24

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Le 24, le jour J, la date fatidique, le stress à son paroxysme !

Il est 18h32, Arthur vient tout juste d'achever sa toilette après avoir cuisiné durant plus de quatre heures ! Mais, le résultat en vaut la chandelle. Apéro, entrée, plat et dessert sont achevés et finement étiquetés. Les bougies achetées la veille dégagent une douce odeur de sapin, rappelant les grandes forêts elfiques en plein Hiver. Une remarque de l'autre qu'il avait trouvé très pertinente, lui-même regrettait de ne pas avoir sa famille pour ce grand jour et savait ce que c'était que d'être loin de ce qu'on aime.

Son dernier bouton de chemise avait été mis lorsque le bruit de la sonnette le fit sursauter. Il ouvrit sur une Solène grelottante. Elle pénétra les lieux avant qu'il ne puisse dire un mot, allant se coller contre lui pour voler sa chaleur.

  • F-froid...

Elle enfouit son visage au creux de son cou, son petit nez gelé électrifiant sa peau. Les joues d'Arthur prirent une belle teinte écarlate alors qu'il ne savait que faire de ses bras. Un regard sur Tartiflette et ses oreilles dressées hautes lui fit comprendre la chose à faire. Il l'enserra, frictionnant son dos en l'amenant vers la cuisine.

Un détail attira son attention. Quelque chose s'était faufilé dans l'entrebaillure de la porte au moment de la refermer. Une petite boule de poils marron, blanc et roux.

  • Ah ! J'ai ramené mon chat à moi, dit-elle en se décrochant de lui à son grand dam pour doucement caresser la tête du chat se mettant de suite à ronronner. Elle s'appelle Asperge !
  • Asp-.. ? Il lève les yeux au ciel. Toi et les noms... Bien sûr qu'il peut rester.
  • Je savais que tu serais d'accord !

Elle l'embrasse sur la joue en prenant place, croisant une jambe sur l'autre pour enlever ses souliers couverts de neige. Passé quelques compliments sur son entretien personnel, Solène se défit de son manteau, dévoilant une belle robe aux tons verts laissant dos et jambes à nu avec un peigne en bois tenant ses cheveux en arrière. Elle hume l'air, ce qui fit frémir ses longues oreilles. Elle apprécie visiblement la petite attention florale d'Arthur. Après un léger apéritif, ils entamèrent le repas, Arthur faisant tour à tour le rôle de serveur, cuisinier et fidèle compagnon pour cette soirée de Noël. Tartiflette ne le conseillait quasiment plus, ses réactions devenaient sans cesse plus naturelles. De toute façon, le chaton était trop occupé à découvrir son nouveau camarade félin. Durant tout le repas, les deux animaux jouèrent un pseudo-jeu de chasse, se rapprochant lentement l'un de l'autre, sans clairement montrer un signe d'amitié.

Après un copieux repas, leurs maîtres reposèrent leur cuiller à dessert vers vingt-et-une heures, poussant un soupir mutuel de satisfaction suite à ce diner de Roi. Les chats sont alors à dormir, l'un contre l'autre, sur le tapis du salon.

Arthur et Solène décident de les imiter, allant se lover sur le canapé. Le garçon les entoura de son plus gros plaid alors que l'elfe se blotissait de nouveau à lui, semblant avoir trouvé sa place favorite. Ils achevèrent cette soirée sur des films de Noël. Passé la fin du second, Tartiflette et Asperge, d'un commun accord, changèrent de place pour se caler sur le plaid, tout collés à leurs pieds. Les deux jeunes n'osent plus bouger de peur de les déranger.

Profitant de la transition d'un générique, Solène se confia à lui. Il... il y a une personne qui lui parle la nuit, depuis le début du mois de décembre. Une personne qui l'a conseillé de prendre cette tournée postale, d'oser aller le voir en ce lundi 16, d'écouter ses... ses sentiments envers lui, elle qui était seule pour ce mois de chants et de fêtes. Arthur hausse des sourcils surpris, avoue qu'il lui arrive une situation similaire. Il lui parle de l'autre et de ses conseils pour discuter avec elle, pour se sentir moins... seul.

Ils se regardent, interloqués.

  • Mais...

Ils commencent à flipper. Deux voix s'élevèrent soudain dans l'air.

  • De quoi, "mais" ?!
  • Mais c’est pas possible ! Arrête de te poser des questions et embrasse là !
  • Ouais il a raison ! Embrasse-le !

Leur regard se baisse à l’unisson. Leurs chats respectifs les fixent intensément de leurs yeux couleur saphir.

  • Miaou !
  • Mioumiou !

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