La faucheuse lâche les cochons affamés.

5 minutes de lecture

Roger attendait impatiemment Dalia et Miguel. Il s'était fait disputer le matin même par Lucifer, s'étant permis de ne pas accompagner la faucheuse et le centaure lors d'une virée mortelle. Il avait tout simplement pensé que Miguel était une meilleure protection que lui, simple primate sans réel pouvoir, hormis le fait d'être lié et partageant quelques bénédictions avec le squelette.

Il n'aurait jamais pensé que ses amis allaient avoir un problème de taille et qu'il aurait pu les aider.

Alors que Roger se sentait très fatigué, il avait laissé partir Dalia et le centaure partir dans le monde des humains pour exécuter quelques criminels. Mais tout ne s'était pas passé comme prévu.

En effet, ses deux amis tranformés en humains, avaient été pris en otage par une femme qui menaçait de faire exploser tout un magasin si ses demandes n'étaient pas exaucées. La terreur avait régné pendant deux heures jusqu'à ce que la femme embarque Dalia en dehors du magasin par une issue de secours, puis un complice caché avait violemment sorti Miguel. La braqueuse avait actionné une bombe qui se trouvait dans le sac de son complice, ce qui avait eu pour effet de faire éclater l'homme en une quantité de morceaux impressionnante. L'impact avait propulsé Dalia et Miguel au sol, écrasant la braqueuse. Mais cette dernière, bien décidée à partir avec l'argent et ses otages, avait accroché une bombe sur chacun de ses deux détenus.

Fuyant les policiers, elle avait volé une voiture en forçant les deux prisonniers à monter à l'intérieur du véhicule, puis à la conduire dans un vieux loft abandonné. Elle les avait ensuite torturés, afin qu'ils avouent avoir vu son visage. Torture et diverses questions, auxquelles ni Dalia, ni Miguel n'avaient répondu.

Pour s'échapper, Dalia avait utilisé ses pouvoirs d'hypnose pour que la braqueuse les détache des bombes, puis de la télékinésie afin de propulser la criminelle contre un mur, suffisamment fort pour l'assommer. Ils étaient ensuite rentrés dans le royaume des morts, convoqués par Lucifer qui s'inquiétait de leur état et des raisons pour lesquelles Roger n'avait pas été présent avec eux.

— Mia, je pense qu'il ne sera pas nécessaire que tu viennes aujourd'hui. Roger, Miguel et deux cochons sont avec moi. Mais c'est comme tu le souhaites.

La fée aux cheveux roses était indécise, elle n'avait jamais assez d'adrénaline et demandait toujours à voir le sang couler, mais elle redoutait tout de même cette sortie.

— Je ne sais pas, je ne suis pas sûre d'être totalement concentrée. Ce qui vous est arrivé avec cette braqueuse me rappelle de mauvais souvenirs. Mes parents sont morts à cause de bombes lancées sur eux, alors qu'ils essayaient de sauver des bébés elfes capturés par des humains.

Dalia se sentit peinée par les paroles de la fée.

— Reste ici Mia, tu n'as pas à ressasser de mauvais souvenirs. Je pense sincèrement qu'on est assez, c'est une simple humaine désaxée, et on a connu plus difficile à tuer auparavant.

La fée sourit, attendrie par la bienveillance de la faucheuse.

— Je te remercie.

La troupe de justiciers firent le chemin habituel jusqu'au monde des humains. Il se dirigèrent dans le loft abandonné de la braqueuse, où elle était surveillée depuis le monde des morts.

—Vous êtes prêts les amis ?

Le primate et le centaure répondirent positivement, tandis que deux cochons se téléportèrent à leurs côtés.

— On est prêts aussi !

Dalia leur mis un collier autour du cou. Elle savait que les porcs étaient capables de se contrôler, mais le risque d'un déraillement n'était jamais à oublier. Si quelque chose ne tournait pas rond, il suffisait que la faucheuse leur envoie une petite décharge pour qu'ils se calment, ça marchait ainsi entre eux.

Après les dernières mises au point, ils entrèrent tous dans le loft, d'une façon brutale pour apeurer la criminelle. Dalia la figea, le temps que le centaure l'attache sur une chaise et Roger guida les cochons dans l'ombre.

— Coucou, tu te rappelles de moi et mon ami ?

La femme pâlit en reconnaissant les otages du matin même.

— Je vois que oui. Puisque tu as voulu nous torturer avec la forte intention de nous tuer après. On va faire justice nous-même.

Le ouistiti retournait les affaires personnelles de la criminelle, cherchant l'argent volé.

— Hé le primate de merde, tu te calmes avec mes affaires !

Dalia n'apprécia pas les paroles de la femme, elle la fixa intensément dans les yeux pour donner un coup de pression. Son regard prit une couleur rouge et immédiatement la braqueuse balbutia de excuses à Roger.

— Allez, on passe à l'action.

La faucheuse sortit une tenaille, qu'elle approcha de la main gauche de la femme.

—Dis-moi ton prénom.

— B.. Béa..trice.

Dalia lui arracha sauvagement un ongle.

— Faux ! Sache que je sais déjà tout sur toi en réalité. Je veux juste que tu dises la vérité, si ce n'est pas le cas, j'arrache.

Elle en arracha un deuxième, pour appuyer ses paroles, tandis que le centaure commença à la couper à plusieurs endroits du corps, afin d'exciter les cochons avec l'odeur du sang.

Roger trouva l'argent et le mit de côté pour plus tard. Il sortit ensuite les cochons de l'ombre, les mettant bien en évidence devant la femme.

— Je m'appelle Rita Herera !

Les cochons grognèrent, l'odeur et la vue du sang étaient terriblement tentantes.

Dalia continua de poser des questions, certaines banales, d'autres bien ciblées.

— Pourquoi avoir tué ton complice ?

— Parce qu'il allait me balancer aux flics.

Un ongle en moins, Rita criait de douleur.

— Parce qu'il voulait me prendre tout le fric, une fois que j'aurais eu le dos tourné ! Arrêtez ! Pitié !

Elle commença à se débattre, énervant Miguel qui lui mit un coup de sabot dans les cuisses.

Une fois que Dalia jugeait qu'arracher les ongles n'était plus drôle, elle sortit une bouteille d'acide, l'ouvrit et en versa sur les doigts déjà bien douloureux et ensanglantés de Rita.

Cette dernière hurla de toutes ses forces, voulant presque mourir, sans même savoir que son voeu allait bientôt être réalisé.

Quelques questions plus tard, la faucheuse fit signe de lâcher les cochons, qui se ruèrent sur Rita, en couinant d'excitation.

— N'y allez pas trop vite les copains, elle doit avoir un peu mal !

Les porcs obéirent en ralentissant le rythme de la dégustation.

— T'as quelque chose d'autre à ajouter pendant que tu es encore vivante, chère Rita ?

La concernée hocha la tête énergiquement.

— Saloope !

Dalia sourit vicieusement.

— Je te remercie et te retourne le compliment.

Elle fit ensuite signe à Roger de claquer le fessier de chaque cochon pour les faire devenir plus brusques dans la façon de manger.

— C'est bon, vous pouvez la dévorer ! Et je veux qu'il ne reste plus aucune trace d'elle !

Les porcs crièrent de joie avant de dévorer golûment la braqueuse. Tandis que la faucheuse, le centaure et le ousititi mettaient en scène la disparition de Rita, de façon à ce que personne ne la cherche. Ils firent disparaître chaque affaire personnelle du loft et une fois la scène de crime nettoyée, le petit groupe repartit joyeusement. S'octroyant le reste de l'après-midi à divers plaisirs humains qu'ils ne pouvaient pas faire en tant qu'être surnaturels, ils n'oublièrent cependant pas de faire réapparaître l'argent volé le matin dans le magasin, avec un supplément de mille billets retrouvé chez Rita.

Les cochons retournèrent dans leur appartement au même titre que le reste de la troupe.

Annotations

Vous aimez lire Lollipop666 ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0