La faucheuse risque de perdre ses compagnons de crimes.

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Dalia venait de rapporter à Lucifer que ni Miguel, ni Roger ne daignaient répondre à ses nombreux appels alors qu'elle avait besoin d'eux pour aller dans le monde des humains.

— Tu as essayé de les localiser avec le lien que tu as avec Roger ?

— Oui ! Impossible de les trouver, tout est brouillé, même les sensations dans mon corps habituellement partagées, n'y sont pas.

Lucifer fronça les sourcils, la situation était bizarre.

— Bon, je vais essayer de les localiser, et de les faire venir de façon urgente dans mon bureau. Ils n'ont pas le droit de partir sans prévenir personne, et encore moins sans toi ! Ils vont m'entendre.

La faucheuse soupira, ne comprenant pas pourquoi elle n'avait pas été prévenue. Elle se sentait rejetée.

— En attendant, je vais appeler José et Roberto pour ta sécurité et te rendre plus forte si besoin. J'espère que le feeling passera bien entre vous, parce que si je dois virer Miguel et Roger, ils les remplaceront !

— Ne les vire pas !

— Dalia, je sais que tu tiens beaucoup à eux et que vous avez un trio efficace mais ce n'est pas la première fois que Roger te fait faux bond alors qu'il est le plus lié à toi. Et Miguel est le plus apte à te protéger, il n'est pas là pour le faire, c'est une sévère faute de travail ! Je n'aurais pas le choix de les virer si leurs explications ne me satisfont pas. Ils connaissent les règles, ils devront assumer les conséquences de leurs conneries !

— Et mon lien avec Roger alors ?

— Il n'existera plus et Roger.. devra mourir, définitivement.

Dalia s'étouffa de choc. Il n'était pas concevable qu'elle vive sans Roger, et encore moins en le savant mort.

— Tu sais pourtant bien qu'il n'y a pas d'autres façons de les punir. Tu m'en vois désolé, Dalia.

Elle ne répondit rien, elle savait que Lucifer disait vrai et qu'elle ne devait pas toujours chercher des excuses à ses proches.

— Bon, et si ça ne fonctionne pas entre moi et mes nouveaux compagnons, comment on fait ?

— Je peux toujours faire défiler des centaines et des centaines d'autres créatures, mais on n'a pas vraiment le temps de chercher un autre trio efficace pendant des années, ça bouleverserait trop l'équilibre entre les mondes.

— Je vois. Je ferai de mon mieux pour éviter les conflits avec eux.

Lucifer lui sourit. Il semblait fier de voir qu'elle s'était remise sur le droit chemin, dosant parfaitement ses émotions humaines pour ne pas commettre d'autres actes regrettables.

José et Roberto arrivèrent quelques secondes plus tard et Dalia fut surprise de voir deux hommes d'apparence humaine.

— Lucifer, ce sont des humains ?

— Non Dalia, ne t'inquiète pas, je ne t'aurais jamais confié à un humain. Roberto est un puissant sorcier, il est rarement dans notre royaume parce qu'il gère beaucoup de choses à travers le monde, il prend un peu de repos ici. Tandis que José est un démon occulte ayant une apparence humaine depuis toujours, il a de grands pouvoirs grâce à la magie noire, tu verras l'étendue de ses pouvoirs en temps voulu. Les garçons, je vous présente Dalia Curson, autrement dit la faucheuse, ou la mort.

Les deux hommes la saluèrent joyeusement.

— Enchantée, mes futurs protecteurs !

— Enchanté Dalia, depuis le temps que je cherche à te rencontrer ! C'est dingue que tu sois la mort, que tu règnes sur notre royaume, mais qu'on ne puisse pas tous te fréquenter !

La faucheuse rit aux paroles de José.

— Il y a tellement de monde dans notre royaume, qu'il me faudrait des siècles pour rencontrer chaque être !

Lucifer frappa dans ses mains.

— Bon, trêve de bavardages ! Dalia doit aller en ville, vous êtes à présent et pour une durée indéterminée, ses protecteurs. Vous ne devez sous aucun prétexte la laisser seule.

Les deux nouveaux protecteurs acquiescèrent rapidement, puis le nouveau trio se dirigea immédiatement vers le monde des humains, grâce aux pouvoirs de téléportation du sorcier. Le trajet dura quelques secondes, contre quelques minutes avec le centaure. Dalia appréciait déjà ce gain de temps.

— Tu avais quoi de prévu aujourd'hui ?

— Je voulais chercher mes deux amis qui étaient censés faire le boulot que vous comblez actuellement. Et aussi ôter la vie d'une détourneuse de fonds, travaillant dans un hôpital pour enfants malades, tout l'argent donné en tant que dons, est automatiquement versé dans ses poches.

Le sorcier lâcha une insulte. Il luttait à travers le monde contre l'injustice et les malfrats de haut niveau chaque jour, il ne pensait pas qu'il allait devoir pendant sa période de repos faire appel à des pouvoirs pompant énormément d'énergie.

Ils cherchèrent pendant deux heures une quelconque trace du primate et du centaure, mais en vain. Ces derniers avaient brouillé toute possibilité de contact.

Dalia baissa les bras, il était inutile de dépenser de l'énergie pour des personnes ne voulant pas être trouvées. Une sensation désagréable prit place en elle, mais elle fit en sorte de la repousser le plus possible.

— Allons tuer cette saloperie, tant pis pour mes coéquipiers, visiblement ils ne souhaitent pas que je les retrouve.

Localisant la criminelle dans le domicile de son conjoint. Le trio savait qu'il allait devoir utiliser des pouvoirs sur le compagnon innocent, il espérait ne pas avoir de dommages collatéraux.

Frappant à la porte, Dalia fit face à l'homme de la criminelle. Instantanément, il fut figé de façon à ne pas pouvoir être témoin de quoique ce soit.

— On a pas beaucoup de temps, il va falloir être rapide !

Les trois justiciers entrèrent dans la maison, fermant la porte pour ne pas attirer l'attention du voisinage, puis prirent par surprise la femme qui comptait de l'argent dans un bureau à l'étage.

Dalia, transformée en humaine, sourit malicieusement à la femme.

—Salut, toi. Tu te rappelles m'avoir vu à l'hôpital ? Je viens reprendre tout l'argent que tu as détourné pour ton égoïsme.

— Sortez de ma maison !

— Pas avant de t'avoir tuée !

Alors que la femme allait s'enfuir, José fit appelle à la magie noire pour entourer la criminelle d'une fumée épaisse couleur charbon. Des chuchotements se firent entendre à travers le nuage noir et la femme criait et suppliait d'arrêter de la toturer.

Roberto prononca une formule en latin, qui augmenta la puissance des voix, rendant la criminelle folle, face à toutes les âmes qui lui rappelaient à quel point ses actes étaient mauvais.

— Laissez-moi ! Laissez-moi ! Ces enfants ne feront rien de tout l'argent donné ! Je m'offre une belle vie, je le mérite ! J'ai grandi dans la pauvreté et la torture !

José sentant la colère de Dalia, ordonna à un démon d'entrer dans le corps de la femme pour la tuer de l'intérieur, faisant cesser les battements de coeur, dont il se nourrit ensuite.

Le calme réapparut quelques secondes plus tard, lorsque la criminelle fut morte.

Dalia se sentait fière.

— Vous êtes tellement forts et utiles, que je n'ai rien eu à faire, c'est super ! Merci les gars !

Ses deux nouveaux compagnons lui sourirent, honorés que la faucheuse les complimentent.

Allez, sortons vite. Je dois défiger son copain et on se barre après.

Le trio redescendit les escaliers et se replaça de la même façon qu'au moment où l'homme avait ouvert la porte. Dalia le défigea.

— Bonjour, messieurs, madame. Que puis-je pour vous ?

— Bonjour ! Désolée de vous déranger ! Nous cherchons notre petit chien, il est parti en courant quand le portail de notre maison s'est ouvert avec le vent. C'est un petit Shih tsu noir et blanc.

— Je n'ai pas vu de chien aujourd'hui, mais si jamais je vois un petit chien tout seul, je peux vous contacter !

— Oh ça serait très aimable de votre part ! Je vous donne mon numéro ! Merci.

Dalia donna un numéro de téléphone bidon à l'homme, qu'elle remercia encore une fois, avant de s'éloigner avec ses deux compagnons.

Quelques secondes avant de traverser le premier portail pour quitter le monde des humains, Dalia se sentie observée. Elle tourna la tête vers le côté gauche et aperçut un bel homme, grand, musclé, blond aux yeux d'un bleu très puissant, la regarder en souriant. Elle sentit des frissons la traverser et ne sut si elle avait rêvé ou non, lorsqu'elle se risqua à lâcher un second regard en sa direction, il n'était plus là.

Devanait-elle folle ? Est-ce que cet homme était Roger ? Ou bien Miguel ?

Elle s'inquiétait de la disparition de ses amis.

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