.

  - Roiii-vaaaaas…

  Il ne put retenir sa respiration plus longtemps. Il s’attendait à ce que l’eau envahisse ses poumons en inspirant mécaniquement, mais ces derniers se remplirent à nouveau d’air et non de liquide. Victime d’une violente quinte de toux, il s’effondra au pied de l’autel, nauséeux, des filets de salive accrochés dans sa barbe. Toussant et crachant, il ouvrit une main agitée de tremblements pour constater d’une vision trouble que la perle d’obsidienne s’y trouvait. Profondément ébranlé par ce qu’il venait de vivre, il n’en éprouva pas moins un vif soulagement en la voyant, et il referma convulsivement ses doigts sur elle.

  C’est alors qu’il réalisa qu’il n’était plus seul.

  Il entendit quelque chose se mouvoir lourdement dans le bassin en contrebas, et il chercha à tâtons le glaive qui se trouvait dans le compartiment de l’autel. Sa main rencontra le pommeau de l’arme et il s’en empara gauchement en se remettant tant bien que mal sur pieds. Il fit volte-face, à bout de souffle et de courage, et il aperçut une silhouette massive en bas des marches. Elle se mit à gravir maladroitement les escaliers, et à mesure qu’elle s’approchait, Roivas put distinguer son effrayante physionomie. Son visage – qui rappelait en tous points les cagoules portées par Garvey et ses complices – était celui d’un amphibien aux yeux trop espacés et à la gueule hérissée de dents triangulaires. Ce que le chevalier devinait de son torse était protégé par une carapace, sans qu’il soit capable de dire avec certitude s’il s’agissait d’une partie de son anatomie ou d’une antique pièce d’armure. Les scarifications sur les membres antérieurs de la créature témoignaient des effroyables affrontements qu’elle avait dû mener sous la surface, et ses nageoires dorsales formaient une excroissance qui la forçait à se maintenir courbée. Elle tenait dans ses griffes une foëne en os.

  - Oh, par pitié… laissa échapper Roivas dans un croassement, la peur suppurant de chaque pore de sa peau. Pareille chose ne peut pas exister !

  Pourtant, la créature continuait d’avancer sur lui. Les branchies de son cou expulsèrent bruyamment une eau en forme de crachin, puis elle ouvrit la bouche en une aspiration douloureuse avant d’élever un bras musculeux à hauteur de son visage. L’instant suivant, elle lançait le harpon dans un grondement sourd. Le chevalier se jeta sur le sol, encore pantelant, et la pointe fourchue de la lance ricocha contre l’autel après l’avoir frôlé de quelques centimètres. Grondant de frustration, l’amphibien dégaina un coutelas de granit et repris sa laborieuse ascension. Il avait beau être lent, l’état de Roivas était tel qu’il avait le plus grand mal à se relever. Il n’était pas certain d’avoir suffisamment récupéré de sa terrifiante hallucination pour tenir tête à cette monstruosité. Il avait seulement réussi à se remettre à genoux lorsqu’elle l’atteignit, brandissant son poignard pour le frapper. C’est à ce moment que retentit un formidable coup de tonnerre qui se répercuta contre les parois de la caverne. La créature sursauta et laissa échapper un cri rauque. La lame rudimentaire lui glissa des mains et tomba quelque part au-dessous d’eux dans un cliquetis, puis ce fut au tour de la bête de perdre l’équilibre et de chuter de plusieurs mètres en contrebas. Une odeur de chair calcinée se propagea alors dans la grotte. Lorsque la fumée se dissipa, il vit apparaître avec surprise la silhouette élancée de la sorcière, les doigts encore crépitants d’électricité. Sans l’ombre d’une hésitation, elle traversa le bassin jusqu’à atteindre la créature agonisante. Là, elle posa une main auréolée d’une lueur verte sur le front de la chose couverte d’écailles et elle se mit à réciter une mystérieuse incantation aux sonorités très gutturales. La chose se tordit de douleur, soulevant des gerbes d’eau, puis elle se raidit avant d’être tout à fait inerte.

  Roivas demeurait immobile, fixant la sorcière des terres sauvages en cherchant à réorganiser le fil de ses pensées. C’était comme si on lui avait pompé toute son énergie : il avait l’impression de n’être plus qu’une coquille vide. La jeune femme leva la tête et crisa son regard. Elle le considéra longuement, sans un mot. Puis elle pataugea jusqu’au pied de l’escalier et le rejoignit d’un pas leste.

  - Vous l’avez touchée ? lui demanda-t-elle sans ambages.

  - J’ai touché quoi ? répondit Roivas d’un ton las.

  - Je parle de la perle, évidemment. Vous l’avez prise ? Elle n’est plus à sa place.

  - Ah… Oui.

  - Comment pouvez-vous être encore en vie ? Comment pouvez-vous seulement être encore sain d’esprit après avoir été en contact avec cette relique ?

  Roivas baissa les yeux sur son poing fermé, celui qui tenait l’objet.

  - Je… Je voulais m’assurer que ces types ne s’en étaient pas emparé, souffla-t-il en fronçant les sourcils. Elle ressemblait à une perle tout ce qu’il y a de plus ordinaire, si l’on faisait abstraction du fait qu’elle lévitait… Je l’ai touchée… et... Bon sang ; qu’est-ce que c’est que cet objet ?

  Elle s’agenouilla près de lui.

  - Vous deviez vous occuper des deux hommes et rien de plus, lui reprocha-t-elle en le foudroyant du regard. Personne ne peut prétendre à cet héritage. C’est… trop dangereux ! Il s’agit d’une chose qui échappe à toute compréhension humaine.

  - Écoutez... J’ignore par quel truchement vous m’avez évoqué cette vision, mais j’ai immédiatement pris les intrus en chasse dès que j’ai su qu’ils se faufilaient sous le phare. Lorsque je suis arrivé, ils étaient déjà morts. J’ai voulu m’assurer qu’ils n’avaient pas eu le temps de mener leur tâche à bien. Je me suis approché de l’autel pour vérifier si l’objet était toujours là. Et… j’ai cru entendre… Pour être franc, je ne saurais pas vraiment dire ce qu’il s’est vraiment passé.

  Elle l’examina encore un instant, puis elle sembla se radoucir. Elle conservait néanmoins cette dureté qu’il avait perçu en elle lorsqu’il était à son chevet, plus tôt dans la soirée.

  - Vous me prenez pour un fou, n’est-ce pas ?

  - Non. Je pense que vous êtes juste désorienté. Ce qui est plutôt impressionnant quand on sait qu’aucun profane n’a jamais touché la perle sans en subir immédiatement les désastreuses conséquences. Ce n’est pas vraiment ce à quoi je m’attendais, mais nous allons faire avec. Est-ce que vous arriverez à vous relever, Messire Roivas ?

  Le chevalier soupira.

  - D’abord Tolfdir, maintenant vous… Comment savez-vous qui je suis ? Je n’avais jamais mis les pieds dans cette partie de Hautecime avant d’y être précipitamment envoyé par l’Ordre.

  Elle se releva en lui tendant la main.

  - Je ne doute pas que vous ayez de nombreuses questions, et j’y répondrai, vous avez ma parole. Mais je ne tiens pas à être encore ici lorsque la marée remontera. Et c’est pour bientôt, croyez-moi.

  Il fit oui de la tête et se redressa en s’agrippant à l’autel. Il crevait d’envie de quitter ce lieu maudit au plus vite. Glissant la perle dans une poche de son pourpoint, il fit un pas en direction de la sorcière.

  - Vous devriez me donner ça, dit-elle d’un ton qui laissait peu de place à la négociation. Elle n’est plus en sécurité ici, et votre état ne s’arrangera pas si vous demeurez à son contact.

  - Navré, mais je n’en ferai rien, répondit Roivas avec la même fermeté. Je sais encore trop peu de choses au sujet de cet artefact et sur ce qui se passe vraiment ici.

  - Vous vous exposez à des choses que vous ne soupçonnez pas en faisant ça. Vous n’avez pas idée de la chance que vous avez d’être encore en vie. Au mieux, la perle attirera sur vous d’autres de ses gardiens. Au pire… priez pour qu’elle vous tue.

  - Je vais prendre le risque… sans vouloir vous manquer de respect.

  - Humph… Faites comme bon vous semble, fit-elle, cinglante. Tachez simplement de ne pas m’entraîner dans votre chute lorsque les choses se gâteront. Et si par miracle nous devions survivre tous les deux, promettez-moi de me restituer l’objet. Le Cercle doit le récupérer afin de lui trouver une autre cachette.

  Roivas considéra un instant l’engagement que la sorcière lui demandait de tenir. Il ne savait pas encore s’il pouvait se fier à elle, mais la jeune femme avait été une alliée précieuse jusqu’ici, et elle semblait être sa meilleure option s’il voulait démêler l’inextricable sac de nœuds dans lequel il avait mis les pieds.

  - Vous savez manifestement des choses que j’ignore. Et vous venez de me sauver la vie. Je vous remettrai l’objet sitôt que nous estimerons en avoir tous les deux terminé. Je vous en fait la promesse.

  Elle sembla satisfaite.

  - Bien. Filons d’ici alors.

  Il acquiesça et s’écarta de l’autel blasphématoire en vacillant.

  - Ça va aller ? demanda-t-elle en cherchant à lui venir une nouvelle fois en aide.

  - Ne vous inquiétez pas pour moi, dit-il en repoussant sa main. J’en ai vu d’autres. Remontons juste à la surface.

  Elle haussa les épaules et dévala les marches. Arrivée au pied du promontoire, elle se retourna et lui adressa ce qui ressemblait à un regard de défi. Roivas réalisa que c’était puéril de sa part de vouloir masquer son état de faiblesse à celle qui venait de le secourir. Ravalant sa fierté, il la rejoignit en redoublant de prudence.

  - Excusez mes manières… Je n’ai pas toujours le tact qu’on attendrait de quelqu’un de... ma condition. Mais j’apprécie ce que vous avez fait pour moi. Sans vous, je serais sans doute mort à l’heure qu’il est. Vous m’avez sauvé cette nuit, et ce, à deux reprises. Alors… je crois qu’il faut que je vous remercie.

  Elle lui adressa un demi-sourire.

  - Vous êtes un homme d’action, je l’ai bien compris. Et ça me convient parfaitement : vos capacités d’investigation et vos talents de bretteur ne seront pas de trop pour survivre à ce qui nous attend. Je préfère de loin un compagnon d’armes bourru mais efficace qu’un courtois gentilhomme dont la tête ornera le sommet d’une pique au terme de la première escarmouche.

  Et elle reprit sa route en direction du passage qui menait vers les galeries supérieures. Roivas lança un dernier regard en direction de la carcasse encore fumante de la créature, l’échine parcourue d’un frisson. Sa morphologie ressemblait à s’y méprendre à celle du monstre marin représenté sur le bas-relief qu’il étudiait un peu plus tôt, et son « visage », à ces horribles cagoules que portaient les deux cultistes. Les pièces du puzzle commençaient à s’imbriquer les unes dans les autres, et le chevalier n’était pas certain d’apprécier la tournure que semblaient prendre les choses. Il s’avança dans le sillage de la sorcière.

  - Vous connaissez déjà mon nom, mais j’ignore le vôtre. Comment dois-je appeler ma mystérieuse bienfaitrice ?

  Elle se tourna vers lui et lui décocha un grand sourire, ses dents parfaitement blanches contrastant avec le vermeil de ses lèvres dans la lueur diffuse de la lanterne que Roivas tenait.

  - Vous voyez que vous n’avez pas à vous en vouloir. Nous autres Nordiques sommes au moins aussi rustres que vous l’êtes. Vous pouvez m’appeler Gwyneth.

  - Gwyneth… Ce monstre, que vous venez de tuer… De quoi s’agit-il exactement ? Vous n’avez semblé ni effrayée ni surprise de le voir ici.

  - Ce sont des Profonds. Une race amphibie dont la principale fonction consiste à servir un être au pouvoir qui dépasse tout ce que l’on peut imaginer. Leur existence n’est connue que des plus éminents membres du Cercle druidique. En temps normal, ils ne cherchent pas le contact avec les Hommes. Ils demeurent confinés dans les abysses intemporelles de la Mer d’Écume, où ils mènent une existence arrogante car réputés immortels, qui mêle froide beauté et cruauté inimaginable.

  - C’est la première fois de toute ma vie que j’entends une histoire qui puisse réellement légitimer l’existence de l’Ordre et qui vaille qu’on s’y intéresse. Jusqu’ici, j’ai passé ma vie à chasser des chimères et mettre aux fers de soi-disant dissidents. Mais comment protéger Fendragon si l’on nous cache de telles vérités ? Pourquoi le Cercle n’a jamais fait part de l’existence de ces monstres à leurs alliés de l’Empire ?

  - Le meilleur moyen de protéger le genre humain est de préserver l’incapacité de son esprit à relier tout ce qu’il renferme. Nous vivons sur une île placide d’ignorance et c’est cet obscurantisme qui nous permet de prospérer et de maintenir notre position dans ce monde. C’est en tout cas ce qu’ont décrété mes pairs, il y a deux mille ans de cela. Et c’est la ligne de conduite qu’ils continuent aveuglément de suivre encore aujourd’hui.

  Devant l’évidente réserve de Roivas, elle soupira, et reprit sa marche en l’invitant à la suivre.

  - Vous aussi vous nourrissez des doutes ? Je ne partage pas non plus le point de vue de mes homologues. Pas plus que mon père d’ailleurs, et il a été… écarté de la vie du Cercle pour ça. Dans tous les cas, il y a bien longtemps, lorsque les premiers druides entraient en communion avec les éléments, les plus réceptifs d’entre eux percevaient les prières d’étranges créatures marines. Elles évoquaient l’existence d’un sanctuaire battu par les flots, au sein duquel se perpétraient les actes les plus abjects et les plus vils, en l’honneur d’une entité venue d’ailleurs qui arpentait les abysses. Le seul fait d’imaginer ces créatures décadentes célébrer leurs cultes et satisfaire aux souhaits d’un abominable dieu extra-planaire rendait les hommes fous d’incompréhension et de terreur.

  - J’imagine qu’ils ne sont pas restés les bras croisés. Qu’ont-ils fait ?

  - Ils sont parvenus à localiser le sanctuaire des Profonds et ont entrepris d’en interdire l’accès afin d’éloigner les processions et la célébration d’un culte qu’ils jugeaient innommable. Commandés par les druides, et aidés de la magie des éléments terrestres, le Cercle a élevé des menhirs consacrés aux cinq points d’un gigantesque pentagramme afin de cerner le site des cérémonies. Immédiatement, la conjuration du signe ancien scella le site, condamnant à une mort certaine ceux qui s’y trouvaient enfermés et repoussant les Profonds loin de cette partie de Hautecime. Dans l’agitation générale, ces derniers perdirent la perle, objet des célébrations envers leur dieu.

  Roivas écoutait attentivement tandis qu’ils atteignaient les salles les moins inondées parmi celles qui constituaient les fondations du phare.

  - C’est ici qu’ils l’avaient dissimulée ? Pourquoi ne pas l’avoir détruite, tout simplement ?

  - La peur ? La superstition ? Je n’ai pas la réponse à cette question. Mais, oui, ils l’ont cachée ici, dans ce dédale qu’une tribu primitive depuis longtemps éteinte occupait et utilisait pour adorer ces mêmes Profonds. Les druides ont ensuite condamné l’entrée ; c’était bien avant la construction du phare.

  Gwyneth s’engagea dans un étroit passage et remonta la galerie jusqu’au mur effondré qui donnait sur le phare. Ses explications, bien que difficiles à encaisser pour un esprit aussi logique et méthodique que celui de l’Impérial, concordaient avec les découvertes et les suppositions qu’il avait faites tandis qu’il étudiait l’antique bas-relief. Jusqu’ici, tout coïncide... Il faut à tout prix que je la présente à l’Ordre. Falgor et Lodamos doivent entendre de sa bouche le récit qu’elle vient de me faire.

  Tout comme Garvey, Gwyneth semblait connaître le phare et son agencement. Ils traversèrent l’atelier, puis les dépendances jusqu’à rejoindre le réfectoire, et l’Impérial fut soulagé de retrouver cette pièce chaude et lumineuse. Tolfdir était assis à la grande table, le visage enfoui dans ses mains osseuses pigmentées de taches de vieillesse. Comme il ne bougeait pas, Roivas pensa d’abord qu’il s’était assoupi. Mais en réalité, il pleurait. La jeune femme fit signe au chevalier de s’asseoir et s’approcha du poêle à bois. La marmite était toujours encore en train de mijoter sur le feu. La sorcière retira le tisonnier de son support et s’en servit pour ôter le couvercle. De la vapeur s’éleva, accompagnée d’odeurs : grains de blé, racines et un abominable relent de poisson, qui souleva le cœur du chevalier. Celui-ci s’assit à côté du vieux gardien et posa le glaive devant lui. Ce ne fut qu’à ce moment qu’il prit conscience du calme qui régnait sur les lieux : la tempête était tombée, et il n’entendait plus ni le bruit de la pluie s’écrasant contre les carreaux, ni les lamentations du vent s’insinuant dans le moindre interstice. Il faisait nuit et seuls les crépitements du feu venaient troubler la quiétude de la grande salle. Il les trouva particulièrement agréables et rassurants après ses pérégrinations dans les souterrains humides qui couraient sous le phare.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 2 versions.

Vous aimez lire Pendrifter ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0