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Ce jeudi passa en un éclair. Arthur avait tout d'abord fixé pendant deux bonnes heures sont téléphone avant d'oser la rappeler, se sentant trop idiot d'avoir oublié de préciser une heure. Comme il le craignait, Solène s'était agréablement moquée de lui. Je dis agréablement, car, au fond, il aime bien quand elle fait ça. De un, il trouve ça mignon, et de deux, ça l'énerve et donc, il n'est plus timide.

L'après-midi qui suivit fut dédiée à un atelier pâtisserie. Il lui prépara un mille-feuille version Arthurienne, avec une épée en sucre dur plantée au milieu du gâteau. Il avait même utilisé l'un de ses ingrédients secrets, de ceux qui restent habituellement dans leur flacon jusqu'à être perdus car leur possesseur attendait LA bonne occasion pour l'utiliser. Dans ce cas, nous parlons de poudre de fée. Celle-ci, mélangée à du sucre en poudre donne un effet de chute de neige infini au gâteau. Arthur en est très fier et ne regrette en rien son cadeau d'anniversaire.

Il fut tant absorbé dans sa préparation qu'il ne vit pas l'heure passer, jusqu'à atteindre la dix-huitième heure de la journée, celle à laquelle, la porte allait être assaillie par son invitée. En fait, elle fut même en avance, sonnant à dix-sept heures quarante-deux !

Il s'empressa d'aller lui ouvrir en tenue de cuisinier, alors qu'elle s'était faite toute jolie ! Sa figure devint cramoisie lorsqu'il la vit dans sa longue robe verte, les cheveux peignés avec des clochettes tintant à chacune de ses foulées.

  • Mais, mais... T'es tout dégueulasse ! Elle le repousse en entrant, la mine sévère.
  • Miaou !
  • Même Tarti' est d'accord ! Zou ! A la douche !
  • Mais, mais...
  • Zou, j'ai dit ! Son doigt impérieux pointe l'étage, Arthur y grimpe en catastrophe, abandonnant son rez-de-chaussée à l'elfe.

(...)

Il prit donc sa douche la plus rapide, trente-sept secondes chrono ! Même pas le temps pour l'eau de chauffer ! Il revint rapidement, les cheveux encore humides assombrissant par endroits le haut de sa chemise blanche. Il entend du bruit en bas. J'espère qu'elle n'a pas tout cassé...

Il rejoint en premier lieu la cuisine, n'y trouvant personne, pas même son gâteau. Inquiet, il prit la direction du salon et se figea à l'entrée. Il trouve Solène, assise en tailleur sur son canapé, grignotant entre ses dents Excalisucre tout en jouant de ses doigts sur la manette Player 1 afin de lancer le premier jeu qu'elle avait trouvé. Elle a enlevé ses souliers bleus, laissant ses jambes uniquement recouverte d'un collant de laine se réchauffer auprès du radiateur posé non loin. Elle porte un autre pull-over de Noël, montrant Sauron avec un bonnet de Noël et une phrase l'entourant ; "Un Noël pour les aimer tous et dans la joie les lier".

  • Assieds-toi enfin ! Elle finit de croquer sa friandise, puis lui fait un adorable sourire. Arthur obéit sagement, non sans la quitter du regard, n'osant même pas cligner des yeux.
  • On dirait un ange, chuchote-t-il d'une voix absente.
  • Mais non, une elfe ! Elle lui montre son dos. Tu vois des ailes toi ?

Elle rougit légèrement, reprenant son attention sur la seconde manette qu'elle lui passe. Tartiflette lui saute sur les genoux, ce qui lui fait pousser un léger cri sortant Arthur de sa contemplation. Le chat le fixe en se léchant la patte gauche. [[COMPLIMENT]] Oh, ok ! Arthur hoche de la tête en saisissant l'ordre silencieux. Il se penche en avant pour prendre le chat sur ses propres jambes, bravant sa timidité pour la complimenter sur ses premières prouesses aux jeux vidéos. Ils se prennent au jeu, enchaînant sur les suivants alors qu'Arthur veille à scrupuleusement obéir aux ordres du chat en train de leur tourner autour.

[[JOUER]] Ah oui, jouer en mode provoc' ! Euuuh... Une idée lui vient. Il appuie soudainement sur pause pour se tourner vers elle. Elle lui répond par un regard curieux.

  • Tu as encore beaucoup de pulls massacrant les autres univers ?
  • Qu'est-ce qu'il a mon pull ? Piquée au vif.
  • Oh rien, il rigole, je me dis juste que c'est une juste revanche de la race elfique sur le Seigneur des anneaux.
  • Nous au moins, on a pas cédé à ses cadeaux !
  • Sauron, c'est un peu le père Noël version maléfique.
  • Grrr...

Elle commence à montrer les dents. Arthur prépare pourtant une autre réplique lorsque... Tartiflette éternue. [[CALME]] Il ferme son clapet. Solène a remarqué leur réaction combinée, leur jette à tous deux un regard... étrange. Le garçon fait mine de ne rien voir, lui sert une autre part de gâteau en surveillant du coin de l'oeil la queue basse du chat [[EXCUSES]].

Le silence s'est installé entre eux, elle baille en s'étirant. Arthur lui propose de rester dormir ici. Elle s'exclame qu'elle n'a rien pour se changer ou dormir ! [[INSISTER]] Il fonce alors vers sa chambre, revenant avec un grand T-shirt de sport et un sourire béat.

  • Aller ! Pour me faire plaisir ! Puis, demain il y aura un gros p'ti dej !
  • ... Je suppose que ça ne te dérange pas que je remette les vêtements de la veille ? Elle pouffe de rire en voyant bien qu'il n'en fiche éperdument. T'es qu'un gros dégoûtant !
  • Si ça me permet de te garder un peu plus, oui !

La voilà qui rougit à nouveau. Elle détourne le regard, semble peser le pour et le contre. [[INSISTER]] [[INSISTER]] [[INSISTER]] [[INSISTER]] Arthur attrape son chat sautillant dans tous les sens pour le forcer à se calmer. L'animal lui plante ses crocs dans la main, il grimace de douleur, se force au calme. Non ! Laisse-lui le temps.

  • Il y aura du jus d'orange ? Demande-t-elle alors avec espoir.
  • Tu rigoles ? J'adore le jus d'orange !
  • Alors c'est d'accord !

Après une danse de la joie mentale, Arthur s'échina donc à lui préparer un lit sur son canapé. Entendez par là qu'il fourra en vrac l'intégralité de ses couvertures et plaids sur le tissu, avec pas moins de quatre coussins pour qu'elle puisse y poser sa tête. Sa réaction exagérée fit rire l'elfe aux éclats qui ne fit cependant rien pour l'en empêcher. Ils finirent la soirée, collés l'un à l'autre, uniquement séparés par une fine épaisseur de tissu. Arthur peut sentir la chaleur de son corps, ça l'apaise, lui donne de l'espoir pour la suite. Il a même envie d'appeler sa famille, de prendre de leurs nouvelles.

Ils finirent par s'endormir, l'un contre l'autre, avec le chat allongé sur le haut du canapé, tel un sphynx protecteur.

Bonne nuit,
Mes amis.

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