4- La faucheuse veut s'amuser.

5 minutes de lecture

Affalée sur un transat au bord de la piscine remplie d'hémoglobine, la faucheuse se relaxait avec son fidèle primate.

— Je suis vraiment content d'être à tes côtés, Dalia.

— T'es surtout content du salaire que tu encaisses, petit coquin !

Le ouistiti en maillot de bain s'esclaffa.

— Le salaire n'est que du bonus ! Mais c'est vrai qu'il me plaît bien aussi celui-là.

Le squelette sourit, attendri par la tentative d'épanchement sentimental de son ami.

Il était vrai que leur relation avait évolué rapidement, passant de simples échanges patron et salarié, à une amitié proche et ambigüe. Elle n'avait jamais aimé montré son côté sympathique et capable d'aimer, mais après tout, elle aussi avait le droit d'éprouver des sentiments et sensations, ça ne changeait en rien sa réputation.

— Mon Roger, j'ai bien cru que j'allais exterminer tout le monde quand j'ai compris que tu avais disparu ! Au delà du fait que tu me conduis où je veux, et que tu es mon partenaire de crimes, nous sommes réellement liés éternellement et c'est vraiment bien.

Le primate baissa ses lunettes de soleil sur le bout de son nez pour regarder Dalia. Il pensait sérieusement qu'il ne méritait pas la chance qu'il avait d'être devenu immortel grâce à elle. Il vivait sa meilleure vie à ses côtés.

— T'as pas envie de te changer les idées ? Après toutes les tensions et le travail de ces derniers temps, tu mérites de vraiment te relaxer !

Intriguée, la faucheuse tourna la tête vers Roger, les sourcils arqués de curiosité.

— Dis-m'en plus Rog', je t'avoue que j'aimerais bien m'amuser un peu.

Le oustiti sourit en coin, il avait une idée derrière la tête et savourait déjà l'effet sur Dalia. Il sortit un petit étui brun d'en dessous du transate. Il lui tendit la boîte.

— C'est quoi ?

— Ouvre et tu verras !

Elle lui lança un regard méfiant mais ouvrit tout de même l'étui. Surprise, elle resta silencieuse quelques secondes pour tenter de comprendre en quoi cet objet serait sa relaxation.

— Roger, sérieusement. Que veux-tu que je fasse de cette dînette ?

— C'est une mini bouteille d'amusement, ma belle ! Liqueur de pomme gazeuse ! Tu en prends une goutte seulement et c'est la folie.

Dalia rigola ouvertement, ne croyant pas une seule seconde son ami.

— Tu veux quand même pas me faire croire que ce petit machin là, va me détendre ? Tu sais très bien que je tiens parfaitement l'alcool !

— Fais-moi confiance, tu verras que j'ai raison !

Roger insista jusqu'à ce que le squelette accepte de boire une gorgée de la boisson. Il ne voulait louper aucune des réactions de son amie.

Dalia se leva, subitement traversée de frissons violents. Elle se mit à sauter sur place, de façon éngergique.

— C'est fort ton bordel ! J'ai l'impression que ma bouche va prendre feu.

Roger était déjà écroulé de rire. Apparemment, la petite touche personnelle rajoutée dans la bouteille était plus rapide qu'il ne l'avait pensé.

— Bois avec moi Rog, c'est pas cool si je suis la seule à m'amuser !

Habitué à cette boisson, le primate termina la bouteille en une seule gorgée et il constata qu'il avait peut-être eu la main lourde sur la plante. Le goût fort le fit tousser un moment.

Sans prévenir, la faucheuse sauta dans la piscine en suppliant son ami de la rejoindre. Le sang giclait partout hors de la piscine tant Dalia gigotait dans tous les sens.

Roger la rejoignit après avoir posé ses lunettes de soleil. Il nagea doucement jusqu'à elle et fut pris par surprise lorsqu'elle le prit dans ses bras, le calant contre les os de sa poitrine.

— Quelque chose en moi bouillonne, Roger. Quelque chose de chaud, qui ne demande qu'à être assouvi.

Le primate haussa les sourcils, émoustillé par la voix suave et les paroles plus ou moins explicites de son amie. 

— Que veux-tu assouvir, ma belle ? Un crime plus sensuel ?

— Ta proposition me tente bien mais pour plus tard. Actuellement, tes belles babines m'appellent.

Le ouistiti décida de provoquer la faucheuse, en léchant doucement ses lèvres. Il savait pertinemment que Dalia retenait ses pulsions sexuelles envers lui depuis un certain temps.

— Lâche-toi Dalia.

Cette dernière ne mit pas longtemps avant de capturer la bouche du primate, à son grand bonheur.

L'intensité prit le dessus et Dalia voulait plus. Trouver un équilibre entre leurs deux corps n'était pas simple, Roger était bien moins imposant que la faucheuse, mais ça n'était pas un frein, pour autant.

Poussant Roger jusqu'au bord de la piscine où il s'assit. Le squelette semblait d'humeur affreusement coquine, et le primate en eut la confirmation lorsqu'il sentit les baguettes osseuses de Dalia, se faufiler sous son short de bain. Il ne put retenir un petit soupir d'aise.

Lancée dans son désir de faire du bien à Roger, la faucheuse fit vite valser le short dans l'hémoglobine environnant puis s'activa à faire jouir son bon ami.

Le ouistiti ne mit pas longtemps avant d'exploser, aspergeant les quelques os du crâne de Dalia et puis se vidant dans la piscine.

La faucheuse plongea tout son corps dans le mélange hémoglobine/semence tandis que Roger reprenait sa respiration.

Quelques minutes après cet ébat, les deux amis étaient de nouveau allongés sur leur transats, le cerveau brouillé par les hallucinations qui se présentaient devant leurs yeux à chaque seconde.

— Pourquoi t'as fait venir des éléphants, tu sais qu'ils ont peur de moi !

—Il n'y a aucun éléphants ici, ma belle. Tout ce que tu vois est faux. En fait, tu n'as pas bu d'alcool. C'était du jus de pomme gazeux auquel j'ai rajouté de la Mandragore. Habituellement, ça provoque des hallucinations, le relâchement des nerfs et l'incohérence des pensées, mais à ce que j'ai pu voir, les pulsions sexuelles sont décuplées aussi ! Fort agréable.

— Tu m'as piégée ! Coquin !

— Non, j'ai fait en sorte que tu t'amuses. Ce qu'il s'est passé jusqu'à maintenant n'est rien par rapport à ce que tu vas faire le restant de la journée. Je te prépare bien des surprises.

Le primate sourit malicieusement.

— Accroche-toi ma belle faucheuse, parce que tu n'es pas prête de redescendre !

— Mortel !

Le squelette ria à en tomber par terre, tant plus aucune pensée n'était claire. Et ne comprenant pas le sens exact des paroles de son ami, Dalia s'imaginait toutes sortes de scénarios, tous plus fous les uns que les autres.

Annotations

Vous aimez lire Lollipop666 ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0