La naissance de Prométhée

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Nos prénoms se disloquent dans l’air sans une couleur
Sombres confettis aux fragrances fragmentaires
Teintés du souvenir de ces instants d’ailleurs
Volés aux dieux cruels, nos cendres encrant ces vers
Ni l’un, ni l’autre n’étions semblable à Pygmalion
J’aurais broyé mon art pour ses bras si sages
Et j’aurais consumé toutes constellations
Là où mon destin n’est d’aimer que mes pages
Alors que mes doigts soient mots, que mon sang soit noir
Que mes côtes soient barreaux de mon coeur sans mémoire
Me voilà Prométhée, lui dont la flamme sacrée
N’a jamais été que celle de l’humanité.

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